Cannes, l’éternelle star de la Côte d’Azur

Festival international du film, festival international de la plaisance, MIPIM, MIDEM... Autant d’événements prestigieux qui contribuent depuis des années à la réputation de la cité cannoise. Une cité qui, sous l’impulsion d’un maire dynamique, n’a de cesse de se faire belle et sûre.

Gérant d’AJC, agence immobilière installée à Cannes depuis 2005, Jean-Marc Ganzer a su constituer un portefeuille qui réunit différents types de biens afin de combler tous les budgets : « Le rôle des professionnels est d’apporter le vrai reflet du marché et d’aller jusqu’au bout de la vente ». Depuis le début de l’année, les transactions sont en hausse car les prix ont quelque peu baissé. « La demande est toujours aussi importante et l’offre diminue alors proportionnellement. Le marché reste dynamique », ajoute Jean-Marc Ganzer. Celui-ci distingue plusieurs principaux quartiers, du plus cher au moins cher. La Banane correspond à la portion de littoral côté palais des congrès. Ses plages et sa proximité centre-ville sont de formidables atouts. Là, le mètre carré vaut en moyenne 10.000 €. A l’autre bout, côté Palm Beach, la clientèle étrangère se positionne pour profiter d’un bord de mer plus au calme où, pour un bien sans vue mer, il faut compter entre 7000 et 8000 €/m2. La Basse Californie, à la fois proche du centre-ville et de la mer, est un excellent compromis. Véritable poumon vert de Cannes, ce quartier est très bien desservi et ses prix varient entre 4000 et 10.000 €/m2 selon le produit et le standing de la résidence dans laquelle il se trouve. Enfin, le gérant d’AJC évoque d’autres secteurs plus abordables mais moins demandés : le Petit-Juas, situé dans la partie gauche du boulevard Carnot, calme et vert, qui propose des biens au prix moyen de 3800 €/m2, Carnot où les prix tournent autour de 3000 €/m2 ou encore République, plus cosmopolite, où les biens se négocient en moyenne 2500 €/m2.

Au sein de Croisette Properties, David Parent travaille davantage sur le marché moyen et haut de gamme, voire très haut de gamme. La clientèle de l’agence est composée à 60 % d’étrangers : des Russes, des Scandinaves, des Anglais et des Suisses. Parmi eux, 70 % s’offrent, ici, une résidence secondaire. « Voilà plus de sept mois que le marché se révèle particulièrement dynamique, alors que normalement cette période de l’année est plutôt calme », introduit David Parent. Présent sur les secteurs de la Croisette, du centre-ville, de la Basse Californie, de la Californie et de la Croix-des-Gardes, il constate que l’hyper centre reste l’une des valeurs les plus sûres du marché et le 3 pièces, le bien le plus demandé. Celui-ci, en fonction de son emplacement et de ses prestations, coûte entre 6000 et 10.000 €/m2. Un penthouse, lui, peut valoir jusqu’à 20.000 €/m2. À la pointe Croisette, il affiche un prix au mètre carré compris entre 15.000 et 25.000 € et entre 20.000 et 35.000 € s’il est sur la partie centrale de la Croisette, soit entre les hôtels Majestic et Martinez. En centre-ville, Croisette Properties a récemment orchestré la vente d’une villa sur le toit, de 4 pièces et 105 m2, entièrement rénovée, contre la somme de 1.680.000 €. Sur la Croisette, des Russes ont acheté, eux aussi, une villa sur le toit, de 145 m2, également rénovée, au prix de 6,2 M €. Concernant les maisons, les prix varient, évidemment, selon leur état, leur superficie... les villas proches du centre à moins de 2 M € sont très demandées et les belles vues mer sur les hauteurs commencent à 2,6 M €.

Bruno Hubert de Blue Square confirme le dynamisme du marché cannois en apportant toutefois une précision : « Ce marché demeure très sélectif ». En effet, les appartements proposés au juste prix se vendent rapidement, tandis que les appartements au-dessus de leur valeur réelle ou avec des défauts majeurs peinent à trouver des acquéreurs. Une fois de plus, il incombe aux professionnels de travailler main dans la main avec les vendeurs afin de les amener à évaluer de manière objective leur bien. Blue Square s’y attache. Comme ses confrères, Bruno Hubert évoque les secteurs prédominants que sont la Californie, la Croisette, le Suquet, la Banane et Palm Beach, sans oublier toutefois Isola Bella. Ce dernier est plutôt considéré comme un quartier résidentiel et affiche des prix plus abordables. Le mètre carré y avoisine les 7000 €. Les domaines privés ont toujours la cote et séduisent les amateurs de sécurité et de tranquillité. Au fil des années, Cannes conserve son excellente réputation auprès de la clientèle. Elle demeure une destination particulièrement prisée par ceux qui veulent y passer leur retraite et aussi par les étrangers en quête d’une résidence secondaire de choix.