La Baule, l’adresse plaisir du Grand Ouest
Radia Amar - 17 mars 2017
De 17 000 personnes installées à l’année, la station balnéaire de La Baule passe à 150 000 occupants en haute saison. Commune sécurisante, synonyme de tranquillité, de plaisirs balnéaire et de vie plus saine, la star du Grand Ouest attire par son aura et son charme unique.
A La Baule, en matière d’immobilier, tous les goûts sont permis. Rares sont les communes dotées d’un patrimoine architectural aussi hétéroclite. Les mas provençaux voisinent avec les chalets savoyards, les maisons de styles breton, normand et basque séduisent les familles tandis que les immeubles contemporains du front de mer à l’esthétique souvent californienne incarnent des adresses de prestige, surtout si l’on prend de la hauteur.
« Jusqu’au milieu de l’année 2015, le segment des produits de prestige a accusé une baisse conséquente. Certains biens ont été affichés à des prix jusqu’à 20 % inférieurs aux estimations effectuées deux ans auparavant. Cela a créé une niche. Fin 2015, ces produits présentés à des prix raisonnables ont attirés de nombreux acquéreurs et des investisseurs. Depuis, ce regain d’intérêt perdure, d’autant que l’insécurité économique internationale incite les personnes dotées d’une ample aisance financière à agrandir leur patrimoine immobilier » constate Jacques Dobrowolski de l’agence Sotheby’s Bretagne Sud. Les acquéreurs français, belges et luxembourgeois visent une agréable résidence secondaire au potentiel de devenir leur résidence principale au moment de la retraite. Appréciant le style de vie offert par La Baule, qui désormais s’anime toute l’année et se situe à seulement 45 minutes de l’aéroport de Nantes, ils n’hésitent pas à débourser entre 900.000 et 2 M € pour s’offrir un bien de qualité. Prisés, les grands appartements prolongés par de généreuses terrasses face à l’océan en étages élevés demeurent très recherchés. Se vendant souvent “off market”, ils sont présentés entre 9000 et 11.000 €/m2 pour les produits anciens et entre 13.000 et 14.000 €/m2 au sein des programmes neufs. Les villas bauloises ou de style anglo-normand dressées sur des parcelles de 2000 m2 sont présentées entre 1et 2 M € selon leur état, leur superficie et surtout leur situation. « La proximité à pied de la plage et le calme sont également des critères déterminants dans cette gamme de prix » explique le professionnel dont la clientèle n’hésite pas à remettre des villas au goût du jour si les principaux critères sont réunis. À titre d’exemple, il cite cette maison au style austère qui vient de se vendre 1,3 M €. Le propriétaire a prévu une rénovation profonde pour un coût total de 800.000 €.
Plus fréquentes, les transactions de produits affichés entre 400.000 et 800 000.€ constituent le principal de l’activité de l’agence L’Etude Immobilière fondée et dirigée par Yves Gillet depuis 2001. « La demande demeure soutenue. Certains biens voient même leur prix légèrement augmenter, de l’ordre de 2 ou 3 % » constate le professionnel. « Aujourd’hui les acquéreurs sont dans une quête de volume jouissif. Ils sont extrêmement sensibles à la situation, l’orientation, un beau jardin paysager, une terrasse généreuse... Les prix varient selon ces critères. Notre clientèle provient de la France entière. Les recherches concernent autant des résidences secondaires que des adresses principales en prévision d’une retraite prochaine ». Sur certains biens, l’offre est étroite mais il n’est pas pour autant question de pénurie de produits de qualité. En atteste cette récente transaction orchestrée par l’Etude Immobilière : une villa en bon état de 100 m2 sur un terrain paysager de 500 m2 situé à 400 mètres de la plage. Elle vient d’être acquise autour de 400.000 €. « Cette maison incarne le type de bien qui se vend extrêmement vite à La Baule aujourd’hui » confie Yves Gillet. En moyenne, les unités de qualité seraient aujourd’hui affichées entre 4000 et 4500 €/m2.