L’Ariège, un département entre ville et montagne

Adossé à l’Andorre et à l’Espagne, l’Ariège tient à son authenticité, ses traditions et ses paysages sauvages. Depuis 2009, une grande partie de son territoire se trouve en Parc Naturel Régional.

Les collines vallonnées et verdoyantes se succèdent, du piémont aux hauts sommets de 3000 mètres. Les amateurs du Tour de France découvrent les cols mythiques. Les grottes préhistoriques voisinent avec les châteaux cathares, les villages médiévaux et les églises romanes. Le site est propice au repos et aux disciplines de pleine nature. Le département, limitrophe de la Haute-Garonne, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, abrite 151.120 habitants. Dans la plaine, ponctuée de parcelles céréalières et de prairies, l’agriculture demeure fort présente. Le piémont pyrénéen préfigure, ensuite, le haut pays ariégeois, recouvert de forêt. L’Ariège se divise en trois arrondissements : Pamiers, Foix et Saint-Girons. Avec 18.000 habitants, Pamiers est la commune la plus peuplée. Desservie par le train, elle se dresse à 64 km de Toulouse et à 70 km de Carcassonne. Les canaux, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, cernent le cœur ancien. L’ouverture, en 2002, de l’A66 favorise la croissance économique. Le centre se révèle toujours dynamique ; le pôle commercial et son village auto attirent de nombreux visiteurs ; des marchés sont organisés chaque semaine. L’architecture fait la part belle à la brique rouge. Les bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles ne manquent pas de charme. Au pied des Pyrénées, Foix accueille près de 9900 habitants et de nombreuses administrations : la préfecture, l’hôtel du département, l’inspection académique, la DDT, la DDCSPP, la CAF, la CPAM et le siège de la communauté de communes du Pays de Foix. Ax-les-Thermes joue la carte de la cure tout autant que celle du ski. Plus de 75 % des logements relèvent de la résidence secondaire. Les 68 sources alimentent trois établissements, quand Ax 3 Domaines arbore 36 pistes, soit 80 km de descentes. L’été, les férus de VTT et de randonnée s’expriment pleinement.

« La création de l’autoroute génère l’installation à Pamiers de nouvelles entreprises et populations », débute Jean-Jacques Save de Century 21 SDI, l’une des plus importantes agences immobilières du département avec 17 employés. Location et transaction s’en ressentent immédiatement. Très vite, les promoteurs proposent des produits défiscalisants. Pour lutter contre cette concurrence, les bailleurs d’appartements anciens rénovent le parc locatif. Malheureusement pour ces investisseurs, l’offre finit par l’emporter sur la demande et les loyers ne présentent aucune progression depuis 2007. Un T3 de 80 m2 en très bon état vaut 85-90.000 €. 70 % des signatures concernent le segment individuel. Une maison de ville de 100 m2, prolongée par une petite terrasse, oscille de 100.000 à 110.000 €. Un pavillon de 75-80 m2 sur une parcelle de lotissement de 600-800 m2 tourne autour de 150-165.000 €. Sur 80 ventes orchestrées par Century 21 SDI depuis janvier 2012, deux seulement dépassent 200.000 €. A l’exception de quelques télétravailleurs et cadres commerciaux non contraints à une présence quotidienne, les actifs de la Ville Rose s’avèrent relativement rares. Le rythme est satisfaisant, en dépit d’un recul du panier moyen par rapport à 2011.

« Varilhes, équidistant de Pamiers et de Foix, obéit à un fonctionnement et une grille tarifaire similaires », précisent Guillaume Durbain et Nicolas Barthez d’Ariège Pyrénées Immobilier, un acteur important avec trois agences à Varilhes, Foix et Ax-les-Thermes. Le centre hospitalier, pourvoyeur de clientèle et générateur de mouvements, est à 1 km. Entourée par trois petites montagnes, Foix, une localité essentiellement administrative, affiche un foncier limité et des prix, par conséquent, soutenus. Une bâtisse de plain-pied - 100 m2 sur 1000 m2 - coûte aux environs de 200.000 €. La maison et le terrain s’inscrivent comme les produits phares. Un espace à bâtir dans le centre se négocie 70 €/m2, 30 €/m2 sur les hauteurs, généreuses en la matière. La collectivité conserve une taille humaine et un esprit bucolique. Sur Ax, la part des acheteurs prêts à régler comptant augmente en 2012, signe de la confiance dans le placement immobilier. La station offre davantage de références d’appartements. Le plateau de Beille, le plus grand pôle de ski de fond des Pyrénées, s’épanouit à 10 mn de route. 30 mn suffisent à rallier l’Andorre, 2h15, à rejoindre Barcelone. Les autorités compétentes consentent à des efforts pour améliorer le domaine. Les amateurs de descentes-balades apprécient de déambuler en forêt, skis aux pieds. En haute saison, la population est multipliée par dix.

« Ax-les-Thermes est la seule station des Pyrénées à jouir d’une liaison directe quotidienne avec Paris. Une nuit de train et le Francilien peut s’adonner à sa cure ou aux joies des sports d’hiver », poursuit Yann Calot de Pyrène Immobilier. Cependant, la majorité des acheteurs vient de Toulouse, sise à 1h15 ou de la côte Atlantique, à 3h00. Les cinq dernières transactions s’échelonnent de 52.000 € - la somme requise pour un studio de 20 m2 - à 160.000 € - exigés contre un T3 rénové dans une construction du bourg entièrement réhabilitée. Sous la barre des 200.000 €, la vitesse de croisière est encourageante. Le village, plus animé tout au long de l’année, suscite davantage d’intérêt que la station même, d’autant qu’une remontée mécanique permet de l’atteindre en 7 mn. Quelques chalets haut de gamme flirtent avec les 420.000 €, ne représentant qu’une part infime des signatures, qu’elles soient imputables aux résidents secondaires ou aux travailleurs d’Andorre sous le charme des paysages ariégeois. Derrière chaque acquisition-plaisir, apparaît la notion d’investissement. Un bien correctement placé peut se louer 26-30 semaines, générant une rentabilité brute de 14-15 % si obtenu avant 2001, de 7 %, acheté à partir de 2007. Ce rendement intéressant prive d’ailleurs le secteur de références disponibles sur de longues durées.

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