Saint-Jean-de-Luz, une adresse rêvée

Étendue à proximité de la frontière espagnole, sur une bande littorale de 7,5 km, Saint-Jean-de-Luz se caractérise par sa superbe baie, son architecture de charme et son cœur historique datant du XVIe siècle. Y posséder une adresse est le rêve de nombreux acquéreurs français.

La renommée de cette station balnéaire accueillant quelque 14.500 habitants remonte à la fin du XIXe siècle. Auparavant, la ville était surnommée « le Nid de vipères » par les Anglais car de redoutables pêcheurs basques reconvertis en corsaires peuplaient son littoral et ses ruelles. Aujourd’hui encore certaines rues portent leurs noms. Un des plus célèbre est sans nul doute Johannès de Suhigaraychipi, dit Coursic. La légende raconte qu’il captura à lui seul plus de 100 navires ! D’autres corsaires et armateurs ont marqué l’histoire de Saint-Jean-de-Luz à l’instar de Chibau, Hayet, Saint-Martin, Cépé… Leurs noms gravés sur une dalle commémorative et sur les plaques de certaines rues rappellent le passé mouvementé de la ville. Propices au fantasme, ces épopées confèrent une aura toute particulière au centre historique.

« Les appartements y sont pris d’assaut. De nombreux acquéreurs sont prêts à débourser la fourchette haute des prix du marché pour s’y offrir un pied-à-terre de charme » déclare Christophe Passieux, à la tête de l’agence Laforêt depuis 3 ans. Ces biens de caractère, nichés au sein des immeubles typiques et anciennes maisons d’armateurs ponctuant les rues piétonnes, à quelques encablures de la plage, attirent de nombreux retraités français, quelques Anglais et certains cadres dynamiques en quête d’une résidence secondaire atypique. « En bord de mer, les prix oscillent entre 8.000 et 10.000 €/m2. Plus en retrait des plages, ils se raisonnent autour entre 4000 et 4500 €/m2 ». À titre d’exemple, le professionnel évoque cet appartement de 70 m2 offrant une vue mer vendu autour de 400.000 €. Cet autre de 60 m2, sans vue, vient de se vendre 280.000 €. « La demande est constante. Face à une offre très étroite, certains acquéreurs patientent jusqu’à plusieurs années, espérant que le bien de leur rêve se libère rue Mazarin ou boulevard Thiers... »

Quid des maisons ? « Toujours dynamique, le marché des maisons luziennes souffre toujours d’un grand delta entre l’offre et la demande. L’été 2016 s’est révélé excellent en terme de prises de contact in situ jusqu’à fin septembre. Nous avons orchestré des ventes, d’où un stock de biens disponibles en continuelle baisse. Peu de produits arrivent sur le marché » poursuit Pierre Deglaire, gérant de l’agence Coldwell Banker. Les communes voisines tirent dont leur épingle du jeu, ces agréables marchés de report sont envisagés désormais avec enthousiasme par de nombreux acquéreurs, même les plus impressionnants d’aisance. « Nos dernières ventes à Ascain et à Ahetze (situées à quelques minutes de Saint-Jean-de-Luz) concernaient des maisons dans des fourchettes de prix allant de 750.000 € à 3 M €. Un budget de plusieurs millions permet d’appréhender rapidement une propriété dotée de belles prestations et d’un grand terrain. Ces deux communes affichent un marché de maison dont les prix se situent entre 3500 et 5000 €/m2 » explique le professionnel. En comparaison, en périphérie du centre luzien, une maison en bon état s’aborde dès 4000 €/m2. Une maison de ville, dénuée de vue et proche du centre sera présentée autour de 7000 €/m2. Si elle offre une vue, son prix oscillera entre 10.000 et 12.000 €/m2 selon son état et ses caractéristiques.