« Au gré des emplacements et du niveau de prestation offert, les villas deviennent accessibles à partir de 1,5 M €. Ce tarif peut être multiplié par trois ou quatre dans le cas des biens les plus exclusifs. Quant aux appartements, à titre d’exemple, nous avons récemment vendu un penthouse de 98 m2 pour 850.000 €, aux portes de Monaco. Dans le domaine du Cap, à Roquebrune-Cap-Martin, certaines propriétés atteignent plusieurs dizaines de millions d’euros. »
Aux portes de Monaco une forte demande
Radia Amar - 19 novembre 2021
La crise sanitaire a provoqué un afflux d’acquéreurs en quête de biens aux prestations exclusives, aujourd’hui rejoints par une clientèle étrangère à nouveau libre de franchir les frontières.
Forte de deux enseignes situées à Menton et Roquebrune-Cap-Martin, l’agence Edouard VII se consacre à la transaction, la location, la gestion locative et offre à ses clients un accueil multilingue - français, italien, anglais et espagnol. Spécialiste de la transaction, Thomas Kalies relève un engouement marqué des acquéreurs pour les grands appartements avec terrasse ainsi que les villas avec jardin jouissant d’une vue sur la mer.
Thomas Kalies, Agence Edouard VII (04 93 35 35 19).
Le spécialiste observe que la crise sanitaire a donné lieu à une hausse significative du volume de transactions, provoquant un épuisement des stocks. « Face à la demande soutenue, le nombre des biens disponibles à la vente s’avère insuffisant. Pour autant, les prix n’ont pas augmenté. Le nombre d’acquéreurs en provenance de l’étranger a baissé, mais celui des actifs monégasques augmente - ces derniers cherchent aussi bien des résidences principales et secondaires que des investissements locatifs. La levée des restrictions liées à la crise sanitaire se traduit déjà par un retour des clients dans les agences et présage d’une reprise rapide de l’activité. »
Sous la direction d’Aurore Perard, l’Agence Régionale établie à la Turbie se consacre à la transaction, la location, la gestion et l’expertise immobilière à Monaco et dans les communes limitrophes.
« La majorité de nos clients sont des acquéreurs locaux. Depuis le premier confinement, la demande s’est concentrée sur les maisons disposant d’un jardin. Compte tenu de la rareté de l’offre, les vendeurs ont tendance à revoir le prix à la hausse, mais les acquéreurs s’avèrent très bien informés des prix du marché. Dans le contexte actuel, nombreux sont les propriétaires de telles demeures qui les conservent pour en profiter en famille. »
Aurore Perard, l’Agence Régionale (04 93 41 10 00).
En somme, l’offre se raréfie, mais les prix demeurent stables. Aux portes de Monaco, les communes de Cap d’Ail, Beausoleil et Roquebrune-Cap-Martin constituent autant de valeurs sûres. Néanmoins, les acquéreurs se montrent désormais disposés à s’éloigner davantage pour s’établir à La Turbie et Saint-Martin de Peille, voire au-delà de Peille. « Auparavant, la tendance consistait à acheter une petite surface proche de la mer, qui puisse être vendue rapidement en cas de besoin. Désormais, ce sont les maisons confortables jouissant d’un terrain qui ont le vent en poupe, quitte à s’éloigner du littoral. »
À La Turbie, la spécialiste relève des tarifs moyens compris entre 300.000 et 500.000 € pour les appartements, et de 800.000 à 1,2 M € pour les maisons. Sur le marché du neuf, la rareté du foncier cantonne l’offre aux maisons individuelles, voire jumelées, ainsi qu’aux petits lotissements. « En définitive, la crise sanitaire a montré la résilience du marché local. Les prix se maintiennent. L’offre rare ralentit le turnover, mais les transactions se réalisent sous de brefs délais, témoignant du dynamisme de l’immobilier aux abords de Monaco. »