Le centre nantais, un marché dynamique
Radia Amar - 19 janvier 2017
Abritant les principaux bâtiments administratifs, lieux culturels, magasins et restaurants les plus prisés de la ville, le centre nantais fait l’objet d’un fort engouement tant de la part des couples et familles locales que des investisseurs chassant les petits biens.
Plus de 25.000 habitants vivent dans le centre, soit environ 10 % de la population nantaise. Noble centre ancien doté d’un riche patrimoine architectural, il comprend de nombreuses zones piétonnières et offre un efficace réseau de transports en commun. Il se divise en sept quartiers : Graslin-Commerce où se situent la place Royale, le théâtre Graslin et le cours Cambronne ; Decré-Cathédrale, où l’on trouve le Bouffay (le cœur historique de la cité), les grands magasins, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, le château des ducs de Bretagne, l’hôtel de ville, l’hôtel de préfecture et le siège du Conseil départemental ; Guist’hau et son élégant boulevard éponyme ; Dobrée-Bon-Port, avec son musée et l’église Notre-Dame-de-Bon-Port ; Bretagne, avec sa place et sa tour du même nom ; Gloriette-Feydeau, anciennes îles de Nantes qui abritent entre autres l’Hôtel-Dieu et le Centre des congrès.
« Ce que recherchent les acquéreurs ? Une indéniable qualité de vie au sein des plus beaux immeubles de la ville offrant une proximité immédiate avec les commerces, commodités et lieux culturels de la ville » livre Pascal Fouchault, du cabinet Fouchault créé en 1994, spécialiste du secteur central situé entre Graslin et le palais de justice. Le professionnel constate une très bonne dynamique de son marché puisque le cabinet affiche une hausse de 20% de son volume de transactions dans l’ancien et d’avantage encore dans le neuf, où les prix de présentation oscillent entre 5000 et 7000 €/m2. « Les transactions que nous avons orchestrées en 2016 se destinaient essentiellement à la résidence principale. Les investisseurs, quant à eux, prennent d’assaut les petites surfaces judicieusement situées à l’image d’un T1 de 23 m2 secteur Guist’ hau. Il a généré plus de 100 contacts et vient de se vendre 89.000 €. De nombreux primo-accédents motivés par les taux d’intérêts bancaires toujours très bas cherchent activement des T3. Ils font face à une offre de plus en plus étroite. » Les prix tendent à se stabiliser sur l’ensemble des micros quartiers. Secteur Graslin, ils démarrent autour de 3800 €/m2. Vers Cathédrale et Port Royal, ils débutent à 3300 €/m2. Le professionnel constate un regain d’intérêt pour le secteur historique Bouffay. Certains biens prometteurs y sont affichés à partir de 2800 €/m2.
« En effet 2016 s’est révélée être une année positive pour le marché immobilier du centre-ville » poursuit Philippe Antoine du Cabinet Puget, administrateur de biens et spécialiste en transactions dans l’hyper centre nantais. « Face à un manque de biens évident, la tendance s’est inversée. Nous sommes désormais clairement au sein d’un marché de vendeurs. Les plus beaux produits commencent même à bénéficier d’une légère hausse de leurs prix de l’ordre de 3 à 4 % » constate l’expert qui vient de finaliser la vente d’un T3 de 83 m2 rue Russeil. Doté d’un parking et d’une agréable vue sur un jardin, il s’est vendu 260.000 €, soit plus de 3100 €/m2. « Les investisseurs constituent 10 à 15 % de notre clientèle et visent principalement les T1 et T2. Un studio ou un T2 bien situé se vend extrêmement rapidement aujourd’hui. » À titre d’exemple le professionnel cite un T2 de 50 m2 doté d’une cuisine équipée, d’une cave et d’un grenier. Situé place René-Bouhier, il s’est vendu 155.000 € dans un délai plus que raisonnable.