Angers, cap vers la stabilité !
Radia Amar - 20 janvier 2014
Pistes cyclables, tramway, bords de Maine bientôt aménagés… La capitale du Maine-et-Loire se rénove, s’embellit et s’équipe de façon moderne. Les 33 communes de la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole bénéficient de ce souffle nouveau.
C’était il y a dix ans. En 2004, un programme de rénovation urbaine était lancé à Angers. Portant sur les quartiers de Belle-Beille, Grand-Pigeon, Monplaisir, la Roseraie et Verneau, son but était de dynamiser l’ensemble de la commune. L’accessibilité des transports ainsi que l’amélioration des espaces urbains et paysagers ont porté leurs fruits : Angers est devenue une ville plus attractive. Même les villages alentours bénéficient de cette dynamique, d’autant que la prochaine ligne de tramway devrait y simplifier le trafic. Soit un faisceau d’atouts qui profite à l’ensemble du marché immobilier dans le chef-lieu du département Maine-et-Loire.
« 2013 a été une meilleure année que 2012 », confie Jean-Michel Dereeper, gérant de l’agence AB Immo - créée en 2004 à Angers. « Toutefois, nous remarquons que les transactions se réalisent lentement. D’un côté comme de l’autre, acquéreurs et vendeurs ne sont pas pressés ! », souligne-t-il. La raison ? « Comme à peu près partout, on se questionne sur l’évolution du marché dans les mois à venir. Pour autant, dans l’ensemble, les prix se maintiennent. » Cette stabilité concerne essentiellement les deux extrémités du marché. Chez AB Immo, ce sont en majorité des maisons qui sont proposées, souvent situées sur les communes voisines d’Angers. « L’entrée de gamme, à partir de 200.000 €, et le haut de gamme, autour de 400.000 €, sont les produits les plus recherchés. Les biens intermédiaires souffrent : ni assez ancien pour charmer une clientèle en quête d’authenticité, ni suffisamment moderne pour être classés parmi les constructions contemporaines. » La demande concernant l’agglomération angevine a tendance à s’étoffer. « Nos clients recherchent des maisons dans les centre-bourgs des villages environnants d’Angers, d’autant que la prochaine ligne de tramway devrait desservir de nombreuses communes d’est en ouest. » À quelques kilomètres du centre-ville, on trouve de jolies villas construites il y a moins de 20 ans et possédant, dans la majorité des cas, une parcelle de terrain, à l’image de cette maison de 215 m2 située à Avrillé, à 5 km au nord-ouest d’Angers. Nichée au cœur d’un secteur boisé, elle offre des prestations au goût du jour et un terrain de 1600 m2. Vendue par AB Immo aux alentours de 490.000 €, elle est représentative du marché.
Concernant le centre-ville, la valeur sûre demeure la maison angevine typique, idéalement située au cœur du triangle d’or, selon Thomas Monin, gérant de l’agence Mandat & Moi. « En général, à Angers, un produit bien situé se négocie peu ». Parmi ses ventes récentes, le professionnel évoque cette maison angevine de plus de 200 m2 avec jardin, entièrement rénovée, avec des prestations contemporaines (cuisine design, double garage…). Située place du Lycée, elle s’est vendue 570.000 €. Autre produit représentatif : un appartement de 116 m2 en duplex près de la place Ney vendu 245.000 €. « En moyenne, un appartement en centre-ville coûte entre 1900 et 2400 €/m2 selon ses caractéristiques. Quant aux biens anciens de caractère, ils peuvent atteindre 2900 €/m2 », explique Thomas Monin. Quelques programmes neufs sont également commercialisés actuellement, à l’image d’une nouvelle résidence signée Bouygues rue du Maine. Les appartements s’y vendent rapidement, négociés au-delà de 3500 €/m2 (à partir de 165.000 € le T2) puisqu’ultra modernes et répondant à l’ensemble des normes énergétiques en vigueur. Diversifié et fluide, le marché de l’agglomération angevine propose une variété d’offres aux prix justes. De quoi satisfaire les projets immobiliers des jeunes couples primo-accédants, des familles extensibles, des cadres fraîchement mutés et des retraités en quête d’un logement adapté à leur
nouveau style de vie.