L’immobilier à Cavalaire- sur-Mer et La Croix-Valmer

Yann Cohignac - 23 mars 2015

Charmantes stations balnéaires du Var situées entre Le Lavandou et Saint-Tropez, Cavalaire-sur-Mer et La Croix-Valmer bénéficient d’un patrimoine naturel remarquable notamment apprécié par les estivants. Des valeurs sûres malgré une baisse de prix sur certains produits.

Destination touristique azuréenne disposant de plusieurs kilomètres de plages de sable fin, Cavalaire-sur-Mer (7000 habitants) est nichée au fond de la baie éponyme, au pied du massif des Maures, abritant ainsi un relief vallonné plongeant dans la Méditerranée. « Un marché logiquement dominé par la résidence secondaire, qui représente 70 % de nos transactions », indique Brice Bianchi, gérant de Century 21 Agence de la Baie, cabinet cavalairois couvrant également Rayol-Canadel-sur-Mer, La Croix-Valmer et ponctuellement Ramatuelle, Gassin et Saint-Tropez. « Sur le segment collectif, l’ancien débute plus ou moins à 4000 €/m2 pour atteindre 8000 €/m2 dans les secteurs les mieux situés et dotés de vue mer. Dans le récent - années 2009-2010 - il faut compter environ 4800 €/m2 pour des critères corrects. Quant au neuf de bon standing, il oscille entre 5400 et 5800 €/m2. » Sur le segment individuel, l’essentiel de la demande porte sur des biens à rénover ou à raser (dans le but de reconstruire) vendus entre 450.000 et 650.000 € et sur des villas offrant vue mer et belles prestations à plus de 1 M €. En témoignent les deux dernières ventes du professionnel : « Une maison de 140 m2 habitables avec superbe vue à 1 M € et une maison à démolir bénéficiant d’une parcelle de 1300 m2 à 650.000 €. Cette solution permet de pallier le manque de foncier ». Selon Brice Bianchi, les produits réunissant les meilleurs critères (vue mer, bonne exposition ou encore emplacement privilégié) maintiennent leur tarif. Autrement, la baisse peut aller jusqu’à 30 %.

Voisine de Cavalaire, La Croix-Valmer (3500 habitants) recèle elle aussi de magnifiques plages, ainsi que 220 hectares de parc naturel protégé (massif des Maures et cap Lardier) et cinq domaines viticoles (AOC Côtes-de-Provence réputée). « Il s’agit d’une adresse agréable prisée depuis plusieurs décennies tant par une clientèle française qu’internationale - anglaise, belge, néerlandaise, allemande et suisse », expose Jean-Louis Darnis, gérant de Darnis Immobilier, agence croisienne réalisant 95 % de ses transactions dans le secondaire. « Sans atteindre les sommets de Saint-Tropez, les prix sont ici élevés : sur les trois dernières années, nos ventes d’appartements se sont situées entre 4600 et 9400 €/m2. Quant aux ventes de villas, notre spécialité, elles se sont établies entre 5500 et 17.000 €/m2, soit en termes de montant entre 410.000 et plus de 5 M €. » Côté foncier, l’offre variant entre 400 et 700 €/m2 est aujourd’hui très limitée. Alors là aussi, « le marché des villas trop vétustes, qui font l’objet de démolitions-reconstructions, se substitue progressivement à celui des terrains constructibles ». Autre tendance partagée avec Cavalaire : un recul des tarifs lorsque les mises à prix ont été surévaluées. « L’inflation, caractéristique du marché immobilier du début des années 2000 favorisée par des prêts octroyés facilement et l’engouement de la clientèle européenne moins concernée à l’époque par l’instabilité juridique et fiscale, effaçait en quelques mois les mises à prix excessives. Mais ce n’est désormais plus le cas : les surévaluations sont sévèrement sanctionnées par de fortes négociations et des délais de vente trop importants. » Un grand nombre de villas construites dans les années 1960-1970 ne sont par ailleurs plus au goût du jour et affichent des performances énergétiques obsolètes. « Aussi, deux-tiers de nos mandats appellent, aux yeux de nos acquéreurs, une rénovation. » Jean-Louis Darnis estime que 2015 est l’année idéale pour acheter.