Quiberon et Carnac : un concentré de Bretagne sud
Yann Cohignac - 23 mars 2015
Stations balnéaires de la Bretagne méridionale réputées pour leur qualité de vie, Quiberon et Carnac offrent un environnement particulièrement préservé. Des destinations touristiques de charme également convoitées pour leurs tarifs attractifs.
Classée station climatique depuis 1924, Quiberon (5000 habitants) constitue l’extrémité sud de la presqu’île éponyme. Abritant ainsi plus de dix plages de sable et la sublime Côte sauvage (partie ouest), elle propose nombre d’activités de loisirs (randonnées à pied ou à vélo, cheval, kayak de mer, surf...) et de découverte (allée couverte et menhir de la Pointe-de-Guéritte, château Turpault...). Sans oublier un centre de thalassothérapie réputé, Port Maria et sa fameuse criée, et la présence de plusieurs usines de renom (La Belle-Îloise, La Quiberonnaise, La Maison d’Armorine...) qui assure à la commune une activité toute l’année. « Sur ce marché où 90 % des transactions concernent la résidence secondaire, les prix varient fortement en fonction de la situation du bien - côtés baie ou Côte Sauvage - et de la vue dont il dispose », indique Delphine Guillaume, gérante de l’Agence des 2 Mers, cabinet quiberonnais fondé en 1986 et spécialisé dans la vente. « A titre d’exemple, un appartement T3 en duplex de près de 60 m2 avec vue mer est actuellement affiché à 389.750 €, alors qu’une maison T3 proche de Port Maria offrant une vue tout aussi magnifique est proposée à 243.500 €. Au cœur de la ville, une longère entièrement rénovée comptant trois chambres, un studio et un T2 indépendants, et plus de 630 m2 de terrain est par ailleurs vendue pour 520.000 €. » Les terrains constructibles, eux, se négocient en moyenne 400 €/m2, « mais peuvent atteindre 1000 €/m2 au bord de l’eau ». Selon la professionnelle, ces prix peuvent encore faire l’objet de négociations.
A une dizaine de kilomètres au nord-est de Quiberon, entre la presqu’île et le golfe du Morbihan, on croise Carnac (4200 habitants), station balnéaire depuis 1903 connue pour ses remarquables alignements de près de 3000 menhirs. Egalement dotée de superbes plages et d’un centre de thalassothérapie, elle constitue un lieu de villégiature authentique et préservé. « Carnac peut être divisée en trois secteurs aux tarifs distincts : le littoral, le plus cher, le bourg, et l’arrière-pays qui correspond aux prix moyens pratiqués dans le Morbihan sud », expose Catherine Fournier, gérante de Orpi Fournier, agence carnacoise indépendante créée en 1995 et membre du GIE Orpi Morbihan et Finistère sud (groupement de 14 agences). « La proximité de la mer est bien sûr très recherchée. Pour exemple, un studio de 18 m2 situé à 200 m de la plage est aujourd’hui en vente à 66.000 €. Au-delà, on grimpe jusqu’à 826.000 € pour plus de 130 m2 les pieds dans l’eau. » Une maison à 600 m de la mer de 100 m2 habitables sur environ 200 m2 de terrain a en outre récemment trouvé acquéreur pour 342.000 €. « Ce qui était également le prix d’une maison de 150 m2 sur 1000 m2 de terrain dernièrement vendue, elle, à 2,5 km de la plage. » Les terrains à bâtir ? « Notre portefeuille contient notamment une parcelle de plus de 650 m2 à 800 m de la mer à 230.000 €. Il faut noter que le foncier a connu il y a peu un réajustement de ses tarifs. » Réalisant 60 % de ses transactions dans le secondaire, Catherine Fournier a constaté un recul des prix de l’ordre de 5 % fin 2014.