Grasse et ses environs : un marché accessible
Yann Cohignac - 29 octobre 2014
Constituant l’arrière-pays cannois, Grasse et ses communes voisines proposent une offre immobilière variée et abordable. Un intéressant marché de repli vis-à-vis de Nice, Antibes, Cannes et leurs alentours.
Plus tranquille que le littoral azuréen et disposant de toutes les commodités, le pays grassois attire. D’autant que l’immobilier y affiche un séduisant rapport qualité/prix : « De nombreux cadres de Sophia Antipolis viennent notamment profiter de tarifs bien plus attrayants qu’à Mougins ou Valbonne », constate Vincent Thomas, gérant de Orpi Lancelot Immobilier, agence basée au sud de Grasse depuis un an. « Nous étions auparavant installés dans la vieille ville mais nous avons cédé la partie transaction - tout en conservant notre portefeuille de gestion - pour nous établir dans un secteur plus proche des axes routiers et nous spécialiser sur le segment individuel. » Le ticket d’entrée, à savoir une maison jumelée d’environ 80 m2 habitables avec un jardin de 80 à 150 m2, oscille entre 270.000 et 330.000 €. Au-delà, on grimpe jusqu’à 800.000 € avec une offre relativement limitée jusqu’à 450.000 € et au contraire très large à partir de 550.000 €. « Concernant les appartements, le mètre carré se négocie dans le centre grassois entre 1500 et 2000 €. Dans les immeubles des années 1960, il avoisine 2000 €, tandis qu’il varie, selon le standing, de 2700 à 3700 € dans les résidences plus récentes. » Quant aux terrains constructibles, 1500 m2 se vendent entre 270.000 et 280.000 €. « Après avoir connu une véritable envolée entre 1997 et 2007, ces prix ont reculé d’environ 10 % depuis 2011. Et ils sont systématiquement négociés. De belles opportunités sont à saisir… »
Autrefois implantée à Valbonne, l’agence Immobilia Concept s’est installée à Grasse au mois de mai pour profiter d’un secteur à l’offre plus étoffée. « Nous y réalisions déjà la moitié de notre chiffre d’affaires », livre son gérant, Arnaud Ringenbach, dont la clientèle se compose principalement d’actifs se rapprochant de l’arrière-pays et de ses tarifs attractifs. « Sur le segment collectif, les T1-T2 dans le centre historique sont proposés entre 70.000 et 100.000 €. Il s’agit généralement d’investissement locatif ou d’un premier achat. Dans les quartiers alentours - Saint-Claude, Saint-Jacques, Saint-Antoine - les deux-pièces sont commercialisés entre 130.000 et 150.000 €. Pour un trois-pièces, il faut compter entre 170.000 et 200.000 €, alors qu’un quatre-pièces de 90 m2 a récemment été vendu 240.000 €. » Côté maisons, le professionnel note un prix fluctuant entre 270.000 et 350.000 € pour un produit mitoyen et démarrant à 375.000 € pour un bien individuel. « Ceux affichés entre 400.000 et 600.000 € sont particulièrement prisés par des retraités et pour la résidence secondaire. » Pour exemple, une maison sise dans le quartier grassois de Saint-François de 120 m2 habitables sur 1500 m2 de terrain avec piscine et vue est sous compromis à 520.000 €. « Sans oublier que les communes résidentielles toutes proches de Spéracèdes, Le Tignet, Cabris ou encore Peymeinade offrent un choix important et de qualité. » Les terrains à bâtir, d’ailleurs, y sont plutôt abordables : entre 230.000 et 250.000 € pour 1500 m2. « Tous ces tarifs font l’objet de négociations allant de 5 à 15 %. »