Mérignac : un dynamisme attrayant

Ville en constante croissance économique et démographique depuis les années 1950, Mérignac constitue aujourd’hui un important bassin d’emploi dans un agréable cadre résidentiel. Une adresse plus abordable que Bordeaux, pourtant si proche.

Dépassant désormais les 65.000 habitants (seconde ville de Gironde et troisième d’Aquitaine), Mérignac connait un engouement qui ne s’essouffle pas grâce notamment à un environnement privilégié à deux pas de Bordeaux. D’autant que la commune est desservie par le tramway (actuellement en travaux pour extension de la ligne) et la rocade bordelaise (l’A630). Elle abrite par ailleurs les sièges de grandes sociétés, plusieurs industries de pointe et l’aéroport de Bordeaux, ce qui en fait un dynamique bassin d’emploi. Quant aux commodités, les Mérignacais disposent entre autres de trente écoles maternelles et élémentaires, quatre collèges, deux lycées, d’un centre hospitalier et d’un abondant choix de commerces.

Côté immobilier, « l’offre est importante et très diversifiée », indique Sandrine Faivre, directrice de Sandrine Faivre Concept, agence indépendante créée en 2010 couvrant Mérignac, les communes voisines de Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, Le Bouscat, Pessac et le quartier bordelais de Caudéran. « Dans le centre, par exemple, les prix des appartements peuvent passer du simple au double : le mètre carré des immeubles anciens sans ascenseur se négocie aux alentours des 1800 €, alors qu’il peut atteindre 4000 € dans une résidence récente. Pour une maison, il faut compter le même tarif qu’au très recherché Parc Féau : plus de 3000 €/m2. » Autre quartier prisé : Arlac et ses arcachonnaises vendues entre 320.000 et 450.000 €. « Autrement, on trouve des maisons des années 1980 de 120-130 m2 avec de belles parcelles et avoisinant les 300.000 € dans le quartier pavillonnaire de Beutre, ainsi que de petites maisons mitoyennes en lotissement affichées entre 280.000 et 350.000 € dans les secteurs en plein développement de Chemin-Long et des Eyquems. » Concernant les terrains à bâtir, il existe plusieurs options : « Quelques parcelles sont disponibles, à l’image de ces lots boisés d’environ 1600 m2 actuellement proposés à Beutre à près de 190.000 €. Sinon, il faut démolir l’existant - ce qui se pratique beaucoup à Capeyron - ou procéder à une division de parcelle ». Le coût de construction, lui, oscille entre 1500 et 2000 €/m2.

Gérant et fondateur de Map’Immo, agence intervenant sur l’ensemble de la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux), et fort d’une expérience dans l’immobilier depuis 2000, Pascal Depo confirme la grande diversité de l’habitat mérignacais : « Outre le vaste choix sur le segment collectif - du studio à 80.000 € au grand appartement à plus de 400.000 € - la ville recèle à la fois des petites maisons, des constructions en pierre, des échoppes, des arcachonnaises et des contemporaines ». Vers la rocade, une maison se vend environ 230.000 €. « Mais les prix peuvent rapidement grimper : pour exemple, nous proposons aujourd’hui une élégante villa proche du centre à 745.000 €. Dotée de quatre chambres, elle développe plus de 200 m2 habitables sur près de 770 m2 de terrain. » Le foncier ? « Très recherchés et assez rares, les terrains constructibles se commercialisent dans le centre ou des quartiers convoités comme Mondésir entre 250.000 et 300.000 € pour 150 à 300 m2. Pour des parcelles plus grandes d’environ 1000 m2, il faut s’éloigner du cœur de la ville. » Selon Pascal Depo, ces prix sont en recul en raison d’importantes et systématiques négociations de la part des acquéreurs. Ces derniers, d’ailleurs, sont essentiellement des personnes relativement aisées à la recherche d’une maison cossue.

« Sur Mérignac, la majorité des acheteurs disposent aujourd’hui de moyens conséquents. Il s’agit de cadres et chefs d’entreprise ou de retraités ayant déjà vendu un bien et payant donc souvent comptant. Les jeunes primo-accédants, eux, sont de moins en moins nombreux », livre Sandra Baudin, gérante de SCB Immobilier, agence ouverte en 2008 couvrant principalement Mérignac, mais aussi Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, le début de Caudéran, Martignas-sur-Jalle et Saint-Jean-d’Illac. Sur le segment collectif, la professionnelle est majoritairement sollicitée pour des T3 : « Les appartements de ce type se vendent entre 130.000 € à Capeyron et 230.000 € dans une résidence neuve ou très récente ». Parmi ses deux dernières ventes de maisons, on constate en outre de nouveau la pluralité de l’offre : dans une petite copropriété récente, un produit de 65 m2 (deux chambres) avec 80 m2 de jardin à 205.000 € ; et au Parc Féau, une maison restaurée de 220 m2 habitables (quatre chambres dont une suite parentale d’environ 30 m2) avec prestations de qualité et 700 m2 de terrain à 650.000 €. « A propos du neuf, relativement répandu sur la commune, nous avons récemment commercialisé à Arlac des maisons BBC d’environ 120 m2 à 3200 €/m2. »