Les contemporaines à Toulouse et ses environs

Si l’on connait surtout Toulouse sous le nom de la ville rose, c’est pour son emblématique briquette, que l’on trouve dans certaines constructions de la région. Néanmoins, ce n’est pas le seul type de bien qui a la cote : la contemporaine est un produit recherché, qui n’est pas évident à trouver.

Avec ses 5 agences réparties sur les trois couronnes dans l’est de Toulouse, Accimmo 31 et 81, dirigé par Laurence Cristante, entend être capable de répondre à toutes les demandes de sa clientèle. La structure est la plus importante des agences indépendantes de la région, ce qui lui permet de capter les produits contemporains autour de la ville rose : « On va trouver des maisons contemporaines un peu partout, maisplus facilement en 2e couronne, surtout dans des communes qui ont libéré des zones, dans un but de densification en ouvrant leur PLU, créant ainsi des lotissements. Dans ce secteur, il va également y avoir des maisons anciennes, remises au goût du jour, parfois via de gros travaux, avec des volumes réaménagés, des ouvertures agrandies, voire l’aménagements de toits-terrasses. » Evidemment, ces transformations importantes génèrent de réelles plus value sur des produits qui sont alors environ 10 à 15% plus cher que des biens similaires. Les contemporaines ne sont pas pour autant des maisons communes : « Cela reste une denrée rare et prisée. Elles sont “tendance”, aux normes BBC pour les constructions récentes et donc moins énergivores et beaucoup plus économiques au niveau des dépenses. Ceci reste tout de même un marché où au-delà de 450.000 € en 2e couronne, il est difficile de trouver un acheteur, même si la clientèle est avant tout composée de quadras et quinquagénaires qui n’en sont souvent pas à leurs premiers achats. Le principal des demandes se situe autour des 300.000 € et ceci est une catégorie où il y a malheureusement peu de produits. » En 3e couronne, les biens contemporains sont surtout des propriétés construites par des particuliers, mises en vente suite aux aléas de la vie. Le marché sur le secteur est toulousain se porte tout de même très bien, notamment grâce aux bénéfices des taux t’intérêt très bas.

Entre la Côte Pavée et Balma, on peut trouver des maisons contemporaines, et malgré leur proximité, ces deux secteurs ne proposent pas des biens identiques. Louis Rossi est gérant de l’agence Est Habitat. Pour lui, il est important de bien choisir ce qui est mis en vente : « L’agence sélectionne ses produits en fonction de la relation de confiance avec les vendeurs, ce qui nous rend très sélectifs sur les biens. Cette volonté nous permet de dédier beaucoup plus de temps à chaque produit et de réduire grandement les délais de vente. Sur le secteur on trouve surtout des maisons des années 50/70 rénovées de façon contemporaine (elles sont repeintes, on y ajoute des toits-terrasses, etc). Ces dernières sont plus petites vers la Côte Pavée qu’à Balma, car les parcelles y sont moins grandes. » Parfois, le simple ajout de menuiseries et le changement des fenêtres permettent de mettre la maison au goût du jour, en évitant des travaux coûteux. Si un bien de ce type est en plutôt bon état, son prix se situe en 3000 et 3500 €/m2, on peut parfois dépasser les 4500 €/m2 pour des produits d’exception. La Côte Pavée est également un secteur prisé pour ses écoles privées, très cotées.

Situées à l’ouest de Toulouse, les communes de Brax et Pibrac offrent un environnement verdoyant et calme à proximité de la forêt de Bouconne, du pôle aéronautique et de l’aéroport. Ces communes appréciées pour leur cadre de vie, leurs écoles et leurs moyens de transports, comptent à ce jour peu de maisons contemporaines, indique Jean Henri Romanet, gérant de l’agence Bégué immobilier : « Les villas contemporaines sont des produits rares et recherchés, ce qui a tendance à tirer les prix vers le haut. Il y a deux types de contemporaines dans la région : la maison d’architecte et celle ayant fait l’objet d’une rénovation récente. Cette pénurie ne décourage pas les acquéreurs qui restent en quête de ce produit. » De nombreux actifs (cadres moyens à supérieurs) et une clientèle étrangère mutée dans la région, participent à l’essor de ce marché. Jean Henri Romanet ajoute : « Malgré tout, les constructions nouvelles vont contribuer à satisfaire la demande, en offrant au public le style contemporain tant recherché. »