Une maison de vacances en baie de La Baule

La Baule, Le Pouliguen, Pornichet… Ces stations balnéaires surnommées les « drôles de dames » constituent la Baie de Baule qui a fait son entrée dans le club des plus belles baies du monde en 2011. Ruban de sable fin d’une longueur de 9 km face à l’océan Atlantique, cette baie touristique est un des joyaux de la Loire Atlantique.

En mai 1879, le premier train de chemin de fer Saint-Nazaire-Le Croisic s’arrête à La Bôle, un lieu-dit quasiment désert, au milieu des dunes bordées par une forêt de pins maritimes. Deux Parisiens représentant la société chargée de la construction de la voie de chemin de fer auraient été frappés par l’intérêt exceptionnel du site. Ils décident d’acheter une quarantaine d’hectares pour la réalisation d’une station balnéaire. Attirant et incitant des familles à investir, la baie se métamorphosa rapidement et les belles villas balnéaires commencèrent à proliférer dès le début du siècle dernier, laissant aujourd’hui un patrimoine architectural d’exception sur cette baie toujours extrêmement prisée. Si La Baule tient le haut du pavé, le charme du Pouliguen et de Pornichet ne laissent pas indifférents. Ces deux adresses, dont les prix sont légèrement inférieurs à ceux de La Baule, séduisent particulièrement les familles.

« Aujourd’hui la demande est irrégulière » constate Franck Carmelle, de Carmelle Conseil Immobilier. « D’autant que la plupart des acquéreurs recherche la même chose, à savoir une villa de 150 à 200 m2 dotée d’au moins une chambre de plain-pied et située à proximité des plages et des commerces, pour un budget oscillant entre 600.000 € et 1 M € ». Française, souvent proche de la retraite, cette clientèle envisage souvent cette maison de vacances en future résidence principale. Le style de vie « tout à pied » compte énormément et à l’évidence, influe sur les prix de présentation des produits correspondant à ces critères. « Toutefois, pour qu’un bien se vende rapidement, il doit être affiché au prix du marché » souligne le spécialiste qui, à titre d’exemple, évoque la vente récente d’une maison au Pouliguen, bien située à proximité du centre. Affichée à 450.000 €, elle s’est vendue en l’espace d’une semaine. Autre vente récente, à Pornichet, une villa parfait état de 210 m2 proche des plages a mis beaucoup plus de temps à trouver un acquéreur. Elle s’est vendue 800.000 €.

La Baule abrite également un micro marché pour les biens de prestige à l’image de cette authentique demeure Art déco d’environ 200 m2 entièrement rénovée dans le respect de son style historique. Située face à la mer, au début de la plage Benoît, à proximité de l’Hermitage, elle est présentée à 2.930.000 €. « Le prix de la rareté ! » souligne Franck Carmelle, persuadée qu’elle trouvera prochainement son acquéreur, tant les biens de ce style sont rares et extrêmement prisés par une clientèle esthète, chassant des biens d’exception.

Installée dans ses tout nouveaux locaux au sein du quartier du marché à La Baule, Muriel Weber, à la tête de l’agence Immobilière Costa, confirme cet engouement croissant pour les maisons dont la situation permet un style de vie « tout à pied ». « C’est le critère le plus récurent. Notre clientèle âgée de 50 à 65 ans envisage sérieusement que son acquisition devienne une résidence principale au moment de la retraite. La situation permettant une vie pratique et agréable est un critère déterminant. Il est difficile de satisfaire l’ensemble des demandes, d’autant que les vendeurs ont une forte tendance à surévaluer leur produit » précise la spécialiste. Les appartements sont également plébiscités par cette clientèle en quête de confort. « Le parc immobilier sur La Baule est plutôt vieillissant et de nombreux appartements ne correspondent pas aux attentes des clients, même si certains - à rénover - sont présentés à partir de 3500 €/m2. Les produits neufs et centraux commercialisés entre 5000 et 7000 €/m2 connaissent un franc succès, d’autant que de nombreux acquéreurs potentiels ne sont pas dans une urgence de se loger. Acheter sur plan et attendre la livraison n’est pas un problème. »

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