L’ouest de Toulouse : un secteur attractif

Bénéficiant de la proximité d’Airbus et de ses sous-traitants, l’ouest de Toulouse constitue une zone résidentielle prisée par une clientèle aux moyens confortables. Illustration avec les dynamiques marchés de Tournefeuille, Pibrac, Brax et L’Isle-Jourdain.

Commune limitrophe de Toulouse de plus de 26.000 habitants, Tournefeuille est une ville pavillonnaire verdoyante où il fait bon vivre. « Il s’agit d’un secteur très convoité de la première ceinture toulousaine qui offre environnement privilégié et proximité immédiate d’un important bassin d’emploi », expose Henri Sarrans, gérant de Guy Hoquet H2OC, agence créée en 2005 couvrant essentiellement Tournefeuille, Plaisance-du-Touch, le quartier toulousain de Lardenne et La Salvetat-Saint-Gilles. Les prix y sont donc relativement élevés mais variés : « Les appartements représentent environ 20 % du marché. Pour exemple, nous avons dernièrement vendu un T3 dans une résidence recherchée du centre tournefeuillais à 195.000 € ». Sur le segment individuel, la majorité des pavillons sont affichés entre 300.000 et 450.000 €. « De nombreux biens entre 400.000 et 550.000 € sont également proposés, ainsi que quelques produits à 600.000-700.000 €. » Exemple de vente récente : une maison à Tournefeuille en excellent état de 134 m2 habitables sur 1000 m2 de terrain à 416.000 €. Les terrains à bâtir, eux, se négocient viabilisés entre 230 et 250 €/m2. « Mais ils sont très rares. » Henri Sarrans constate une stabilité des tarifs - voire même parfois une légère hausse - dès lors que les biens bénéficient d’un état irréprochable et d’un emplacement recherché. La zone est principalement sollicitée par des cadres supérieurs.

A environ 15 minutes à l’ouest de Tournefeuille (et moins de 20 km de Toulouse), on trouve Pibrac et Brax, agréables communes de près de 8000 et 2600 habitants. Entouré de neuf collaborateurs (dont des experts en valeur vénale de biens immobiliers et une commerciale développant le secteur du Gers), Jean-Henri Romanet y est gérant de l’agence familiale Bégué Immobilier, forte de 30 années d’expérience : « Sur le segment collectif, l’essentiel de la demande porte sur les T3 pour primo-accédants. Nous avons par exemple récemment vendu à Pibrac un trois-pièces de 60 m2 à 122.000 € ». Côté maisons, les requêtes se tournent vers les produits offrant trois chambres, un jardinet et un garage. « Ceux plus grands, avec quatre ou cinq chambres et deux salles d’eau, sont plébiscités par notre clientèle de cadres. » A Brax, une maison T4 avec quelques travaux de rénovation à prévoir a ainsi récemment trouvé acquéreur pour 221.000 €. Selon le professionnel, le marché du haut de gamme est d’ailleurs relativement actif, soutenu notamment par ces employés d’Airbus et sous-traitants attirés par la proximité du pôle aéronautique, du lycée international Victor Hugo et de la forêt de Bouconne. Une clientèle étrangère aux budgets conséquents est également de la partie. « Concernant le foncier, les prix avoisinent parfois plus de 180 €/m2, voire même davantage en fonction de la situation. » Malgré un léger fléchissement en 2014, les activités immobilières « restent très dynamiques à l’ouest de Toulouse ».

David Gotti, gérant de L’Occitane, est quant à lui établi depuis 1997 à L’Isle-Jourdain, petite ville de près de 8000 habitants à 35 km de Toulouse. Spécialisée dans l’immobilier de charme dans l’est du Gers, son agence évolue dans « un secteur vivant à seulement 30 minutes du pôle aéronautique qui propose une séduisante vie à la campagne tout en offrant des services importants : commerces, ligne SNCF, scolarité jusqu’au lycée, associations sportives et culturelles, cinéma… » Localement, un appartement T2 se vend environ 100.000 €, tandis qu’un T3 se négocie entre 120.000 et 150.000 €. « Pour une maison T4 avec jardinet, il faut compter aux alentours de 210.000 €, et entre 230.000 et 250.000 € pour un jardin plus grand - de 600 à 800 m2. Globalement, le prix d’une maison ancienne oscille entre 200.000 et 600.000 € selon le niveau de rénovation et la qualité des prestations. » A titre d’exemple, le cabinet compte parmi ses dernières ventes une villa T5 d’environ 130 m2 habitables sur 900 m2 de jardin à 238.000 € et une villa contemporaine de 180 m2 sur 2500 m2 de terrain avec piscine à 460.000 €. « Les terrains constructibles, enfin, affichent entre 60 et 100 €/m2 selon la situation, la vue, la viabilisation… Mais l’offre est limitée. » Après « un recul des tarifs durant la crise », David Gotti note aujourd’hui « une stabilisation ». Ses clients sont majoritairement des personnes mutées dans la région ou des propriétaires désireux de se lancer dans un nouveau projet immobilier (quitter la banlieue toulousaine pour vivre à la campagne, acquérir une maison plus grande, se rapprocher des enfants pour les retraités…). Leurs budgets fluctuent entre 250.000 et 350.000 €.