Annemasse, le dynamisme d’une ville frontalière
Radia Amar - 12 avril 2017
Dressée à la frontière franco-suisse, au sud-ouest du lac Léman, au cœur de l’agglomération du Grand Genève, Annemasse abrite près de 35.000 habitants, dont de nombreux travailleurs frontaliers.
Deuxième commune la plus peuplée de Haute-Savoie après Annecy, Annemasse possède l’avantage certain de se situer à seulement 2 km du canton de Genève. Dotée d’une gare et d’un efficace maillage routier, la commune prévoit pour décembre 2019 la mise en fonction du Leman Express (CEVA), une liaison entre les réseaux ferroviaires du canton de Genève et de la Haute-Savoie. Complémentaire au CEVA, un tramway nommé Tram Annemasse-Genève, assurera la desserte du centre d’Annemasse, de Gaillard, d’Ambilly et de Genève. À terme, ce tramway reliera directement Annemasse à Genève en 25 minutes. Modifiant profondément la physionomie du secteur de la gare où la municipalité aurait également prévu d’installer un centre d’affaires, la cote des quartiers se voit peu à peu modifier. Dans le centre, l’aménagement du Chablais Parc sur une ancienne friche de 2 hectares reconfigure également totalement ce quartier et booste son attractivité.
Annemasse connait une progression démographique constante avec une clientèle cosmopolite, composée de nombreux travailleurs frontaliers. Il en résulte une demande forte et croissante pour les biens situés à la porte de la Suisse, notamment au sein des secteurs permettant un accès facile et rapide vers Genève. « L’image d’Annemasse évolue positivement avec la création de la ligne CEVA et du tramway. Le centre-ville est en effet de plus en plus attractif avec le nouveau quartier du Chablais Parc, ce qui encourage les acquéreurs et surtout les investisseurs qui ciblent aujourd’hui Annemasse et sa couronne pour son fort potentiel locatif » explique Sylvie Léger de l’agence Citya Valp’immo.
« En effet, les quartiers de la gare, du Chablais ainsi que les secteurs d’Ambilly et de Gaillard demeurent les plus plébiscités, notamment de la part d’investisseurs locaux et suisses. Ils recherchent de petits biens situés à proximité de la ligne du futur tramway, permettant un rendement satisfaisant tant la demande locative demeure forte à Annemasse » poursuit Angélique Tricaud, gérante de l’agence AT Immobilier qu’elle a fondée en septembre 2015. « Un budget de 90.000 € permet de commencer à appréhender les T1 à rénover. Les biens impeccables peuvent être affichés au-delà de 130.000 € » précise la spécialiste. Après une hausse constatée en 2016, les prix semblent tendre vers la stabilité. Les actifs locaux cherchent activement des T3 et T4 oscillant entre 200.000 et 300.000 € et les primo-accédants orientent leurs recherches vers les T2, qui dans les immeubles neufs ou très récents sont présentés autour de 200.000 €. « La tranche de biens situés entre 500.000 et 600.000 € souffre quant à elle d’un manque certain d’acquéreurs aujourd’hui ».