La cote des biens de caractère du centre lyonnais
Radia Amar - 30 mai 2017
Abritant de nombreux quartiers historiques sauvegardés, le centre de Lyon voit les prix de son marché immobilier grimper sur l’ensemble des segments. La cause ? Le dynamisme remarquable de la 2e unité urbaine de France, multipliant les métamorphoses réussies et les projets ambitieux. En plus des acquéreurs classiques, de nombreux investisseurs chassent activement les petites superficies destinées à la location de courte durée. La multiplication de nouvelles conciergeries confirme l’essor de cette activité.
Installées depuis 10 ans à Lyon, les agences Habitat de Caractère situées dans le 1er et 5e arrondissement, sont spécialisées dans la transaction de biens anciens et atypiques. Passionnée par le charme des biens de caractère, Céline Combe, responsable d’agence, opère une sélection esthétique de produits de charme et bourgeois propres à susciter le coup de cœur immédiat. « Les acquéreurs sont nombreux, d’autant que la demande de la part des investisseurs ne cesse de croitre pour les petits produits bien situés destinés à la location de courte ou longue durée. Les clients font donc face à une offre étroite, et notre principal challenge aujourd’hui n’est pas de vendre mais de rentrer régulièrement de nouveaux mandats » confie la professionnelle qui cite à titre d’exemple un T3 de 65 m2 à rénover vendu au prix du mandat, à savoir 292.000 €. Ce lumineux appartement d’angle doté de 7 fenêtres et jouissant d’un grenier se situe au 4e et dernier étage d’un immeuble ancien du quartier Saint-Paul dans le vieux Lyon. Offrant une vue dégagée sur la gare de Saint Paul et les quais de Saône, il a conservé de nobles éléments de caractère tels que des pierres apparentes et un parquet d’origine. « Ce type de produit s’il est correctement estimé se vend aujourd’hui sans négociation en l’espace de quelques visites. Même des produits atypiques à l’image d’un local commercial aux murs en pierres de
50 m2 à rénover, situé à proximité de la cathédrale Saint-Jean, s’est vendu 210.000 € en 8 visites. Le marché ne connaît actuellement pas de réelle logique de prix au sein de nos secteurs. Selon sa situation, s’il est doté d’une vue, s’il bénéficie ou non d’un ascenseur, s’il a été très bien refait, chaque appartement est présenté à un prix unique variant en moyenne entre 4.000 et au delà de 6.000 €/m2. Et les prix ne cessent d’évoluer à la hausse tant le centre de Lyon incarne un marché porteur » conclut Céline Combes.
« Le marché lyonnais jouit en effet d’une très bonne dynamique. Les secteurs les plus prisés et les emplacements premium - belles places et quais - voient en effet leurs prix s’envoler. Désormais certains produits hautement convoités trouvent acquéreur au delà de 8.000 €/m2 » poursuit Cécile Colombat, à la tête avec sa sœur Nathalie de la régie familiale des Célestins fondée par leur père Jacques Colombat en 1965. Articulée autour de la gestion, des activités de syndic, de la transaction et de l’expertise immobilière, cette entreprise ayant pour zone de chalandise Lyon et sa périphérie présente une belle sélection de biens de caractère dans l’hyper centre, à l’image de ce F4/5 de 175 m2 situé à quelques encablures de la place des Jacobins. Bénéficiant d’une hauteur sous plafond de 4,60 m et de sublimes éléments de décors tels que des fresques au plafond, il est présenté à 980.000 €. « Les acquéreurs dotés de budgets avoisinant le million d’€ sont de plus en plus nombreux. Il s’agit souvent de cadres locaux, ou de retraités ayant récemment vendu une propriété en périphérie et souhaitant désormais s’installer dans le centre. Il n’est pas rare que des transactions de ce type s’orchestrent sans financement bancaire » précise la spécialiste.