Villefranche-sur-Saône

Villefranche-sur-Saône, capitale du Beaujolais depuis 1540, connue aussi sous le nom de La Calade, s’inscrit comme l’unique pôle urbain d’un territoire verdoyant et viticole. Abritant près de 37.000 âmes, elle se déploie sur la rive gauche de la Saône à 35 km au nord de Lyon.

Idéalement positionnée entre les coteaux viticoles beaujolais et les plateaux marécageux de la Dombes, séparés par une rivière : la Saône, Villefranche-sur-Saône abrite un tissu commercial riche, une large gamme de services, des établissements scolaires jusqu’au lycée, plusieurs théâtres et cinémas, une médiathèque et le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais. Facilement accessible via l’autoroute A6 et par le train, elle jouxte la vallée d’Azergues, constituant un cadre idyllique, du goût des amateurs de sports de plein air, de balade en pleine nature et d’œnotourisme.

L’intra-muros villefranchois fait la part belle aux appartements anciens, qu’il s’agisse des immeubles classés proche de la rue Nationale, des résidences des années 1950 ou des constructions plus récentes. « Le marché demeure difficile malgré un frémissement amorcé en 2014. Les acquéreurs sont soucieux d’acheter au prix le plus bas et contraignent les vendeurs à réviser leurs prétentions » décrit Thierry Liatout, expert auprès de la compagnie nationale des experts immobiliers et à la tête du cabinet indépendant Montagne et Liatout. Le marché étant abordable, il suscite l’intérêt de nombreux actifs lyonnais dont les primo-accédents qui peuvent prétendre à un correct T3 dès 100.000 €. Avec le train, le RER et un réseau routier récemment amélioré ils peuvent en une vingtaine de minutes rejoindre Lyon. Le carré d’Or autour de la préfecture et la mairie, à savoir la rue de La Paix et la place du théâtre remporte un franc succès. « Les investisseurs viennent également rechercher des opportunités offrant une rentabilité supérieure aux ratios de la plupart des placements bancaires : jusqu’à 6,5 % pour un appartement ancien à rénover » précise l’expert. Les jeunes acquéreurs apprécient le confort du neuf où les biens sont affichés en moyenne entre 3000 et 3500 €/m2 avec des pointes à 4500 €/m2, contre 1800 € pour les produits anciens en entrée de gamme et 2200 à 2300 €/m2 pour les biens de standing au sein de bâtiments des années 1980 et 1990. Quid des maisons ? Dans les quartiers périphériques une unité individuelle construite entre 1980 et 2010 d’une superficie d’environ 110 m2 et dotée de parcelles de 800 à 1000 m2 s’envisage à partir de 250.000 €, 220.000 € si elle est mitoyenne. Les produits urbains osant une incursion entre 700.000 et 900.000 € sont les rares hôtels particuliers.

Aux alentours, un marché plus vert composé de maisons caractérise les communes limitrophes de Limas, Pommiers, Lachassagne présentant une généreuse typologie de biens, de la villa à la propriété de cachet en passant par la demeure séculaire… « La demande demeure soutenue de la part d’acquéreurs chefs d’entreprise et professions libérales souvent en poste sur Lyon, en quête de calme et généralement dotés de budget démarrant à 400.000 € » précise Nathalie Taton de l’agence des Pierres Dorées créée en 1994. Parmi ses ventes récentes représentatives du marché, la professionnelle évoque cette maison mitoyenne en pierres de 280 m2 sise à Lachassagne et bénéficiant d’un terrain plat de 2 ha agrémenté d’une piscine et d’un cours de tennis. Elle vient de se vendre 465.000 €. Bien que l’exercice 2015 se révèle meilleur que celui de 2014, la professionnelle déplore un décalage entre les prétentions des vendeurs et les offres des acquéreurs. Les professionnels demeurent, plus que jamais, incontournables pour permettre aux deux parties de réduire ce delta afin d’orchestrer des transactions satisfaisantes.

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