La Drôme provençale : un marché convoité

Région touristique du sud de la Drôme particulièrement facile d’accès, la Drôme provençale offre le climat, les paysages et l’authenticité de la Provence. Un secteur agréable et vivant dans lequel l’immobilier demeure très prisé.

S’étalant dans la Drôme entre les Préalpes des Baronnies et la vallée du Rhône (soit environ le tiers sud du département), la Drôme provençale fut ainsi nommée du fait de sa proximité géographique et de ses similitudes culturelle et climatique avec la Provence voisine. D’authentiques villes et villages à l’architecture typique y évoluent en effet dans un environnement vallonné couvert de vignes et d’oliviers, entretenant un patrimoine aux influences provençales évidentes. Ces adresses de charme ensoleillées (Montélimar, Nyons, Dieulefit, Buis-les-Baronnies, Grignan… mais aussi La Garde-Adhémar, Le Poët-Laval et Montbrun-les-Bains, classés parmi les plus beaux villages de France) bénéficient de plus de services et de voies de communication efficaces (A7, LGV…), ce qui leur assure une vitalité toute l’année.

« Cette qualité de vie attire d’abord de jeunes retraités notamment originaires du nord de la France ou de la région Rhône-Alpes qui viennent définitivement s’établir ici. Leurs requêtes portent principalement sur des villas de plain-pied avec trois chambres et un jardin d’environ 800 m2 à proximité des centres-villes et de leurs commodités qui sont proposées entre 250.000 et 350.000 € », expose David Boschi, gérant de Boschi Immobilier, agence familiale fondée en 1960 comptant trois cabinets dans la Drôme provençale (Nyons, Buis-les-Baronnies et Dieulefit), ainsi que trois autres dans le nord Vaucluse (Vaison-la-Romaine, Valréas et Visan). « Viennent ensuite ceux qui recherchent une résidence secondaire familiale : une maison en pierre en campagne avec piscine dans un budget compris entre 300.000 et 500.000 €, ou un mas provençal aux surfaces supérieures avec une enveloppe de 700.000 à plus de 1 M € - nous disposons d’ailleurs d’une structure spécifique pour ce type de demandes : Boschi Immobilier Prestige. Ces clients proviennent essentiellement des régions lyonnaise et parisienne, de Belgique, d’Angleterre, de Suisse et d’Allemagne. »

Depuis plus de 15 ans spécialiste des biens de caractère et de prestige en pierre (maisons de villages, mas, fermes et propriétés) de la Drôme provençale (et intervenant aussi dans le nord Vaucluse, le nord Gard et le sud Ardèche), l’agence Solis Immobilier est installée à Valaurie (10 minutes de route de Grignan) : « Pour un mas situé en campagne et à restaurer, il faut ici compter selon les surfaces entre 250.000 et 500.000 €. Et si le bien est restauré, son prix peut grimper jusqu’à 1 M €, voire bien plus pour les produits d’exception », témoigne Denis Allouche, gérant du cabinet. « Pour une maison de village en bon état, les tarifs oscillent entre 250.000 et 350.000 € sans jardin ou avec jardinet et atteignent jusqu’à 900.000 € dès lors qu’il y a un grand terrain et une belle vue. » Réalisant également de la promotion immobilière et de l’aménagement foncier, le professionnel propose par ailleurs des terrains constructibles en lotissement de 450 à 700 m2 entre 60.000 et 80.000 €. Sa clientèle, en quête d’une résidence secondaire (maison de famille) qui deviendra souvent principale la retraite venue, se compose de Lyonnais, Parisiens, Marseillais et de quelques Azuréens, ainsi que de Belges, Néerlandais, Luxembourgeois, Suisses et Anglais.

« Les clients provenant d’autres régions de France et de l’étranger, dont le nombre avait tendance à diminuer ces dernières années, font effectivement de nouveau preuve d’un fort engouement pour la Drôme provençale. Nous assistons donc à un retour marquant des Parisiens, des Lyonnais, des habitants d’autres grandes métropoles, des Belges ou encore des Suisses », note Philippe Tarriotte, gérant de Tarriotte Immobilier, quatre agences implantées depuis plus de 25 ans en Drôme provençale (Montélimar, Grignan et Dieulefit) et en Ardèche méridionale (Alba-la-Romaine) proposant un large choix de mas en pierre. « Le marché est d’ailleurs aujourd’hui redevenu actif. Certes, les prix doivent encore faire l’objet d’un léger réajustement, mais le recul est bien moins important qu’auparavant. » Effet positif de ce rééquilibrage : « Des mas en pierre à rafraîchir d’environ 200 m2 habitables et dotés d’au moins 2500 m2 de terrain sont désormais affichés entre 400.000 et 500.000 €, ce qui était loin d’être le cas il y a encore trois ans. Aussi, la demande s’accroît et les transactions se dynamisent ». Autres produits actuellement très convoités : « Les petites maisons à moins de 250.000 € ». En revanche, le marché foncier s’essouffle un peu. « En cause : la majorité des clients qui souhaitent faire construire ont un budget tout compris d’environ 200.000 €. Or ce dernier est trop limité pour le secteur compte tenu des tarifs des terrains : 150 €/m2 pour une parcelle de 500 m2 et moins de 100 €/m2

pour 1500 m2. »