La première couronne de Toulouse

Si l’agglomération de Toulouse reste la plus dynamique de France en termes de démographie, c’est grâce à son attirante première couronne : alors que la hausse de la population intra-muros ralentit depuis 2006, celle de sa banlieue croit à un rythme soutenu.

La première couronne toulousaine se compose notamment de Lardenne, quartier pavillonnaire ouest apprécié pour sa qualité de vie où est installée Sabine Duprat-Baert, gérante de Valimmo. La professionnelle couvre ainsi toute la partie occidentale de la ville : du quartier Saint-Cyprien, situé sur la rive gauche de la Garonne, aux communes de Tournefeuille et Colomiers en passant par celle de Blagnac et les faubourgs Saint-Simon ou Saint-Martin du Touch. « Notre secteur a l’avantage de bénéficier de la proximité des sites d’Airbus - notamment à Blagnac - de ses filiales et de ses sous-traitants », explique-t-elle. « Et il s’agit d’une zone au cadre privilégié bien desservie par les axes routiers et proche du centre-ville. » Aussi, les prix de l’immobilier, bien qu’inférieurs à ceux de l’intra-muros, y sont relativement élevés : « Pour un appartement T2 d’environ 40 m2, ils oscillent entre 115.000 et 125.000 €, tandis qu’ils varient entre 280.000 et 310.000 € pour une maison d’environ 100 m2 ». En témoignent les deux dernières ventes de l’agence : un F2 de 50 m2 à 125.000 € et un pavillon récent de 85 m2 (trois chambres) à 262.000 €. Les terrains constructibles ? « Une parcelle de 500 m2 se négocie aux alentours des 180.000 €. » Les clients de Sabine Duprat-Baert sont majoritairement de jeunes couples de trentenaires secondo-accédants.

Laurence Guiraud, gérante de Castelmaurou Immobilier, est, elle, basée à Castelmaurou, agréable commune de moins de 4000 habitants sise à 12 km au nord-est de Toulouse. Ses atouts : « Nous sommes à 10 minutes de la première station de métro et également le terminus d’une ligne de bus de ville, donc loin d’être isolés ». La clientèle de l’agente compte d’ailleurs beaucoup de personnes travaillant sur la cité des violettes et de salariés d’Airbus, « même si le siège de cette société est de l’autre côté de l’agglomération ». Les prix, eux, correspondent à ceux pratiqués à l’ouest : « Ici, le marché s’articulant essentiellement autour de maisons individuelles, un pavillon classique mais récent d’environ 100 m2 sur 500 à 600 m2 de jardin vaut moins de 300.000 € ». Autre type de produit qui fonctionne actuellement très bien : « Les villas haut de gamme de 200 m2, voire plus, sur 1500 m2 de terrain avec piscine, qui se vendent au-dessus de 500.000 € ». La professionnelle constate en outre que deux critères sont devenus particulièrement importants pour les acquéreurs : « L’esthétique et l’architecture des biens, ainsi que leur performance énergétique ». Quant aux terrains constructibles, relativement rares, ils sont commercialisés autour de 170.000 € pour 1800 m2. « Notre dernière transaction en la matière, réalisée sur la prestigieuse commune de Rouffiac-Tolosan, concernait une parcelle boisée et viabilisée de 1700 m2 à près de 200.000 €. »

Florent Eychenne, responsable des activités transaction et location pour le Crédit Agricole Immobilier, est sur un marché particulier : la vente de biens en fin de défiscalisation, qui représente 98 % de l’activité. « Cette spécificité requiert l’entretien d’une relation de confiance sur le long terme avec les clients propriétaires vendeurs. » L’agence se concentre sur des produits dits de « standing », fonctionnels et couvre les quatre points cardinaux de l’agglomération toulousaine. Pour les T1 d’environ 25 m2, il note un prix au mètre carré de 2700 à 3200 €. « Pour les T2 affichant environ 45 m2, il faut compter entre 95.000 et 120.000 €, soit entre 2200 et 2700 €/m2. Idem pour les T3, dont la surface avoisine les 60 m2. Alors que les T4 d’environ 85 m2 sont cédés entre 175.000 et 200.000 €, soit entre 2000 et 2400 €/m2. » Florent Eychenne est sollicité par deux types de client : d’une part, des primo-accédants, jeunes actifs. « Nombreux sont les locataires qui se lancent dans l’achat du bien qu’ils occupent. » D’autre part, la clientèle se compose d’investisseurs patrimoniaux « se détournant des prix élevés du neuf pour s’orienter vers une rentabilité assurée sur l’existant de 5 à 7 % brut ».

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