Chamonix, une adresse internationale

Installée à 50 minutes de Genève, Chamonix, plus ancienne station des Alpes, trône au cœur d’une vallée composée de quatre villages : Servoz, Les Houches, Vallorcine et Chamonix-Mont-Blanc, le plus grand, abritant 9400 habitants à l’année.

Avec ses trois domaines skiables offrant 108 km de pistes, Chamonix est une station prisée des skieurs et alpinistes internationaux. Provenant du Royaume-Uni, de Russie, de Suède, Suisse, Belgique, Allemagne, des Pays-Bas… Ils sont des milliers à venir chaque saison dévaler les pistes de la station réputée. Toutefois, avec ses 9400 habitants à l’année et ses nombreux résidents occasionnels, Chamonix est également une ville offrant l’ensemble des infrastructures nécessaires à une vie active en toutes saisons. Composée de seize hameaux enserrés entre les massifs montagneux des Aiguilles Rouges et du Mont-Blanc, Chamonix est dotée d’environ 14.000 logements, dont 30% de résidences principales. Avec une moyenne de 75% d’appartements pour 25% de chalets, le marché local - non extensible - se concentre sur les biens à la revente.

« L’année 2014 a été active et 2015 démarre de façon dynamique avec notamment de nombreux Suisses et frontaliers qui, se retrouvant en janvier avec une monnaie forte, souhaitent investir à Chamonix » déclare Juliette Vasseur qui a créé l’agence Juliette & Co en 2012. Les budgets les plus fréquemment constatés pour des chalets se situent entre 600.000 et 700.000 €, une enveloppe permettant de s’offrir un petit chalet traditionnel sur les secteurs des Pélerins ou aux Houches, où les barèmes évoluent un cran en dessous du centre ou du secteur Argentière. « Dans le centre, les chalets sont plutôt affichés entre 1 et 1,5 M € et autour de 800.000 € si des rénovations sont à prévoir » explique la spécialiste. Le parc immobilier datant des années 1980 et 1990 - quelques rares résidences ont été cons­truites en 2004 et 2006 -, de nombreux biens sont à remettre au goût du jour. Cela ne semble pas être un frein à la vente, l’emplacement primant sur l’état du produit. « Concernant les appartements, les T2 et les T3 sont les plus recherchés. En général les produits trouvent rapidement acquéreur » souligne la professionnelle qui cite en exemple un T2 de 32 m2 situé en plein centre. Affiché à 230.000 €, il s’est vendu en quelques semaines. Le Clos du Savoy demeure l’adresse la plus prisée. Située aux pieds des pistes, elle offre une situation idéale. Les appartements s’y négocient entre 9000 et 9500 €/m2.

La reprise d’activité est également ressentie au sein de l’agence Chevallier Century 21. « Le second semestre 2014 s’est révélé bien plus dynamique que le premier et cette tendance se poursuit en 2015. Le marché s’est à nouveau ouvert » déclare Philippe Chevallier, qui en ce mois de février avait plusieurs compromis de vente en cours, signés en une dizaine de jours. Ces ventes concernent aussi bien des petits produits comme un appartement en duplex aux Houches à 115.000 € que des chalets vendus autour de 850.000 €. « Des produits de qualité sont sur le marché et certains incarnent de réelles opportunités » selon le professionnel qui cite en exemple cet impeccable chalet traditionnel situé au cœur du village des Houches. Réparti sur trois niveaux pour une superficie totale de 250 m2, il a été construit à partir de matériaux nobles par des artisans locaux réputés pour leur savoir-faire. Extrêmement bien entretenu par un couple de commerçants qui y avait établi sa résidence principale, il cumule les charmes et abrite des éléments d’exception comme un précieux poêle alsacien en faïence. Doté d’un garage, de terrasses, et d’un terrain de 700 m2, il est affiché à 750.000 €. Un excellent rapport qualité-prix selon le professionnel. Quid du marché haut-de-gamme ? « Les biens sont là mais la clientèle se fait désirer », ainsi des produits de standing comme ce chalet offrant une vue exceptionnelle et panoramique sur la chaîne du Mont Blanc, idéalement situé à proximité du golf de Chamonix et du téléphérique de la Flégère, n’a pas encore trouvé preneur. Son prix ? 2.500.000 €. Un investissement qui semble trop élevé, même sur cette place forte où chaque placement peut être qualifié de « refuge ».

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