Saint-Paul et Vence, un arrière-pays plaisant
Lysie Chanel - 05 juillet 2017
Village d’art et d’histoire, Saint-Paul de Vence figure parmi les pôles d’attraction les plus importants de la région. Son charme et la beauté de son environnement naturel rayonnent jusqu’aux villes et villages voisins comme La Colle-sur-Loup et Vence.
A Saint-Paul de Vence, village prisé des artistes et des stars du monde entier, comme à Vence, la jolie ville dont le pittoresque centre historique date du XIIe siècle, le marché de l’immobilier semble réellement retrouver de belles couleurs depuis la fin de l’hiver dernier.
Sébastien Verdoucq de l’agence Burns à Saint-Paul de Vence est l’un des premiers fans de son célébrissime village. Il ne cesse de constater qu’il n’est pas le seul. Saint-Paul exerce toujours son pouvoir de séduction et d’attractivité pour les acheteurs français ou étrangers. Facilement accessible, « sans embouteillages, même en été », à 15 minutes de l’aéroport et à mi-chemin entre Cannes et Monaco, il attire une clientèle exigeante qui sait aussi que les biens les plus chers et surtout les biens les plus surévalués peuvent se négocier jusqu’à 40 % de leur prix. Il constate que l’activité a bien repris depuis le printemps, et que les produits correctement évalués se vendent très vite. « Des maisons qui étaient depuis longtemps sur le marché se sont vendues dès que le prix a été revu à la baisse. » explique Sébastien Verdoucq. En-dessous de 700.000 €, il y a beaucoup de demandes et peu de biens. « Si elles sont au bon prix, ces maisons, plutôt rares, se vendent en moins de deux mois » remarque l’agent immobilier. « Entre 750.000 et 1,3 M €, le marché est un peu plus difficile, il manque toujours l’un des critères qui en font des biens exceptionnels : un terrain plat, une vue mer, de beaux matériaux de construction, le tout dans un bon quartier... » précise-t-il. Au-dessus de 1,4 M € on trouve de très belles maisons, souvent des résidences secondaires d’étrangers, qui sont parfois largement négociables. Pour les très grosses maisons, la plupart n’ont pas été rénovées depuis 20 ou 30 ans. « Ceux qui sont capables de mettre plus de 4 M € veulent tout, tout de suite et ne sont pas friands de maisons avec travaux, évidemment ».
Pour Michael Deckers, l’agent immobilier anglais de Capital Immobilier spécialiste de très belles villas sur des terrains de plus de 2500 m2 à Saint-Paul de Vence, le constat est simple : « Depuis quelques mois il n’y a pas assez de biens à vendre à Saint-Paul ». Il le reconnait, jusqu’à la fin de l’an dernier les acquéreurs avaient déserté la place, à cause du Brexit et de la crise qui n’en finissait plus. Aujourd’hui, la tendance s’inverse. Ceux qui, découragés, avaient retiré leurs biens de la vente commencent à les remettre sur le marché. C’est particulièrement vrai depuis le mois de mars. Il observe que dans le même temps les prix sont devenus plus raisonnables et certaines offres acceptées alors qu’elles étaient très en-dessous du prix initialement demandé. Sa clientèle, largement constituée d’étrangers, a des demandes très diverses. Les Anglais continuent à être « follement amoureux de la France » et cherchent à s’établir dans ce magnifique village. Les Allemands recherchent la sécurité, la bonne fréquentation et la fonctionnalité. Les Belges et les Hollandais y retrouvent leur goût pour la nature préservée. Quant aux Russes et aux Arabes, ils apprécient les propriétés en position dominante, sécurisées et qui préservent leur intimité.
À quelques kilomètres de Saint-Paul, la cité historique de Vence attire, elle aussi, de plus en plus d’acheteurs depuis quelques mois. Selon Patricia Puccetti de Vence Immo, si l’hiver a été très calme, depuis février, c’est de la folie. « On manque de produits. Pour des biens en-dessous de 600.000 €, si les clients nous font confiance pour l’évaluation et qu’ils acceptent de mettre leur maison au bon prix, on la vend en moins d’un mois », ajoute-t-elle. En ce moment de nombreux Anglais qui avaient des maisons sur le secteur de Vence sont obligés de vendre et de rentrer au pays de sa très gracieuse Majesté. « Le taux de change a baissé leur pouvoir d’achat et le Brexit risque de ne rien arranger », explique Patricia Puccetti. Du côté des appartements, si les studios et 2 pièces sont assez nombreux dans les rues étroites du centre-ville, il y a en revanche peu de 3-4 pièces. Dès qu’un grand appartement avec de belles prestations est mis sur le marché, il se vend extrêmement vite. Patricia Pucetti explique, par ailleurs, qu’avec les taux de crédit extrêmement bas et les durées qui s’allongent jusqu’à 30 ans, elle vend de plus en plus de biens à des primo-accédants. Elle se félicite aussi d’avoir créé le regroupement d’agences immobilières à Vence et aux alentours, permettant la mise en commun de tous les biens et un travail beaucoup plus efficace pour les vendeurs comme
pour les acheteurs.