Lyon 4 et Caluire, des marchés de caractère

Chics et esthètes, le 4e arrondissement lyonnais, abritant le célèbre plateau de La Croix-Rousse, et la commune de Caluire-et-Cuire, mêlent appartements de charme, demeures de caractère et produits neufs, créant une typologie immobilière des plus variées.

Au nord de Lyon, Caluire-et-Cuire, sise entre Rhône et Saône incarne une banlieue chic où près de 42.000 habitants bénéficient de nombreux commerces, services et de bons établissements scolaires. « Le marché caluirard a subit une baisse générale de ses prix, toutefois les secteurs les plus prisés tels que Vassieux et Le Bourg, maintiennent des niveaux élevés, notamment pour les belles demeures bourgeoises des années 1900. Ces dernières se destinent à une clientèle disposant de budgets compris entre 900.000 et 1,6 M €. » explique Antonia Brochier de Tarlé, responsable du pôle transaction au sein de la Régie Saint-Pierre à Lyon. Ces produits d’exception permettent un style de vie raffiné et paisible tout en se situant à 5 minutes de Lyon. Toutefois le décalage entre les budgets des acquéreurs et les prix souhaités par les vendeurs est désormais trop important. « Il est fréquent que les acquéreurs fassent des propositions à 10 % en dessous du prix affiché. Les propriétaires qui ne sont pressés préfèrent reporter leur projet et observer l’évolution du marché » constate la professionnelle. Dans le bas de Caluire, sur les quais, les prix sont plus attractifs. Les appartements y sont proposés entre 3000 et 3200 €/m2. « Caluire se compose en effet de deux marchés distincts. Les zones Crepieux et Vassieux sont des quartiers très recherchés pour leurs belles maisons de caractère situées à proximité des voies de circulation. » explique Catherine Servettaz de l’agence Connecting créée à Lyon il y a 5 ans. « Toutefois, les effets de la crise se font ressentir. Ces beaux produits sont moins facilement finançables par les acquéreurs qui eux-mêmes doivent souvent attendre de vendre leur appartement avant de concrétiser leur achat » précise la professionnelle. Un enchainement qui a tendance à ralentir le flux des transactions sur ce secteur où le marché des appartements est hétérogène et peut se révéler radicalement différent d’une rue à une autre. En moyenne plus on s’approche du centre, plus les prix montent. Sur des segments plus abordables, les biens datant des années 1970 séduisent moins que les appartements neufs qui s’y commercialisent autour de 4600 €/m2 au sein des nombreuses résidences en cours de construction sur les bords de Saône, et à Caluire le Vernay.

Avec sa célèbre colline de la Croix-Rousse, le 4e arrondissement lyonnais, d’une superficie de 293 hectares, comprend les quartiers de Serin-Gillet, du Gros Caillou ainsi que le célèbre plateau de la Croix-Rousse, véritable village au cœur de la ville abritant lieux culturels, boutiques de créateurs et bonnes tables. Animé et arty, ce « Montmarte lyonnais » abrite les fameux immeubles à Canuts. Ces appartements de caractère disposant d’une hauteur sous plafond de 4 mètres, accueillaient les ateliers des tisserands au XIXe siècle. Ils sont affichés à partir de 3800 €/m2. « L’engouement s’essouffle un peu pour ces produits. Ils trouvent toujours preneurs, toutefois certains affichent désormais des prix trop hauts qui ne sont pas en adéquation avec les prestations annexes à savoir l’absence d’ascenseur, l’état des cages d’escaliers obsolètes et les nuisances sonores de ces quartiers animés en soirées » explique Catherine Servettaz. A contrario, un autre style de clients est séduit par le charme du quartier Chazière composé de zones résidentielles calmes ourlées d’espaces verts. Ici, les biens se vendent à partir de 3600 €/m2. A observer de près, les zones intermédiaires telles que le bas de la Croix Rousse, proposent des biens à des prix intéressants incarnant de véritables opportunités. « La situation de 2014 me rappelle celle de 2008 » confie Michelle Mercier, qui a créé à Lyon l’agence ACEM Immobilier il y a près de 10 ans. La clientèle est très hétérogène et les demandes des plus variées sur cet arrondissement. Primo-accédents, actifs locaux, familles recomposées… « Tous les types de produits sont recherchés, et les prix varient considérablement selon l’adresse, l’état du bien, la qualité de la rénovation, la vue… Chaque bien a son prix, ou presque ! » explique la professionnelle spécialisée dans le bel ancien. Les budgets les plus fréquents se situent toutefois entre 280.000 et 400.000 € pour les appartements, dont les plus demandés demeurent Les Canuts qui ont toujours leurs inconditionnels.

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