Le canal du Midi : un marché porteur

Rose Benoit - 12 avril 2017

Il traverse la ville rose et apporte son lot de quiétude et de promenades, le canal du Midi fait partie du patrimoine historique de la ville rose. Nombreux sont les acquéreurs qui souhaitent s’installer près des rives de ce magnifique ouvrage réalisé au XVIIe siècle par l’entrepreneur visionnaire Pierre-Paul Riquet.

Reliant Toulouse à la mer Méditerranée, le canal du Midi était autrefois utilisé pour le transport de marchandises et notamment du blé. Aujourd’hui devenu un canal de plaisance, il séduit de nombreux touristes et sportifs. « Nous constatons beaucoup de demandes de la part d’acheteurs à proximité du canal du Midi. C’est-à-dire entre le quartier des Ponts-Jumeaux situé au nord de Toulouse jusqu’à Ramonville, une petite commune limitrophe au sud de la ville rose » explique Laurent Boy, président de Fit Gestion, une agence dotée d’une solide expertise de 30 années dans l’activité de gestion et syndic de propriété. Depuis 3 ans, cette agence a ouvert un service de transaction. « L’avantage des quartiers Pont-Jumeaux, de l’avenue de Lespinet mais aussi de Ramonville est qu’ils possèdent un accès rapide à la rocade et un bon réseau de transports en commun avec notamment le métro ou le bus » détaille l’expert. Des secteurs qui ne manquent pas d’attraits puisqu’ils sont situés à proximité des grands bassins d’emplois : « Ces endroits sont stratégiques, car ils sont à la fois proches du centre-ville de Toulouse mais aussi de Colomiers ou Labège qui sont tous deux des pôles économiques importants. Au Ponts-Jumeaux, par exemple de nombreuses demandes viennent d’actifs travaillant dans l’aéronautique et au sud, le secteur Ramonville intéresse plutôt les ingénieurs du spatial ou les chercheurs du CNRS ». Ce marché immobilier dynamique se compose à la fois de maisons et d’appartements. « A Ponts-Jumeaux et à Ramonville, nous avons tous types d’appartement jusqu’au 4 pièces et qui se vendent entre 3500 et 4000 €/m2 pour le neuf et entre 2000 et 3000 €/m2 pour l’ancien. Les prix varient selon les prestations. En revanche, concernant le marché des maisons à Ramonville, il faut prévoir un budget de 350.000 € minimum pour une demeure de 120 m2 de surface habitable avec un petit jardin ». Investisseurs ou nouveaux arrivants, les profils sont très variés : « Nous avons également une clientèle qui habitait en 2e et 3e couronne de Toulouse et souhaite emménager près du canal du Midi toulousain pour se rapprocher du centre-ville et des lieux culturels » constate Laurent Boy.

« Les Sept Deniers est un quartier de Toulouse en pleine mutation. Les maisons y sont rénovées ou surélevées et on y voit pointer de petits immeubles récents au design contemporain. Cette zone intéresse particulièrement les salariés d’Airbus par exemple, car ils bénéficient ici d’un accès privilégié à la rocade et à la route de Blagnac » décrit Chantal Puech de l’agence VIA. Cette professionnelle du secteur a créé son agence en 1981 et s’est spécialisée dans la transaction de biens en centre-ville et sur les beaux produits situés à l’extérieur de Toulouse. « Un de nos produits phare actuellement est par exemple un appartement de 80 m2, aménagé en T4 et doté d’un patio, situé dans une petite copropriété horizontale - c’est-à-dire dans un ensemble d’appartements construits en rez-de-chaussée. Ce type de bien se vend aux alentours de 4200 €/m2 » ajoute l’experte. Un secteur qui a le vent en poupe et en pleine croissance grâce à la proximité du siège d’Airbus et de ses usines. « En plus de sa proximité avec le stade Ernest Wallon - haut lieu du rugby toulousain - et des lycées cotés, Il faut aussi noter que la station d’épuration qui pouvait gêner à certains moments les habitants du quartier, n’émet désormais plus aucune odeur. C’est une grande évolution pour ce secteur » précise la directrice d’agence. Au sud de Toulouse, dans le prolongement du canal du Midi, les secteurs du Pont des Demoiselles, Monplaisir, Côte Pavée et Grand Rond remportent aussi un franc succès auprès des acheteurs. « Au Grand Rond par exemple, nous enregistrons de nombreuses demandes pour des maisons anciennes construites au début du XXe siècle. Ces biens rares situés en plein cœur de ville sont généralement dotés de 250 m2 de surface habitable et d’un jardin de 200 à 600 m2. Les prix ici peuvent atteindre les 2 M € ». Des propriétés qui attirent une clientèle de chefs d’entreprises, cadres ++ ou pilotes de ligne. « Toulouse est la ville de France qui enregistre chaque année l’une des plus fortes augmentations de population. Notre marché se maintient et notre activité est soutenue » conclut Chantal Puech.