Les belles bâtisses aux portes du Tarn

Des paysages vallonnés, de beaux espaces et un cadre de vie de qualité avec toutes les commodités, la région Occitanie déploie des arguments de taille pour ses résidents. Là, un marché particulièrement atypique, celui des maisons anciennes, anciens chais, fermes ou châteaux, attire une clientèle en quête d’authenticité.

Installée à Saint-Sulpice, soit à une trentaine de kilomètres de Toulouse, Barbara Chabrol de Chabrol Immobilier développe son activité dans des secteurs tels que Lavaur, Gaillac, Albi et Buzet-sur-Tarn. Pour elle, les maisons anciennes, bien entretenues ou rénovées dans le même esprit, ont un charme incomparable. « Les tomettes, la pierre, la hauteur sous plafond… j’aime beaucoup ce type d’habitation », confie-t-elle. « Toutefois, il n’y en a pas beaucoup à la vente et cela reste des produits assez chers », ajoute la professionnelle. En effet, une bâtisse rénovée de 250 m2, avec garage, piscine et dépendance, coûte environ 500.000 €. Non rénové, le même type de bien vaut moins cher (environ 300.000 €), mais le montant de la rénovation peut s’avérer très élevé. De plus, il est parfois bien difficile de trouver les matériaux d’origine. Or, les clients qui apprécient ces maisons aiment avant tout l’authenticité. Parmi ces clients, forcément pourvus d’un budget conséquent, on trouve quelques étrangers, des Belges ou des Américains, ainsi que des Parisiens et des Toulousains. Récemment, d’ailleurs, un habitant de la « Ville Rose », natif d’un village près de Lavaur et désirant se réinstaller dans les alentours, a craqué pour une bâtisse rénovée de 140 m2. Il a acquis celle-ci, grâce à Chabrol Immobilier, contre 290.000 €.

Isabelle Ducoin et Marie-Bernard Combe, toutes deux associées au sein de Verfeil Immobilier, sont au cœur du marché des bâtisses aux alentours de Toulouse. Verfeil, Balma ou encore Teulat sont autant de communes où il fait bon vivre et où l’on trouve des demeures au cachet incomparable. « Les maisons anciennes sont des biens qui plaisent beaucoup à une certaine clientèle. Souvent, les personnes qui achètent des bâtisses dans le secteur sont celles qui ont déjà vécu dans ce genre d’habitations. Elles envisagent d’en faire une maison de famille pour accueillir enfants et petits-enfants au moment de la retraite », précisent les deux professionnelles. Les actifs mutés dans la région constituent également une partie de cette clientèle. Quelques familles parisiennes ou toulousaines s’installent et bénéficient ainsi d’une certaine qualité de vie, plus au calme tout en restant près des écoles, des commerces et des transports mais aussi à proximité de Toulouse. Pour exemple, cet homme d’affaires toulousain et sa famille qui se sont offert, à 5 km de Verfeil, une demeure de 500 m2 sur un 1 hectare de terrain, à rénover entièrement, au prix de 340.000 €. Mais aussi, vendue récemment, cette ferme de 300 m2 habitables, à Teulat, au bord d’un lac, qui offre une situation idéale : un endroit serein, à 25 minutes de Toulouse et une demi-heure de l’aéroport.

Les bâtisses aux portes du Tarn est un sujet que maîtrise bien Laurent Chevalier de l’agence Emile Garcin Toulouse. Le professionnel, qui travaille dans un rayon de 150 km autour du chef lieu de la Haute-Garonne, évoque un secteur particulièrement attrayant : « La région du Tarn est proche de la mer, de l’océan et de la montagne, il y fait beau une grande partie de l’année et ici, l’authenticité prime, c’est ce que recherchent les acquéreurs », précise-t-il. Selon lui, ces maisons qui remontent à la moitié du XIXe siècle ou même au début du XVIIe, comme celles du village de Lautrec, séduisent surtout une clientèle française qui ne veut plus habiter dans les centres-villes et qui se soucie d’évoluer dans un lieu où les valeurs fondamentales perdurent. Les familles recomposées y trouvent d’ailleurs leur bonheur. En résidence secondaire, les Anglais sont moins nombreux qu’autrefois, en cause la chute de leur monnaie certainement, tandis que les Nord-Européens, Belges et Hollandais, continuent d’apprécier la région. « Le rapport du mètre carré ne veut pas dire grand chose sur ce type de marché. On constate, en effet, que la variation de prix peut être importante selon le bien lui-même, mais aussi selon son environnement. Les prix sont très différents que l’on soit à Lavaur, Albi ou Castres », affirme Laurent Chevalier. Parmi ses dernières ventes, le professionnel évoque une maison de village de plus de 400 m2, classée aux monuments historiques, située entre Castres et l’aéroport de Mazamet et surplombant la vallée du Tarn. Cette magnifique demeure avec piscine et dépendance aménagée, estimée entre 850.000 et 900.000 €, a séduit un couple avec enfants pour y vivre et développer en parallèle une activité de chambre d’hôtes.