Lyon : les deux visages du 7e arrondissement

En pleine expansion, le plus grand arrondissement lyonnais fait l’objet d’un intérêt soutenu. Actifs locaux, mutés, primo-accédents et investisseurs plébiscitent ce secteur affichant un bon rapport qualité/prix et une grande variété de biens.

Le 7e arrondissement est compris entre le Rhône à l’ouest, le cours Gambetta au nord, le 8e à l’est et la commune de Saint-Fons au sud. D’une superficie de 975 ha avec environ 74.000 habitants, il est le plus vaste arrondissement de la ville, il abrite la Halle Tony Garnier, le stade de Gerland, le Palais des sports de Lyon, le Château de La Motte, l’université Lyon III ainsi que l’Ecole normale supérieure.

Clairement scindé en deux, le 7e arrondissement se compose d’une portion formée par les zones Gambetta, Saint-Louis et Jean Macé et d’une seconde, dont la frontière marquée par l’avenue Berthelot et la gare, comprend le quartier Gerland. « La première partie suscite une forte demande en habitat principal ainsi que de la part d’investisseurs, mûs par une rentabilité autour de 4,5% et la perspective d’un placement sûr à deux pas des écoles et des facultés » explique Alexia Gelas, responsable de l’agence Neyret Immobilier. Ici, un studio dans un état correct s’appréhende à partir de 60.000 €. Si Gerland est en plein essor, avec notamment la construction récente (2014) de la ZAC du Bon Lait constituée de plus de 1500 logements, l’engouement demeure modéré, malgré les commodités évidentes telles que des stationnements et des appartements dotés d’extérieurs, accessibles en version T3 à partir de 205.000 €. Ce secteur semble surtout choisi par les actifs du pôle d’activité Gerland pour la proximité immédiate avec leur lieu de travail. « Sur cette partie du 7e arrondissement, les prix moyens sont de l’ordre de 2800 €/m2 contre 3500 €/m2 pour les secteurs plus prisés » précise la spécialiste.

« Le 7e est un quartier où règne une mixité sociale. Il est prisé par les jeunes actifs lyonnais souhaitant vivre au cœur de quartiers commerçants et animés. Ils apprécient notamment le secteur Guillotière où règne une ambiance créative et où les prix demeurent abordables notamment par les primo-accédents pouvant envisager un petit T2 à partir de 160.000 €. De nombreux acquéreurs sont d’ailleurs déjà des habitants du quartier » poursuit Axel Berthier de l’agence Transactym. « Le 7e arrondissement possède de nombreux atouts. Extrêmement bien desservi par le métro, le tramway et les bus, il se situe à proximité de la presqu’île. De nombreux quartiers proposent une dynamique agréable avec des marchés et des boutiques, des commerces de bouche et lieux de sortie tendances » souligne le spécialiste. Il en résulte une offre restreinte de biens, et un T3 bien situé se négocie autour de 230.000 € en moyenne. Au niveau architecture, hormis les quelques résidences neuves commercialisées jusqu’à 5000 €/m2, et sporadiquement quelques beaux immeubles Art déco, l’arrondissement abrite essentiellement des constructions des années 1950 à 1970.