Le sud-est toulousain, un choix varié

Escalquens, Muret et Revel arborent trois visages du sud-est toulousain. Plus ou moins éloignées de la Ville Rose, les communes font les yeux doux aux actifs et aux retraités du cru, mais aussi aux résidents secondaires en quête d’espace et de quiétude…

Escalquens, relevant de la communauté d’agglomération du Sicoval, héberge 6000 personnes à 15 km de Toulouse, en bordure du Lauragais et du Pays du Pastel, non loin du Canal du Midi. La majorité des actifs prennent, chaque jour, la direction de la capitale de Haute-Garonne, de Labège-Innopole et du Parc Technologique du Canal. Quelques sociétés d’importance s’animent sur place, Midi-Pyrénées Plastiques, La Toulousaine et Gaches Chimie, quand les riverains sont en attente d’une zone commerciale. Muret, la sous-préfecture, abrite près de 23.900 habitants à la confluence de la Garonne et de la Louge. Les zones agricoles disparaissent au profit de l’habitat et des industries. Le Groupe Lacroix, les Laboratoires Pierre Fabre et les Editions Hubert ont pignon sur rue. 9400 individus habitent Revel. Sise dans le Lauragais, au pied de la Montagne Noire, à 50 km au sud-est de Toulouse, au carrefour du Tarn, de l’Aude et de la Haute-Garonne, la localité accueille un hôpital public, une piscine et un stade municipal. Depuis 600 ans, les fermiers vendent leurs productions tous les samedis ; le marché est classé parmi les plus beaux de France.

Nadia Koslowski de Sud Propriétés rayonne d’Escalquens à Muret. « Le cadre périurbain ne manque ni de charme ni d’atouts », indique la professionnelle. Les prix baissent à mesure que l’on s’éloigne de la préfecture du 31. Concrètement, une maison 1980 à rafraîchir de 120 m2 sur une parcelle de 600 m2 avoisine 330.000 € au sein d’un lotissement d’Escalquens. Une enveloppe similaire permet d’obtenir une construction récente de 150 m2 sur un terrain de 1000 m2 agrémenté d’une piscine côté Muret, où le bâti se révèle plus aéré. Tout est, ensuite, une question de choix entre la proximité et l’intimité. Après un exercice 2012 en dent de scie, les propriétaires acceptent, enfin, de revoir leurs prétentions à la baisse. Cette diminution de tarifs, qui flirte avec les 12 %, favorise les concrétisations.

« Revel s’épanouit à 45 mn de Toulouse, 35 mn de Saint-Orens et 20 mn de Castres et de Castelnaudary. Souvent, les couples acquéreurs occupent des postes au sein de ces villes pour rejoindre le soir venu l’espace bucolique, désormais aux Grands Sites de Midi-Pyrénées, et le lac de Saint-Ferréol, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO », décrit Florence Biso de Hall Immobilier. 1h30 de route sépare l’adresse de la mer et des premières pistes de ski. 15 % des acheteurs visent la résidence secondaire, des maisons de famille qu’ils occupent au moment des vacances alors qu’ils passent le reste de l’année à Paris, Lyon ou à l’étranger. Ils déboursent de 200.000 € - une somme requise pour une villa de trois chambres sur un terrain de 600-1000 m2 - à 400.000 € - un montant exigé contre une bâtisse de cachet de 180-250 m2 sur 3000-6000 m2 orientée sur le lac, une ferme rénovée de 200-300 m2 sur 4000 m2-1 ha, voire une villa contemporaine de 180 m2 sur 2000 m2, une denrée relativement rare dans le secteur. 60 % sont des actifs avec enfants. Si certains ciblent le même créneau, les primo-accédants paient 80-100 €/m2 à bâtir pour un budget consolidé d’environ 160.000 € ou 120-150.000 € une petite unité 1960 de type 3 ou 4 à retaper. La catégorie intermédiaire s’intéresse aux maisons de ville pourvues d’un extérieur, commercialisées de 200.000 à 300.000 €. 15 % sont à la retraite, 10 %, des investisseurs, désireux de se constituer un patrimoine ou un revenu complémentaire en prévision de leurs vieux jours. La rentabilité peut encore osciller de 5 à 6 %. Vendeurs comme acheteurs font preuve de réalisme. Seules ombres au tableau : les conditions drastiques d’accès au financement. D’ailleurs, les paiements comptants ou quasi comptants sont le dénominateur commun des dernières transactions.

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