Toulouse, un placement performant
Pauline Roman - 29 juin 2017
Chef-lieu de Haute-Garonne, Toulouse présente bien des atouts pour les investisseurs : ville étudiante, elle est aussi une véritable technopole européenne qui dégage une forte attractivité économique. Sans oublier son patrimoine architectural et ses institutions culturelles…
Après Paris, Marseille et Lyon, Toulouse est la 4e ville de France la plus peuplée. En 2015 et 2016, elle décroche le titre de 1e ville hexagonale au sein de laquelle l’investissement immobilier est le plus porteur, devant Bordeaux et Nantes. Rien d’étonnant au regard de ses atouts économiques (des industries de pointe dans les domaines de l’aéronautique, de l’informatique et de l’aérospatial), touristiques (des musées, des monuments et des sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO) et culturels (concerts, expositions et spectacles de théâtre). Les Toulousains ne s’y trompent pas et n’hésitent pas à investir dans la pierre, si solide, de leur cité.
Le cabinet Espace Carnot Immobilier est divisé en deux départements complémentaires : transaction et gestion. Paul-Maximilien Hacpille, co-gérant d’Espace Carnot Gestion, connaît bien le marché de l’investissement. Sa clientèle, des natifs de Toulouse, « souvent des cadres de l’aérospatiale ou des professions libérales », comme il le précise, se positionne avant tout sur les petites surfaces : des T1 bis ou des T2. « Ces petites surfaces, quand elles sont dans l’hyper-centre, se vendent en moins d’une semaine. Rangueil, Purpan et Compans sont aussi des quartiers très demandés, car ils sont respectivement proches du pôle scientifique, de la faculté de médecine et de la faculté de droit », annonce le professionnel. Il y a ceux qui achètent un logement pour en faire profiter leurs enfants le moment venu ou ceux qui souhaitent simplement bénéficier d’une confortable rentabilité, car l’apport de l’investissement se situe autour des 5 - 6 %. La fourchette des prix est très large : de 90.000 € à 180.000 €. Rue du Canard, l’agence a récemment vendu un appartement de près de 30 m2 à 175.000 €. Loué, il rapporte 720 € par mois. Rue Saint-Rome, dans le cadre d’un investissement anticipé pour loger son fils plus tard, un acquéreur a acheté 107.000 € un appartement de 27 m2 qui se loue actuellement 530 €. La valeur ajoutée de l’agence ? Elle s’occupe des transactions, si besoin de la rénovation, du suivi des travaux, de la décoration, puis de la location et de la gestion du bien.
« L’emplacement est primordial », affirme Didier Reine de Propriété Privée groupe OFI. Son agence, à vocation généraliste, est en relation étroite avec des promoteurs et des marchands de bien et s’est donc spécialisée dans l’investissement au cœur de la ville rose. « Les clients cherchent à faire un bel investissement, ils veulent un bien de qualité, bien placé, proche des facs ou du métro, et prêt pour de la location en meublé ». En effet, qu’il s’agisse des étudiants ou des expatriés qui souhaitent se loger pour une période déterminée, le bien « clés en main » est l’idéal. Pour s’assurer une bonne rentabilité, les Toulousains investissent en priorité en centre-ville, aux Carmes, à Compans et à Saint-Etienne. La demande est toujours aussi soutenue et les produits ont tendance à manquer. « On a ainsi vendu un studio de 26 m2 affiché à 110.000 €, rue Mage, dès la première visite et sans la moindre négociation de prix », nous confie Didier Reine. Très rapidement aussi, un T3 de 95 m2, à La Trinité, au 3e étage et avec quelques travaux à prévoir, a trouvé un acquéreur à 350.000 €. « Il est rare de trouver des biens en accession Pinel dans le centre », poursuit le professionnel. Il évoque tout de même un immeuble neuf, place Jeanne d’Arc, où le mètre carré vaut environ 5500 €.