L’immobilier au nord de Nantes et son agglomération
Yann Cohignac - 12 septembre 2014
Malgré la densité de l’urbanisation nantaise septentrionale, les communes du nord de l’agglomération ont su préserver une offre en habitats individuels globalement équivalente à celle du collectif. Un secteur notamment recherché par de jeunes cadres.
Profitant du dynamisme économique et culturel nantais, Saint-Herblain, Sautron, Orvault, La Chapelle-sur-Erdre, Carquefou ou encore Treillières proposent une vie plus tranquille au sein d’un urbanisme aéré. Et bien que les constructions verticales y soient en plein développement, on trouve encore au nord de Nantes autant de maisons que d’appartements, voire davantage de pavillons selon les adresses.
« Une importante disparité de prix existe entre ces communes, conditionnée par les proximités du périphérique nantais, de l’intramuros ou des lignes de bus et de tramway », expose Joan Saint-André, directeur de la filiale Grand Nantes de AJP Immobilier (responsable des cinq agences présentes sur Nantes et son agglomération), réseau créé il y a quinze ans et comptant aujourd’hui quelque 42 agences réparties sur tout le Grand ouest - de Rennes jusqu’au sud de la Vendée, ainsi que deux bureaux à Bordeaux. « Les exemples de ventes sont bien plus parlants que les tarifs au mètre carré, qui permettent seulement d’établir une tendance de marché : nous avons ainsi récemment commercialisé en mandats Performance (équivalent du mandat exclusif, ndlr) une maison à Carquefou de six chambres sur 550 m2 de terrain à 255.000 € (prix de vente), une maison à Mauves-sur-Loire de trois chambres sur 5000 m2 de terrain à 355.000 € et une maison à Sautron de 190 m2 habitables (quatre chambres) sur une parcelle de 2000 m2 à 501.000 €. Concernant les appartements, un T4 en rez-de-jardin de près de 80 m2 a trouvé acquéreur il y a peu à Saint-Herblain pour 172.000 €. » Des prix en léger recul au premier semestre mais jugés « stables depuis juin ». Dans le nord de l’agglomération nantaise, Joan Saint-André est essentiellement sollicité par de jeunes cadres supérieurs dont une partie est mutée tous les trois ou quatre ans, « ce qui maintient une activité constante ».
Patrice D’Addario, directeur de Patrice D’Addario Agent Immobilier, a quant à lui ouvert son cabinet à Carquefou en 2010. Fort de son expérience depuis 1998, le professionnel couvre ainsi l’est et le nord-est de Nantes entre l’Erdre et la Loire. Evoluant dans un secteur majoritairement pavillonnaire, il offre un service d’accompagnement et de conseil personnalisé : « Nous traitons volontairement un nombre restreint de clients afin de les satisfaire au mieux. Idem pour nos mandats, dont 80 % sont exclusifs ». Sur le segment individuel, « le ticket d’entrée pour une maison nécessitant des travaux s’établit à 140.000-150.000 €. Viennent ensuite les biens plus récents et de standing supérieur qui peuvent grimper jusqu’à 500.000 €. Pour exemple, nous proposons actuellement à quinze minutes de Nantes une maison en excellent état de trois chambres à 448.920 € ». Enfin, des produits de prestige dépassant les 500.000 € se retrouvent ponctuellement sur le marché, à l’image de cette propriété à dix minutes de l’intramuros comprenant deux maisons sur 3200 m2 de terrain et vendue 850.941 €. Les terrains à bâtir ? « Comme le reste, ils subissent une baisse de prix : un lot de 500 ou 600 m2 bien placé qui se vendait avant 2007 environ 150.000 € n’est pas aujourd’hui affiché à plus de 130.000 €. » Aussi, les tarifs n’ont pas été aussi attractifs depuis près de sept ans. « C’est donc plus que jamais le moment d’acheter, d’autant que les taux d’emprunt demeurent historiquement bas. » La clientèle de Patrice D’Addario se compose principalement de jeunes actifs « souvent mutés » et d’un important réseau de fidèles.