Toulouse Les Carmes : un quartier vivant et convoité
Yann Cohignac - 29 octobre 2014
Petit quartier de l’hypercentre toulousain particulièrement animé, Les Carmes font l’objet d’un engouement important. Agréable à vivre, il constitue une valeur sûre, affichant les prix les plus élevés de la ville.
Abritant l’un des principaux et plus vieux marchés toulousains, Les Carmes témoignent de prospères activités artisanales et commerçantes d’antan : les immeubles bourgeois des XVIIIe et XIXe siècles y côtoient les hôtels particuliers, tandis que des bâtiments plus anciens parfois rénovés traversent les époques. Ce charme architectural s’accompagne d’une remarquable vitalité : nombreux sont les commerces, bars et restaurants à s’être installés autour du marché, offrant au quartier une vie animée et branchée de jour comme de nuit. Une adresse très recherchée, notamment par les trentenaires et quadragénaires, qui ne souffre de plus pas de l’agitation du Capitole pourtant si proche…
Aussi, les tarifs sont stables et élevés : « Il faut compter minimum 4000 €/m2 pour un appartement en étage et en bon état dans un immeuble de caractère en brique et en bois, à l’image de ce T2 de près de 70 m2 proposé à 315.000 € », livre Chantal Puech, gérante de l’Agence VIA, cabinet fondé en 1982 et spécialisé dans les produits de qualité dans le centre jusqu’à la Côte Pavée et Saint-Cyprien. « Si la résidence est récente, disposant alors généralement d’un ascenseur et d’un parking, le prix sera sensiblement identique mais l’offre est restreinte. » Les T1 sont brigués par des investisseurs, alors que les T2, T3 et T4 jusqu’à 120 m2 sont convoités par une clientèle âgée de 30 à 45 ans. « Il s’agit de jeunes couples, de cadres ou ingénieurs d’Airbus et de personnes souhaitant se rapprocher du centre. » Aux Carmes, le neuf est par ailleurs inexistant - on trouve uniquement des rénovations complètes - et les maisons sont très rares.
Implantés dans le quartier depuis six ans, Frédérique Julien et Jean-Pierre Corazza, directeurs associés de Ozenne Immobilier, sont spécialistes de l’hypercentre, de l’est toulousain (la Côte Pavée, Le Busca, Balma, et Vieille-Toulouse) et du neuf sur le Grand Toulouse : « Pour de belles prestations, le mètre carré avoisine ici les 5000 €. Nous avons ainsi récemment commercialisé un appartement de 80 m2 à 400.000 €. S’il y a des travaux à prévoir, le prix peut reculer jusqu’à 4000 €/m2 : un T3 de près de 65 m2 à rafraîchir s’est par exemple vendu il y a peu environ 250.000 € ». Ces tarifs sont jugés « stables depuis longtemps, alors que des baisses touchent d’autres quartiers toulousains ». En cause : « Une forte demande pour une offre relativement limitée, ce qui maintient les prix ». Les petites surfaces sont recherchées par de jeunes couples et des investisseurs locatifs (notamment les T1 affichés aux alentours des 100.000 €). « Ces derniers sont assurés de trouver des locataires. Concernant les plus grandes surfaces - jusqu’à 200 m2 - elles attirent des familles aux budgets supérieurs qui ont souvent vendu un pavillon autour de Toulouse pour s’installer aux Carmes. Certains de nos clients sont en outre originaires de la région parisienne. »