Bourg-en-Bresse, un marché en mutation
Radia Amar - 12 novembre 2013
Une nouvelle gare multimodale, un complexe culturel et sportif à l’architecture futuriste baptisé Ekinox, un contrat de 200 M € signé en septembre dernier pour le site burgien d’ArcelorMittal... Une nouvelle dynamique est en marche à Bourg-en-Bresse.
Située à 66 km de Lyon, Bourg-en-Bresse est notamment réputée pour ses monuments religieux et sa gastronomie : les chefs Georges Blanc et Jacques Pépin en sont natifs. Plus grande ville du département de l’Ain, Bourg-en-Bresse abrite la préfecture, le tribunal et un campus universitaire. Entourée de villages, elle compte 42.346 habitants.
Avec ses fermes rénovées, quelques anciens moulins et de nombreuses maisons en pierre, les produits à la proche périphérie de Bourg-en-Bresse ne manquent pas de charme. Spécialisée sur le marché des maisons individuelles, l’agence Revermont Immobilier note un ralentissement de ses transactions depuis le début du second semestre. « Les acquéreurs potentiels retardent leur décision et les vendeurs demeurent exigeants. Cette situation est due à un contexte économique global », souligne Ophélie Fargeot, directrice de l’agence installée depuis neuf ans à Ceyzeriat, à 8 km de Bourg-en-Bresse. Pourtant, certains biens sont exceptionnels. Pour exemple, une authentique propriété bourgeoise de 500 m2 habitables sur 2000 m2 de parc clos située au cœur du village de Ceyzeriat proposée à 350.000 € a du mal à trouver acquéreur malgré ses incontestables atouts et son prix raisonnable. Le haut-de-gamme est également ralenti : il devient difficile de trouver des acquéreurs sérieux pour des produits dépassant le million d’euro. En revanche, le foncier se porte bien : nombreuses sont les familles à la recherche d’un terrain à bâtir. Elles trouvent leur bonheur sur les communes de Ceyzériat, Montagnat, Tossiat ou Revonnas.
En centre-ville de Bourg-en-Bresse, les appartements sont au cœur du marché. « La demande pour un T2 ou un T3 entre 150.000 € et 180.000 € est importante. Les offres à ce prix sont en revanche rares », constate Emmanuel Drouelle, président directeur de l’agence Citya-Pays de l’Ain, installée depuis plus de 30 ans à Bourg-en-Bresse. En dépit d’un contexte économique tendu, l’habitat urbain se maintient. « La tranche la plus fructueuse et équilibrée est celle des produits compris entre 200.000 € et 250.000 €. » En moyenne, en ville, il faut compter de 2600 € à 3000 €/m2 pour du neuf, de 1700 € à 2200 €/m2 pour l’ancien de bon standing comprenant belles prestations et matériaux nobles, et entre 1000 € et 1200 €/m2 au sein d’immeubles construits entre les années 50 à 70. Réputées énergivores, ces derniers bénéficient toutefois d’une forte volonté de la part des propriétaires de se conformer aux nouvelles réglementations thermiques et à la loi Grenelle. Ils entreprennent donc les travaux nécessaires, aidés et co-financés par l’Etat. Enfin, dépourvues de commodités mais possédant énormément de cachet, les appartements de caractère aux allures haussmanniennes sont en moyenne proposés entre 1400 € et 1600 €/m2. Le marché burgien est riche de sa diversité. A l’heure où l’avenir du département s’annonce prometteur, il semble judicieux d’y investir dès aujourd’hui.