Les appartements de prestige à Lyon
Radia Amar - 11 juillet 2016
Immeubles bourgeois, anciens hôtels particuliers, tours d’architectes… Les appartements de haut standing à Lyon adoptent différentes facettes mais toujours de beaux volumes. En plein essor, le marché de niche du très haut de gamme se met au diapason des exigences d’une clientèle esthète.
Installée depuis un an quai Saint-Antoine, l’agence Barnes prépare l’implantation d’une deuxième agence, de surface plus importante, quai Sarrail dans le 2e arrondissement. Signature internationale de l’immobilier de prestige, Barnes présente, au sein des 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e et 8e arrondissements, de nombreux appartements de haut standing, autant de belles adresses cumulant les atouts propres à séduire une clientèle locale et régionale aisée, ainsi que quelques Parisiens et étrangers. « L’appartement de standing à Lyon est la plupart du temps synonyme de beau bourgeois. Les biens anciens ayant préservés leurs nobles éléments architecturaux tels que les parquets, moulures, cheminées et boiseries demeurent les plus plébiscités par une clientèle principalement locale et familiale. Les biens dotés d’une vue sur Fourvière, la Saône ou le Rhône se vendent extrêmement rapidement au même titre que ceux qui possèdent un stationnement et/ou une terrasse » souligne Thomas Vantorre, directeur général de Barnes à Lyon. Les généreuses superficies comprises entre 150 et 300 m2 se vendent entre 1 et 1,7 M €. « La quasi totalité des transactions que nous avons orchestrée cette année a été réalisée sans négociation. Désormais ce segment du marché est sain et les prix de présentation correspondent aux prix de vente. La cote des biens est relativement stable et certains secteurs, tels que la Presqu’île, le 2e et le 6e, sont même en hausse d’environ 2% » constate le professionnel. Quid du neuf ? « Les résidences neuves ne sont pas les plus recherchées par notre clientèle. Hormis quelques exceptions, comme un programme signé Ogic sur la place Bellecour, où les lots en étage élevé se commercialisent autour de 8000 €/m2 ou encore au sein de la Tour Ycone, signée par l’architecte Jean Nouvel - où quelques passionnés d’architecture et investisseurs ont également déboursé jusqu’à 8500 €/m2 pour s’offrir une adresse au sein de cette réalisation phare du quartier Confluences - les produits neufs ne constituent pas notre cœur de cible ». Nos acquéreurs sont friands d’appartements bourgeois et atypiques.
« Le marché des appartements de très haut standing incarne une niche qui tend à se développer ces derniers mois. Actuellement nous avons de nombreuses signatures en cours pour des biens compris entre 800 000 et 2 M € » poursuit Yves Mettetal, directeur commercial de l’agence Primmo installée dans le 6e arrondissement qui vient d’orchestrer la transaction d’un appartement à 2,5 M €. « Parmi les plus belles adresses, citons le boulevard des Belges en front de parc où les prix peuvent atteindre 13.000 €/m2 ; les artères ourlant le métro Foch, où les beaux immeubles abritent des appartements bourgeois présentés autour de 10.000 €/m2 ; la Place des Jacobins ; le quai de Saône, le quai Saint-Antoine ainsi que le début du quai Tilsit ». Les clients, parmi lesquels quelques Parisiens décidant de s’installer à Lyon pour leur retraite, ainsi que de nombreux expatriés en poste dans la finance à Singapour ou Shanghai, sont habitués à des hauts niveaux de prestations et recherchent le produit « zéro défaut ». À titre d’exemple, le professionnel évoque ces acquéreurs qui testent le garage avec leur 4 x 4 ou leur grande berline. « Si la voiture a du mal à entrer, ils n’achètent pas ! ». Même si les clients dotés d’une aisance financière permettant d’accéder aux plus exceptionnels des appartements lyonnais semblent être de plus en plus nombreux, l’ensemble des produits haut de gamme du marché ne trouve pas pour autant acquéreur rapidement. Exigeants, ils n’achètent que des biens de très grande qualité, le compromis n’est pas de mise, ils préfèrent attendre que le bien exceptionnel répondant à leurs attentes se présente. Or, la rotation de ces biens d’exception n’est pas rapide, ils demeurent souvent aux mains d’une même famille parfois sur plusieurs générations.