Bordeaux hyper-centre : du cachet et de la qualité

La cité girondine est une ville prisée et semble attirer actifs et retraités, Français et étrangers. Que ce soit pour son charme, sa qualité de vie ou encore son accessibilité, Bordeaux séduit. Son secteur le plus recherché reste l’hyper-centre, un quartier chargé d’histoire.

Si historiquement, l’hyper-centre bordelais correspondait avant tout au Triangle d’Or, ses limites ont désormais bien changé. Fabrice Révolat est le directeur de l’agence Révolat et Associés. Selon lui, Bordeaux accueille divers types d’acquéreurs : « S’il est vrai qu’une grande partie de notre clientèle est composée de Parisiens, il ne s’agit pas pour autant d’un exode total. Il est néanmoins certain que Bordeaux offre une qualité de vie que l’on trouve rarement dans les grandes villes. Parmi les acheteurs, il y a également des pré-retraités qui viennent se rapprocher des commodités du centre-ville et des investisseurs qui acquièrent surtout des immeubles avec plusieurs lots. Nous avons quelques primo-accédants, mais plus concentrer sur de petits biens. » Avec des prix tournant en moyenne autour des 5000 €/m2, l’hyper-centre bordelais est assez cher. Dans ses quartiers limitrophes, les différences de prix sont plutôt conséquentes, ajoute Fabrice Révolat : « En dehors du Triangle d’Or, on considère comme le « centre de Bordeaux » d’autres secteurs limitrophes, parmi lesquels se trouvent les Chartrons, Saint-Paul ou encore Croix-Blanche. Dans ce dernier quartier, on peut trouver des biens jusqu’à 2000 €/m2 moins cher que dans le Triangle. »

Etablie depuis les années 30 place Tourny, en bas du cours Clémenceau, l’agence B. Lafaye est spécialisée dans les produits du cœur de Bordeaux, avec un rayonnement sur toute la Gironde. Depuis les origines, l’Agence se positionne sur les biens haut de gamme et son directeur et propriétaire, Bruno Lafaye, confirme que le centre-ville s’y prête à merveille : « Le secteur se compose essentiellement de biens historiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Les appartements sont en général très beaux, avec du cachet, surtout les premiers étages dits « noble ». On y trouve des balcons, des boiseries ou encore des parquets anciens. Cette qualité est plébiscitée par nos acquéreurs à la recherche d’authenticité. » Selon Bruno Lafaye, en fonction de la surface de l’appartement désiré, on ne trouve pas les mêmes catégories d’acheteurs : sur des surfaces de 200 à 300 m2, il s’agit surtout d’actifs entre 45 et 60 ans, les clients plus âgés préférant des biens plus petits, vers les 100 m2. Il existe également une différence de localisation selon la provenance des clients : « Les étrangers, pour la plupart d’Angleterre et du nord de l’Europe, préfèrent être en bord de fleuve, alors que les Bordelais ont tendance à choisir des secteurs plus centraux comme le Triangle et les Grands Hommes. »

« Au regard de la hausse des prix de l’immobilier dans l’hyper-centre de Bordeaux, il devient difficile pour nos clients investisseurs d’atteindre des rentabilités honorables. Ce qui ne les empêche pas pour autant de s’y risquer. Ils misent sur la progression rapide du marché et sur des plus values-latentes », explique le co-gérant de La Bordelaise de l’Immobilier, Pascal Boulonne. « Même si la rentabilité locative n’est plus ce qu’elle était, nos clients sont à la recherche d’un achat pérenne et l’hyper-centre reste le meilleur endroit pour un investissement patrimonial. Nous avons une pénurie constante d’offre dans le cœur de la ville, dont l’attrait est très important, ce qui permet au marché immobilier de Bordeaux de ne pas connaître la crise. » En ce qui concerne la résidence principale, la clientèle privilégie les produits offrant un extérieur, mais ce type de biens sont très rare. L’ancien comme le neuf restent très demandés et d’après Pascal Boulonne les acquéreurs n’hésitent pas à envisager de gros travaux : « Nous rencontrons souvent des clients acquéreurs qui n’hésitent pas à repenser les espaces des appartements qu’ils achè­tent afin de gagner du volume et de la lumière. C’est d’autant plus vrai que les appartements bourgeois avec du cachet n’ont, pour la plupart, jamais connus de transformations. Aujourd’hui la tendance est à leur modernisation voire à leur découpage et décloisonnement. » Si Bordeaux est d’ores et déjà très prisée, l’arrivée de la LGV, à l’horizon 2017, devrait faire encore progresser le marché et ramener un afflux de nouveaux acquéreurs potentiels.

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