Un toit-terrasse à Toulouse

Prôné et développé par l’architecte Le Corbusier, le concept de toit-terrasse permet parfois de profiter d’un espace de vie supplémentaire. La plupart du temps, c’est surtout un choix purement esthétique qui relève de certaines personnes, peu nombreuses sur le marché toulousain.

Dans une ville où la brique rose est particulièrement célèbre, les maisons ultra-contemporaines ne sont pas légion. Elles séduisent toutefois une clientèle plutôt jeune et aisée qui apprécie les biens atypiques, les grands volumes intérieurs et l’architecture moderne. Car le toit-terrasse, en bois, en béton ou en métal, est avant tout une construction qui casse les codes de la maison traditionnelle au toit en double pente, mais c’est aussi quelquefois une surface exploitable. Toits-terrasses végétalisés ou aménagés avec du mobilier d’extérieur, ils peuvent même accueillir des panneaux solaires et donner une dimension écologique à la construction.

Louis Rossi, gérant d’Est Habitat depuis 2010, a réussi à insuffler une certaine philosophie au sein de son agence. Pour lui, ce qui compte avant tout c’est la relation avec le client. Pour accompagner celui-ci au mieux, le professionnel fait le choix de ne pas engranger trop de contrats. « Nous voulons pouvoir gérer les produits au cas par cas, c’est pourquoi nous nous limitons à une vingtaine de biens. Cela nous permet de faire un vrai travail d’estimation et d’établir une relation de confiance avec nos clients », affirme Louis Rossi. « De cette manière, nos biens se vendent en moyenne en un mois et demi », ajoute-t-il. Pour lui, les toits-terrasses restent des produits rares sur Toulouse. « On en trouve là où il y a de la réserve foncière, en périphérie, et dans des quartiers historiques comme la Côte Pavée ». Pour une maison des années 50, d’environ 130 m2, à rénover, il faut prévoir un minimum de 450.000 €. En périphérie, par exemple à Balma, le terrain et la maison reviennent à environ 500.000 €, tandis qu’un budget plus élevé est nécessaire pour acheter un produit fini qui vient de sortir de terre, comme cette maison T6 de 162 m2, tout en toit-terrasse, située à Aigrefeuille, que l’agence a vendue 580.000 €. « Les clients qui s’intéressent à ce type de biens sont généralement des CSP + et ils ont conscience que l’indispensable étanchéité de leur toit-terrasse demande un entretien régulier et occasionne donc des frais plus importants », précise Louis Rossi. Ces clients apprécient particulièrement le style de construction qu’ils trouvent moderne et esthétique, tandis que d’autres qualifient ces maisons de blockhaus. C’est une question de goût…

Marc Cellura de l’agence RBI / www.immozen.com évoque lui aussi la rareté de ce type de biens sur le marché toulousain. « Il y a quelques toits-terrasses en dehors du centre-ville et en périphérie. Il s’agit principalement de maisons très récentes, de type ultra contemporain, souvent de plus de 200 m2, aux lignes épurées, avec de grandes baies vitrées, des espaces décloisonnés et où le blanc prédomine », précise le professionnel avant d’ajouter : « Les clients sont plutôt des cadres ou des exécutifs qui voyagent beaucoup et qui ont déjà habité dans des maisons de ce genre à l’étranger, en Europe ou en Asie, par exemple. Ils veulent sortir du concept de la maison basique et cherchent la luminosité et le grand confort ». L’agence est sur le point de commercialiser deux maisons toits-terrasses qui séduiront certainement les amateurs. La première, à l’extérieur de Toulouse, construite en 2011 sur un terrain de 5000 m2, avec une surface de 370 m2 en 11 pièces, présente des matériaux nobles dans une esthétique très moderne. L’autre, une californienne située entre Toulouse et la zone Aéro, offre 227 m2 sur 2400 m2 de terrain, 4 chambres, un grand garage et une très belle vue sur la ville. Les deux seront proposées au prix de 1,2 M €. « Parfois, étant donnée la rareté de ce type de bien, les personnes qui veulent absolument un toit-terrasse sont prêts à acheter un terrain avec une maison modeste qu’ils rasent afin de construire la maison de leur choix », conclut Marc Cellura.

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