Les résidences principales à Biarritz
Radia Amar - 01 octobre 2014
Qui dit Biarritz, dit résidences secondaires. Pourtant la capitale emblématique de la Côte Basque séduit de nombreux actifs et retraités décidant d’y vivre à l’année. Une tendance qui s’installe durablement.
Non loin de la côte espagnole, Biarritz longe l’océan Atlantique sur la Côte Basque. Desservie par l’autoroute A63, une gare TGV et l’aéroport Biarritz-Anglet-Bayonne, la station balnéaire, spot de surf mondialement connu, voit depuis le XIXe siècle de nombreuses familles aux revenus confortables y acquérir une résidence secondaire. Véritable adresse d’élégance et d’art de vivre, Biarritz connaît une stabilité de ses prix due à une demande soutenue et à un parc immobilier non extensible créant le désir et obligeant à la patience, notamment dans le centre-ville et les quartiers résidentiels les plus plébiscités. Parmi les 27.000 habitants que compte la commune, plus de la moitié y résiderait désormais à l’année.
« Nous constatons de plus en plus de demandes pour de l’habitat principal au point que nos ventes tendent à s’équilibrer entre résidences principales et secondaires » confie Charlotte Morgana de l’agence Barnes. « Depuis la rentrée, nous avons validé 13 promesses de vente. La moitié concerne des acquéreurs qui s’installent à l’année ». Les acquéreurs ? « Différents profils existent. En premier lieu, ceux qui vivent déjà à Biarritz et qui, notamment suite au départ du foyer des enfants, cherchent un bien plus petit tout en maintenant un haut standing. A eux, s’ajoute une nouvelle clientèle, celle des expatriés, qui souhaitent toutefois posséder une adresse à Biarritz. Leur critères de recherche sont différents, ils ne sont pas forcément tentés par le proche mer et la villa avec piscine, ils préfèrent un appartement en plein centre doté d’un parking et garantissant un style de vie tout à pied », explique la professionnelle. Bien qu’à Biarritz le choix soit au rendez-vous quartier Saint-Charles ou aux Halles, ce type de produit est rare et il est nécessaire de posséder un budget d’au moins 800.000 € pour envisager un impeccable T3 en plein centre. Si en plus il possède une vue mer, il flirtera avec le million d’euros.
Chez Coldwell Banker, les résidences principales - ou ayant vocation à le devenir - représentent également la moitié des ventes cette année. « Ce sont essentiellement des Français de Paris, Toulouse, Pau ou Bordeaux qui préparent leur retraite ; ainsi que des expatriés revenant bientôt en France, ces derniers disposant en général de confortables budgets » explique Pierre Deglaire, gérant de l’agence. Idéalement ces acquéreurs recherchent une maison dans ou proche du centre, avec une piscine et un jardin. Lorsqu’il ne trouvent pas, ils se rabattent sur un appartement de standing, non loin de la mer et du centre et disposant d’un extérieur : une terrasse ou un rez-de-jardin. Les budgets les plus fréquents constatés cette année oscillent entre 600.000 et 900.000 € pour un appartement de qualité, entre 1 et 1,2 M € pour un bien de prestige avec vue mer ou en première ligne. Le marché des villas commence à 900.000 €. Nombreux sont ceux qui, dotés de confortables budgets entre 1,5 et 2 M € attendent que la perle rare se libère. « En moyenne un bien impeccable se vend aujourd’hui entre 5 à 9 mois à Biarritz s’il est bien estimé » selon le spécialiste.
Chez Carré Ouest Immobilier, certains beaux produits se destinent également à de la résidence principale. A l’image de cette villa contemporaine de 200 m2 sur 1000 m2 de terrain à Anglet, qui vient d’être acquise par un futur retraité venu de Paris. « Pour s’offrir ce rêve, il a déboursé 1.100.000 € » confie Olivier Hourcade, gérant des agences Mer et Montagnes et Carré Ouest Immobilier à Biarritz. Ce prix, selon le spécialiste, est représentatif du marché pour cette typologie de bien. « La plupart de nos acquéreurs pour du principal sont des actifs locaux, souvent en profession libérale. Ils cherchent un logement plus grand dotés de belles prestations et idéalement situé dans le centre de Biarritz, au Parc d’Hiver ou dans le quartier d’Espagne. Leur budget est fréquemment de l’ordre de 900.000 € face à des produits plutôt affichés autour du million. Un déséquilibre qui donne lieu à des négociations importantes » avec pour conséquence de ralentir parfois ce marché. Toutefois, Biarritz demeurant une adresse synonyme de valeur sûre, un produit de qualité se vend en moyenne en moins de 6 mois.