Saint-Jean-de-Luz : élégance et authenticité
Yann Cohignac - 10 septembre 2015
Station balnéaire de charme à l’identité basque prononcée évoluant dans un cadre privilégié, Saint-Jean-de-Luz demeure une destination touristique prisée. Mais ses infrastructures et ses animations en font aussi une adresse vivante toute l’année.
Autrefois haut lieu de la pêche à la baleine, Saint-Jean-de-Luz est une prestigieuse station balnéaire de la côte basque depuis le XIXe siècle. Et pour cause : la petite ville recèle la baie de Socoa (qu’elle partage avec sa voisine Ciboure), la seule rade abritée entre Arcachon et l’Espagne, et une grande plage de sable ainsi très sûre pour la baignade. Ayant su conserver ses traditions (notamment gastronomiques) et son patrimoine architectural (Maison Louis XIV, Maison de l’Infante, phare du port…), elle a aussi développé ses infrastructures touristiques (hôtels, restaurants, casino, thalassothérapie, golfs, gare TGV…) pour devenir aujourd’hui un lieu de villégiature particulièrement réputé. Pour autant, son centre-ville récemment réaménagé, commerçant et en grande partie piétonnier, ses écoles, collèges et lycées ou encore sa polyclinique en font également un lieu de résidence à l’année animé. Plus de 50 % des 13.000 habitants de la commune y vivent d’ailleurs en résidence principale.
Gérante de Duhart Immobilier, agence fondée à Saint-Jean-de-Luz en 1979 spécialisée dans la transaction sur Saint-Jean, Urrugne, Ascain, Sare et Guéthary, Martine Duhart est justement majoritairement sollicitée par cette clientèle : « Il s’agit essentiellement de seniors cherchant à s’établir définitivement pour la retraite. Leurs requêtes portent principalement sur des appartements avec terrasse, ascenseur et parking proposés en front de mer entre 10.000 et 12.000 €/m2, et en centre-ville entre 5000 et 6000 €/m2 ». Les clients plus jeunes, eux, recherchent plutôt des maisons de famille vendues aux alentours de Saint-Jean entre 450.000 et 500.000 €. « Concernant le neuf, l’offre est limitée dans le centre. Aussi, l’essentiel des transactions a lieu en périphérie, où le choix est bien plus large. Les prix avoisinent alors 4000 €/m2. » Selon Martine Duhart, les tarifs du marché local se sont stabilisés après un léger rééquilibrage.
Egalement basée à Saint-Jean-de-Luz, Caroline Laffontan est gérante de Laffontan Immobilier, agence créée en 2010 spécialiste de la transaction de biens de charme sur la commune, sa voisine Ciboure et les villages proches : « Composée d’expatriés, de Bordelais, de Toulousains ou encore de Parisiens, notre clientèle cherche dans la majorité des cas une résidence secondaire qui deviendra principale la retraite venue. Il s’agit souvent de personnes ayant passé leurs vacances sur la côte basque durant leur enfance, conservant ainsi un lien fort avec la région ». Leurs demandes concernent des appartements trois ou quatre-pièces de 80 à 120 m2 vendus entre 500.000 et 550.000 € et entre 650.000 et 700.000 € s’ils disposent de parking et d’ascenseur. « Quant à ceux dotés de vue mer, ils se négocient entre 10.000 et 14.000 €/m2. Les maisons de ville font aussi l’objet d’une grande convoitise : affichant entre 140 et 180 m2 habitables - généralement quatre chambres - elles se vendent avec un petit jardin près de 1 M € dans le centre et entre 650.000 et 1 M € aux environs. » Dans ce marché atypique où la demande en biens de qualité dépasse l’offre, Caroline Laffontan note une belle stabilité des prix malgré des négociations plus longues qu’auparavant.