Le Morbihan : un marché attrayant

Parmi les destinations phares de la Bretagne sud, on peut citer Vannes et Muzillac : deux adresses différentes mais qui ont en commun un attrait qui ne se dément pas. Bien au contraire…

Le département breton développe 6823 km2, que se partagent 716.200 personnes. Limitrophe du Finistère, des Côtes-d’Armor, d’Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique, le Morbihan reste le plus boisé de la région et le moins exploité sur le plan agricole, malgré les 57 % du territoire cultivés. En comptant les îles du golfe, 42 au total, il affiche 800 km de côte. Il tire ses revenus de l’agriculture, la pêche, l’ostréiculture, du tourisme en particulier et du tertiaire en général. La population se concentre essentiellement sur le littoral. En 2008, près de 20 % des logements sont des villégiatures.

Pôle économique et touristique majeur du Morbihan, Vannes séduit : « Il existe un phénomène de migration vers le pays vannetais qui gagne environ 2000 habitants par an », indique Philippe Masson, gérant de deux agences 4 % Immobilier (réseau pratiquant des honoraires réduits de 4 à 2 %) à Vannes et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Installé sur le secteur depuis neuf ans, le professionnel décrit ainsi un marché dynamique dont le tiers des acquéreurs provient de l’extérieur du département : « Il s’agit en majorité de personnes venues prendre leur retraite. La moitié est Francilienne, les autres étant originaires de toute la France, y compris du sud ». Les investisseurs, eux, sont de plus en plus nombreux, « motivés par des rendements locatifs en hausse dans l’ancien ». En centre-ville et sur le segment collectif, le prix du mètre carré, stable, oscille entre 1700 et 2000 € pour le moyen de gamme, et grimpe à 2500-3000 € pour un appartement de standing. Sur le segment individuel, des maisons à rénover d’environ 100 m2 habitables sur 350 à 500 m2 de jardin à moins de 300.000 € sont régulièrement disponibles. « Et les biens à plus de 500.000 € trouvent acquéreurs sans problème. » Naturellement, la couronne vannetaise en profite : « Les communes limitrophes de Theix et Saint-Avé, par exemple, sont aujourd’hui très demandées ».

La vitalité du Morbihan se ressent aussi à Muzillac, commune de moins de 5000 habitants à 30 km de Vannes et 5 km de la mer : « Le marché muzillacais, actuellement en bonne santé, est composé à plus de 90 % de résidences principales. Et il connait une importante influence saisonnière, grâce notamment à la proximité de la station balnéaire de Damgan, qui passe de 1500 habitants l’hiver à 35.000 l’été », expose Philippe Saloux, gérant de Saloux Immobilier, agence familiale fondée en 1972. Sur ce secteur qualifié de « rurbain, entre ville et campagne », les tarifs des appartements varient de 1800 à 2000 €/m2 dans l’ancien. « Pour une maison, le ticket d’entrée est de 160.000-180.000 € pour une surface d’environ 100 m2 avec travaux à prévoir ou un bien de 70 à 80 m2 mais récent. » Un produit de 130 à 150 m2 habitables sur 500 à 800 m2 de terrain, lui, se négocie aux alentours des 300.000 €. Concernant le foncier, « le mètre carré viabilisé avoisine les 140 €. Hors Muzillac, tout dépend de la direction : vers les terres, où les terrains sont plus grands, on peut descendre jusqu’à 50 €/m2. Mais à Damgan, on monte parfois jusqu’à 300 €/m2 ». Philippe Saloux est actuellement très sollicité par les acquéreurs de résidences secondaires à moins de 120.000 €, les primo-accédants et les retraités ou pré-retraités en résidence principale.