La Ciotat a le vent en poupe

L’ancienne citée ouvrière située au fond d’une baie, contre le Bec de l’Aigle et le Cap Canaille s’est muée en une véritable station balnéaire au charme provençal. sise entre Toulon et Marseille, la commune de 35.000 habitants est en plein essor.

En 1622, les premiers chantiers navals, indissociables de la commune, voient le jour et deviennent rapidement les plus réputés d’Europe. Après une fermeture à la fin des années 1980, l’activité a repris en 2007 pour rapidement devenir une référence internationale en matière d’entretien et de réparation de yachts de luxe. Opérant un virage à 180°, la commune se tourne désormais vers le tourisme : le tissu commercial se développe, des quartiers se rénovent, un casino a été inauguré près du port, un hôtel Marriott ouvrira prochainement ses portes en front de mer… L’essor de la plaisance demeure un point fort de la commune, qui avec ses quatre ports peut prétendre à un accueil de qualité pour les plaisanciers. Par ailleurs, la municipalité a engagé une véritable politique d’urbanisation censée répondre aux besoins en nouveaux logements et au rafraîchissement d’un parc immobilier vieillissant. Depuis 2009, La Ciotat voit éclore de nombreux programmes neufs s’équilibrant entre copropriétés d’immeubles et lotissements de villas.

« Notre clientèle actuelle se compose essentiellement de familles disposant de budgets situés en deçà de 400.000 € pour une villa » déclare Marc Hedoux de l’agence Solvimo. « Des lotissements, tels que celui que nous avons récemment commercialisés abritant des maisons individuelles affichées autour de 370.000 € répondent à l’ensemble des critères. D’ailleurs elles se sont vendues en une semaine ! » précise le spécialiste. La Ciotat est en effet une adresse stratégique pour les actifs locaux : les prix y sont en deçà de ceux pratiqués au sein des communes voisines et le positionnement de la commune est idéal lorsque l’un des membres du couple travaille à Aubagne et l’autre à Toulon par exemple. « Le marché du neuf se porte bien. De nombreux programmes ont éclos ces dernières années ». A titre d’exemple, le professionnel cite des résidences mixant appartements et pavillons individuels comme le Parc de la Tèse ou encore les Jardins de Calypso dans le nord de la ville, où les appartements sont commercialisés autour de 3700 €. Au sein de quartiers résidentiels comme le secteur Roumagoua, notamment prisé par les retraités, les biens sont plutôt affichés entre 4200 et 4300 €/m2. Dans le centre, certains investisseurs s’intéressent au petits appartements qu’ils pourront ensuite louer à un étudiant de l’IUT ou à des marins de passage au chantier naval, puis à des touristes en haute saison. « Un T1 s’aborde dès 90.000 € ».

Didier Bei, gérant associé de l’agence Cap Immo constate un marché devenu stable mais toutefois ralenti. « Les acquéreurs sont moins nombreux et très exigeants. Ils espèrent des situations ou des prestations que leur budget ne permet pas toujours. Les T3 entre 200.000 et 300.000 € et les villas en deçà de 400.000 € représentent les produits les plus recherchés. » Le professionnel cite en exemple cette maison mitoyenne de 85 m2 avec un petit extérieur de 50 m2. Disposant de 3 chambres à l’étage et étant à proximité immédiate des principales commodités dans un quartier périphérique du centre-ville, elle vient de se vendre 354.000 €. Quid des biens de standing ? Le prix moyen sur La Ciotat pour les produits de bonne facture se situe entre 4000 et 4500 €/m2, les biens d’exception offrant des vues mer peuvent atteindre les 7000 à 10.000 €/m2 pour les premières lignes. A titre d’exemple le professionnel cite cet appartement de standing de 120 m2 disposant d’une terrasse de 90 m2 affiché au-delà de 1 M €. Des biens qui trouvent difficilement preneurs malgré un engouement certain pour cette commune au futur prometteur.