Les pavillons de la première couronne toulousaine

Secteur à la fois agréable et dynamique, la 1e couronne toulousaine recèle un marché pavillonnaire varié fortement convoité. Quels sont les zones prisées ? Quels types de pavillons y trouve-t-on et à quels prix ? Et qui sont leurs acquéreurs ?

Bénéficiant de la proximité immédiate d’une agglomération active, le sud-est toulousain constitue un secteur résidentiel vivant entre ville et campagne particulièrement attractif. S’y développe notamment Saint-Orens-de-Gameville, commune de plus de 11.000 habitants de l’aire urbaine de Toulouse (à environ 10 km de son centre-ville) qui profite d’un important réseau de bus et du passage proche de l’A61. Sans compter les gares des communes limitrophes de Labège et Escalquens. Ces trois adresses sont justement la zone d’activités principale de Century 21 Les Lauriers, agence créée à Saint-Orens en 2012 : « Intervenant également jusqu’à Quint-Fonsegrives et Labastide-Beauvoir, nous couvrons un secteur pavillonnaire de résidences principales attirant essentiellement des actifs toulousains ou du parc d’activités de Labège-Innopole », expose Marc Troubat, son directeur-gérant. « Sur le segment individuel, 80 % des demandes portent ici sur des pavillons proposés entre 250.000 et 350.000 €. A titre d’exemple, nous avons récemment vendu 110 m2 habitables sur 600 m2 de terrain à 290.000 € et 120 m2 sur 800 m2 à 320.000 €. Pour le reste des requêtes, il s’agit de biens affichés au-delà de 650.000 €. » Concernant le neuf, l’offre de maisons est très limitée : « Compte-tenu des prix élevés du foncier, les promoteurs préfèrent en effet faire bâtir des lots d’appartements plutôt que des villas ». Selon le professionnel, le marché pavillonnaire fait localement preuve de dynamisme dès lors que les produits sont correctement estimés. « Le délai moyen de nos ventes est de 87 jours. »

Directrice générale de Accimmo 31 (fondée en 2005), Laurence Cristante couvre quant à elle l’ensemble de l’est toulousain grâce à quatre agences spécialisées transaction, location et gestion locative à Quint-Fonsegrives et Saint-Orens-de-Gameville pour la 1e couronne, Drémil-Lafage pour la 2e et Lavaur pour la 3e (un cinquième cabinet ouvrira en outre ses portes à Caraman en octobre) : « Dans la 1e couronne toulousaine, nous proposons des pavillons dans les communes de Quint, Saint-Orens, Balma, Labège, Auzielle, Lauzerville, Aigrefeuille, Mons, Mondouzil, Lavalette et Drémil-Lafage - à cheval sur la 1e et la 2e couronne. On y trouve des maisons de ville mitoyennes, des maisons individuelles traditionnelles et des contemporaines dont les prix s’échelonnent entre 280.000 et plus de 900.000 €. Pour exemple, une maison traditionnelle située à Quint de 100 m2 habitables sur moins de 1000 m2 de terrain se vend environ 280.000 € ». Ce marché, « très actif en raison d’une demande supérieure à l’offre », s’adresse principalement à des personnes travaillant à Toulouse ou autour de la Cité de l’Espace : « Nous comptons peu de primo-accédants. En revanche, nombreux sont les couples recomposés et les secondo-accédants à la recherche d’un bien plus grand ». Le secteur présente par ailleurs de belles perspectives d’avenir : « Une nouvelle clinique destinée à devenir la plus importante de la région s’implantera à Quint en 2017. Cela accroîtra inéluctablement l’engouement dont la zone fait déjà l’objet et valorisera encore le marché local ».

Jean-Henri Romanet est de son côté à la tête de Bégué Immobilier, deux agences familiales fortes de plus de 30 ans d’expérience établies à Brax et Pibrac. Entouré de huit collaborateurs (dont des experts en valeur vénale de biens immobiliers), il est spécialiste de l’ouest toulousain : « Notre secteur bénéficie d’une importante attractivité liée aux proximités du site d’Airbus, de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, du lycée général et technologique international Victor Hugo de Colomiers, de l’école anglaise, mais aussi de la forêt de Bouconne, le poumon de Toulouse. De Colomiers jusqu’au Gers, l’essentiel des demandes concerne des maisons individuelles de tout type affichant des prix très divers. Aussi, la clientèle est large ». Cette dernière privilégie les communes bien desservies par les transports en commun et les axes routiers, à l’image de Pibrac. « Une maison individuelle de 135 m2 habitables - quatre chambres - sur 940 m2 de terrain y a d’ailleurs récemment trouvé acquéreur dans un quartier prisé pour 420.000 €. » Bien que Jean-Henri Romanet note une baisse du nombre de mutations en 2015 et un léger recul des tarifs pour les produits à rénover ou présentant des performances énergétiques médiocres, le marché connaît une réelle vitalité. « La clientèle de cadres supérieurs est sensible à la qualité des produits, ainsi qu’à la notion de revente : un élément devenu majeur du fait de la forte mobilité des acquéreurs. » Autre constat : « Il existe aujourd’hui une véritable demande pour les biens d’exception dont les prix peuvent atteindre 900.000 € ».

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