Muret et Noé, si proches de Toulouse

Par Cécile Olivéro - 14 juin 2013

Le Comminges, ancien comté historique, couvre quatre départements, l’Ariège, le Gers, les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne. Le dernier cité accueille deux communes où les actifs travaillant à Toulouse apprécient l’esprit campagne.

Muret, 23.864 habitants lors du dernier recensement de 2010, est situé à une vingtaine de kilomètres de Toulouse, destination que l’on rejoint par le train ou par l’autoroute A64. La ville compte parmi ses célébrités l’inventeur Clément Ader et Vincent Auriol, qui en fut le maire en 1925 avant de devenir le 1er président de la IVe République. Des écoles, des collèges, des lycées, public et professionnel, une antenne de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile, une clinique polyvalente, un hôpital de jour et des commerces variés (dont des supermarchés) donnent aux résidants toutes les commodités indispensables. « Nous sommes ici sur la 2e couronne autour de Toulouse », précise Roland Pince de l’agence Pince. « Les futurs acheteurs disposent d’un budget moyen allant de 170.000 à 230.000 € mais les produits à la vente affichent, la plupart du temps, des prix bien supérieurs. » Seules des maisons de type T3-T4, datant des années 60 et développant de 80 à 90 m2 sur des parcelles de 500 m2 restent susceptibles de satisfaire la majorité des demandes. En centre-ville, les maisons sur deux voire trois niveaux, dont beaucoup nécessitent des travaux, sont mises à prix 220.000 €. Louer relève parfois de la même gageure, les revenus des actifs ayant, en règle générale baissé. Moyennant 320 à 340 €, un étudiant ou un salarié vivant ici pendant la semaine s’installeront dans un studio. Compter de 420 à 500 € pour un T2, de 580à 630 € pour un T3 et de 750 à 850 € pour un T4. Ceux qui sont prêts à mettre quelques kilomètres supplémentaires entre leurs lieux de travail et de vie, s’implantent à Carbonne, charmant village de 5300 âmes, à égale distance de la Méditerranée et de l’Atlantique, à Venerque, à 15 km au sud-est de Muret, ou encore à Lavernose-Lacasse, située à 10 km au sud-ouest de Muret.

Village de 2627 habitants, à une dizaine de kilomètres au sud de Muret et à 37 km de Toulouse, Noé est la patrie de Jean-Baptiste Doumeng, baptisé le « milliardaire rouge ». Outre les familles originaires du lieu, la commune compte essentiellement des actifs qui se partagent les maisons de village et de lotissements. Si les premières restent rares à apparaître sur le marché (prévoir alors de 120.000 € pour un bien à restaurer, jusqu’à 400.000 € pour les plus belles, jouissant d’une cour ou d’un petit jardin), comme les secondes d’ailleurs, Noé tire son épingle du jeu du côté des terrains. « C’est un produit qui se vend bien, qui n’a pas connu de déflation et qui se négocie aux environs de 100 €/m2 », explique Jean-Luc Escalin de l’agence TSI. Les acheteurs investissent ensuite dans la construction d’une maison qui leur coûtera moins cher que le terrain lui-même, seule solution pour accéder à la propriété. « Lorsqu’on recule encore », constate toujours Jean-Luc Escalin, « Les prix baissent, de l’ordre de 10 % à Carbonne, de 20 % sur Saint-Julien. » A Muret comme à Noé, le marché de l’immobilier attend que les mesures gouvernementales relancent la croissance, comme promis.