De Saint-Gély-du-Fesc à Saint-Clément-de-Rivière

Les villages du nord montpelliérain font la part belle aux paysages bucoliques, suscitant l’engouement des actifs et retraités. Tous s’entendent sur la qualité de vie et l’intérêt d’une situation géographique entre grande agglomération et espaces boisés. Gros plan sur un secteur dynamique…

Sur la route de Ganges à moins de 10 km de Montpellier, Saint-Gély, 8660 âmes, s’anime au sein d’une vallée entourée de collines que traverse le Pezouillet. Au fil des années, les prix augmentent à mesure que les acquéreurs affluent. En témoigne le succès des domaines « Beauregard » et « Les Vautes ». 5050 personnes vivent à Saint-Clément, une localité qui accueille le plus grand hypermarché de l’agglomération. Le sud de la commune, composé de forêts, de villas, de logements étudiants et sociaux, est limitrophe de la capitale héraultaise, quand le nord, où se trouvent le collège et le lycée, se pare de bois. Enfin, l’est, non loin du Lez, se couvre de vignes.

« L’un des atouts des villages du nord montpelliérain tient à leur proximité de la préfecture héraultaise, du quartier ultra porteur des hôpitaux et des facultés. S’ils offrent tous les commerces et services nécessaires au quotidien, ils présentent une fiscalité plus douce que celle en vigueur dans l’agglomération », précise Frédéric Gasser de Dupin Immobilier. 90 % des ventes concernent la résidence principale, des maisons de 100 m2 sur des parcelles de 400-500 m2, à 300-350.000 €, et des villas de 150 m2 sur des terrains de 1000 m2, comprises entre 400.000 et 500.000 €, un créneau nettement plus généreux dans les tablettes. En dépit de l’allongement des délais d’écoulement, les prix restent élevés. Correctement estimé, un bien finit par trouver preneurs sans grande difficulté. Quant aux appartements, leur part dans les volumes de ventes demeure encore anecdotique. Le mètre carré ancien se négocie aux environs de 2500 €, contre 2800 € exigés en moyenne pour du récent.

« Les lycées, public de Saint-Clément, et privé de Montferrier-sur-Lez, répondent aux attentes d’une clientèle familiale toujours plus nombreuse, en quête d’espace, un luxe au regard du taux d’urbanisation observé à Montpellier au cours de la dernière décennie », insiste Maryse Rambier du Groupe Rambier Immobilier. Le neuf se porte bien. Deux programmes sur Saint-Mathieu-de-Tréviers en deuxième couronne réunissent des adeptes, prêts à débourser 189.000 € pour un T3 de 60 m2 et 230.000 € en échange d’un T4, prolongé par une belle terrasse orientée sur le Pic Saint-Loup, stationnements inclus dans les deux immeubles. Les intéressés se partagent à part égale entre acquéreurs du principal et investisseurs, surs du placement à terme. La professionnelle évoque, également, un programme innovant au Pic Saint-Loup, à 15 mn de Montpellier : un ensemble de petites villas de plain-pied de 100 m2 à l’architecture contemporaine, pourvues de jardins intimes et d’emplacements voitures imaginés en retrait des habitations, à moins de 300.000 € l’unité. Les retraités hexagonaux, enclins au paiement comptant après la vente de leur logement dans une grande agglomération, apprécient ces villages édifiés aux portes de la capitale héraultaise. Les larges superficies et les piscines remportent leur faveur. Certains osent des incursions jusqu’à 750.000 €. L’accès facile de ces communes au LIEN (Liaison Intercommunale d’Evitement Nord de Montpellier) - l’artère conçue pour récupérer rapidement l’A9 et la route des plages - n’est pas pour déplaire à cette population.

Parmi les dernières ventes, Jhenny Clin de Caractère Sud Square Habitat cite une maison sur Grabels - 140 m2 en bon état sur 480 m2 avec piscine - présentée à 445.000 € et partie à 395.000 €. Les acquéreurs travaillent à Euromédecine. Dans le contexte actuel, la négociation de 10 % se révèle récurrente. La majeure partie des demandes évolue sous la barre des 400.000 €. Fini les achats d’agrément, l’heure est, désormais, aux acquisitions dites de nécessité, motivées par une mutation ou un départ en retraite par exemple. Beaucoup fonctionnent, désormais, en termes d’enveloppe globale et veillent au montant de la taxe foncière comme à la performance énergétique du bien visé. Le contemporain remporte un franc succès. Certains se tournent vers le neuf au détriment du traditionnel. D’autres lui préfèrent la construction. Si le foncier a le vent en poupe, la manne disponible réduit comme peau de chagrin. 1000 m2 à bâtir dans un lotissement de Saint-Gély valent 260-280.000 € pour un budget consolidé de 500.000 €. Les médecins et personnels hospitaliers, soumis à un système d’astreinte, veulent, pour des raisons pratiques, habiter près de leur lieu de travail. Les villages du nord montpelliérain permettent de concilier le paramètre et la proximité de la pleine nature. Les retraités français exigent du plain-pied, quand une nouvelle clientèle envisage de louer une partie de son habitation, à condition de la rendre indépendante, afin de couvrir les frais de fonctionnement.