Le sud-est de Toulouse, près des bassins d’emplois

Dans les communes du sud-est toulousain, l’essor démographique suit le développement économique. L’habitat se densifie sans pour autant renoncer à l’environnement bucolique. Incursion à Ramonville, Saint-Orens et Escalquens…

Limitrophe de Toulouse, Ramonville, une localité partagée entre les coteaux et la vallée de l’Hers, héberge 11.600 personnes. Accessible par le périphérique et la ligne B du métro, elle abrite un port de plaisance sur le Canal du Midi, fort apprécié par les riverains, et des établissements scolaires jusqu’au collège. La Ferme pédagogique de Cinquante arbore 25 ha de prairie, un parcours sportif et des salles de réunion, tandis que la section omnisport se montre particulièrement active. Saint-Orens-de-Gameville, une bourgade de 10.900 âmes, parcourue par les rivières Saune et Marcaissonne, se dresse à environ 10 km du centre de la Ville Rose. A la fois accessible par les transports en commun et l’autoroute A61, elle connaît une explosion démographique à partir de 1980. Aujourd’hui, elle recèle un centre commercial d’importance et des équipements tels que le lycée et la maison de retraite. 5 km plus loin, aux portes du Lauragais et du pays du Pastel, Escalquens bénéficie d’un cadre champêtre et d’un bâti essentiellement individuel. Les 5800 habitants travaillent sur Toulouse, Labège-Innopole ou au sein du Parc Technologique du Canal. Le site accueille, néanmoins, des sociétés de renom : Midi-Pyrénées Plastiques, La Toulousaine et Gaches Chimie.

« A Ramonville, il convient de distinguer les secteurs proches du métro, la Cité Rose et plus loin la place Marnac, des hauteurs et du port », analyse Lindsay Benhamma d’Immo B. Les premiers se caractérisent par un immobilier d’entrée de gamme. Les appartements de Marnac, soit les plus grands collectifs de la commune, se négocient à partir de 1800 €/m2, quand un pavillon basique de 100 m2 démarre à 250.000 €. Les coteaux, un espace aéré traditionnellement résidentiel et prisé, font l’objet d’une volonté de densification et de mixité. Une villa de 160 m2, construite à la fin des années 1970 sur une parcelle de 1500 m2, vaut là 2500 €/m2. Port-sud attire, enfin, les cadres et ingénieurs mutés. La plupart louent avant de se porter acquéreurs dans le même quartier. Dès que le bien possède une vue sur le port, il coûte 2700 €/m2. La difficulté réside, à l’heure actuelle, dans la prise de conscience par les propriétaires des nouvelles conditions de marché. L’accès en métro et l’environnement tantôt périurbain tantôt bucolique constituent autant d’arguments à l’actif de Ramonville. Le manque de foncier justifie des tarifs élevés. Le tout venant se porte bien, alors que le haut de gamme, alimenté par des mutations moins nombreuses en ce moment, marque le ralentissement. Les acquéreurs capables d’injecter plus de 700.000 € exigent une absence totale de défaut.

« Saint-Orens est une cité paisible, réputée pour sa qualité de vie », commente Marc Perrottet de Solvimo. La proximité de l’axe autoroutier permet de rejoindre la mer et la montage sans passer par Toulouse. Le budget moyen des acheteurs de maisons s’échelonne de 250.000 à 300.000 €. Les férus d’appartements s’orientent vers le neuf faute d’ancien disponible. Beaucoup, pourvus d’une enveloppe de 300.000 €, espèrent dénicher un terrain constructible. L’un d’entre eux vient de débourser 130.000 € contre une parcelle non viabilisée de 500 m2. 90 m2 en excellent état sur 1000 m2 d’extérieur, quartier Catala, changent de mains contre 235.000 €. On exige, par ailleurs, 340.000 € pour 135 m2 sur 1000 m2, proches des commerces et sans nuisance aucune. Si Escalquens oblige les intéressés à s’éloigner de Toulouse de 5 km supplémentaires, l’endroit compense par des parcelles généreuses et un parc immobilier individuel plus récent. Du coup, les prix pratiqués se révèlent parfaitement comparables. Les taux d’intérêt sont bas ; cependant, les conditions d’accès au crédit s’avèrent drastiques.

« Les clients tiennent à des écoles d’un bon niveau, à une offre étoffée d’infrastructures culturelles et de loisirs et à une certaine autonomie des enfants, garantie par un solide réseau de transports en commun », complète Sylvie Tisseyre de Pastel Immobilier. Tous plébiscitent les paysages vallonnés du Lauragais, sis à quelques encablures seulement d’un pôle urbain de première importance, à 1h30 de la Méditerranée et à 30 mn de la Montagne Noire. Les terrains sont rares et par conséquent onéreux : 500 m2 viabilisés évoluent de 160.000 à 180.000 €. Les primo-accédants, susceptibles d’injecter jusqu’à 200.000 € dans leur logement, jettent souvent leur dévolu sur des unités à rénover, bien décidés à exploiter leur potentiel. Une vente sur cinq concerne les villas d’un certain standing. Un couple de Parisiens avec enfants vient, par exemple, de s’offrir une contemporaine de 185 m2 ultra-fonctionnelle, équipée d’une domotique dernier-cri, à 640.000 €. La majorité des transactions relève de la catégorie intermédiaire. Certains optent, enfin, pour l’investissement. Deux T3, générant un revenu locatif de 700-750 €/mois, quittent récemment les fichiers à 170.000 et 193.000 €. L’un des deux acheteurs loge son enfant étudiant ; l’autre préfère la sécurité de la pierre au placement bancaire. Les paiements comptants demeurent fréquents. Quant à ceux qui recourent à l’emprunt, ils se heurtent à des délais de plus en plus longs. Les visites sont nombreuses, même si la clientèle se montre attentiste, sensible aux moindres mouvements et à l’actualité économique nationale et internationale.

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