L'immobilier dans les cités de caractère du Morbihan

Département entre terre et mer aux paysages variés et au passé chargé, le Morbihan regorge de petites cités de caractère. De séduisantes adresses qui affichent de surcroît des prix immobiliers très raisonnables.

Parmi ses nombreux villages de caractère, le Morbihan compte Questembert (environ 7500 habitants) : « Cette commune verdoyante possède un patrimoine architectural remarquable, à l’image de ses halles couvertes du XVIe siècle classées Monuments historiques », présente Gwenaëlle Ferreira, responsable de l’agence Avis Immobilier Questembert depuis 2010 (cabinet fondé en 2005). Autres localités de charme sur son secteur : Rochefort-en-Terre (750 habitants), bourg médiéval labellisé Plus beaux villages de France, et La Vraie-Croix (près de 1500 habitants), qui a obtenu le Grand prix national du fleurissement à plusieurs reprises. « Les environs, qui concentrent de superbes demeures anciennes, sont attrayants : la proximité du littoral attire des retraités, mais les tarifs abordables séduisent aussi de jeunes actifs. Un couple peut ainsi ici devenir propriétaire d’une maison récente pour un budget avoisinant 180.000 €. Les jeunes retraités, eux, disposent généralement d’une enveloppe plus importante d’environ 260.000 € leur permettant de s’offrir une belle propriété. » Le marché local, dominé par la résidence principale, évolue d’ailleurs depuis dix ans dans un contexte de croissance démographique continue. Les prix tendent en outre à se stabiliser après plusieurs années de baisse. « L’activité reste soutenue à condition de proposer des tarifs en adéquation avec la réalité du marché. »

A moins de 15 km au nord-ouest de Questembert (et moins de 20 km de Vannes), on croise Elven (environ 5500 habitants), commune proche des Landes de Lanvaux labellisée Village étape depuis 2004 où est installé Florent Mercier, responsable de l’agence Avis Immobilier Elven (cabinet créé en 2011) : « Notre secteur abrite notamment la forteresse de Largoët, site médiéval classé Monuments historiques tout comme la chapelle Saint-Clément et l’Eglise Saint-Alban ». En lotissement, un pavillon classique récent de quatre chambres sur 500 m2 de terrain s’y négocie entre 180.000 et 190.000 €. « Pour une maison à rénover, il faut compter aux alentours des 100.000 €. Quant aux propriétés et aux belles bâtisses en pierre, elles sont commercialisées entre 250.000 et 380.000 €, à l’instar de cette maison en pierre sise à Monterblanc de 200 m2 habitables sur 1000 m2 de terrain proposée à 367.500 €. » Côté terrains à bâtir, enfin, qui représentent 30 % des ventes de l’agence, des parcelles viabilisées de 500 m2 en lotissement dans le centre d’Elven se vendent environ 50.000 €. Ce qui est le prix des lots non viabilisés situés en campagne de 1000 m2. « Il s’agit d’un marché de report vis-à-vis de Vannes attirant principalement des primo-accédants. » Les tarifs s’y maintiennent sur le foncier mais connaissent un manque de stabilité sur les maisons individuelles. « La maison traditionnelle à 180.000-190.000 € était vendue 200.000-210.000 € il y a encore deux ou trois ans. »

Pascal Leblanc, co-gérant de Century 21 Jego Immobilier (agence créée en 1989, affiliée au réseau Century 21 en 1994 et reprise en 2013), est basé à Sarzeau (près de 8000 habitants) : « Etablie sur la presqu’île de Rhuys entre le Golfe du Morbihan et l’océan Atlantique, la ville dispose de plus de 65 km de côte, ce qui en fait l’une des communes françaises dotées du plus long littoral ». Vivante toute l’année (rues commerçantes récemment réhabilitées, marchés réguliers…), Sarzeau recèle ainsi de nombreuses baies, rades, plages sableuses, pointes rocheuses et îles constituant un environnement exceptionnellement préservé. Sans oublier un héritage architectural inestimable (château de Suscinio, manoirs, menhirs…), les charmants bourgs de Saint-Colombier, Brillac et Logeo, et une identité bretonne bien prononcée. « Nous couvrons également les agréables communes voisines du Tour-du-Parc, Le Hézo et Saint-Armel. » Sur le secteur, les prix varient notamment en fonction des proximités avec l’eau et le centre-ville. « Sur la côte, les studios et T2 recherchés pour le secondaire se vendent à partir de 120.000 €, alors qu’une belle demeure du XIXe siècle a dernièrement trouvé acquéreur pour 1.050.000 €. Dans le centre de Sarzeau, une maison de 120-130 m2 habitables sur 500 à 600 m2 de terrain se négocie entre 350.000 et 400.000 €. » Les terrains constructibles ? « Une parcelle de 500 à 600 m2 se commercialise environ 150.000 €. » Ces tarifs, en recul de 10 à 12 % depuis un an, n’ont pas encore réussi à se stabiliser. « Le volume de transactions a certes baissé, mais la demande est réelle. La crise n’existe ainsi pas si l’on fixe des prix cohérents avec le marché. » La clientèle de Pascal Leblanc se compose essentiellement de jeunes retraités qui s’installent définitivement et de personnes en quête d’un pied-à-terre pour les vacances.