Biarritz : cap sur la campagne

Radia Amar - 30 novembre 2021

Tandis que la rareté de l’offre s’accentue sur la bande littorale et que les prix s’affolent, les acquéreurs redécouvrent les charmes de la verdure, non loin de la ville et des plages.

Groupe indépendant affilié à Christie’s International Real Estate, Côte Ouest Immobilier est, sous la présidence de Nicolas Descamps, établie depuis 10 ans sur la côte Basque au travers de trois agences situées à Biarritz, Guéthary et Saint-Jean-de-Luz.

«Les acquéreurs qui s’adressent à nous sont souvent en quête d’un bien haut de gamme. Néanmoins, ils privilégient l’emplacement et la qualité des prestations, plutôt que le seul niveau de valeur. Qu’il s’agisse d’un studio ou d’une demeure jouissant d’une vue mer, notre offre est harmonisée avec leurs critères de recherche. À Biarritz, les quartiers les plus prisés demeurent ceux de Saint-Charles, des Halles et de la côte des Basques, qui permettent d’accéder à pied aux commerces et aux plages.»

Nicolas Descamps, Côte Ouest Immobilier, affilié Christie’s. (05 59 26 82 60)

Le spécialiste relève que la rareté de l’offre - laquelle caractérise le secteur de longue date - est imputable à plusieurs facteurs. «Notre zone de marché s’avère fort étroite, dans la mesure où elle couvre la zone littorale qui s’étend, au maximum, jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres. Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons enregistré une hausse importante de notre chiffre d’affaires, tant au regard des niveaux de valeurs que du nombre de ventes. Une part significative des biens vendus ont vocation à être utilisés en résidence secondaire, semi-principale, voire en perspective d’une retraite proche. En l’espèce, les acquéreurs français ont, pour une large part, remplacé la clientèle étrangère que nous avions l’habitude d’accueillir et se sont distingués en acquérant des biens affichés à plusieurs M d’€.».

Spécialiste de l’immobilier haut de gamme au Pays basque, à Paris et Bordeaux, en Provence et sur la Côte d’Azur, Benoît Verdet a créé l’agence Prestant avec la volonté de privilégier la qualité du conseil plutôt qu’une approche purement commerciale.

«Auparavant, la demande portait en priorité sur les biens urbains ou balnéaires permettant de profiter du centre-ville ou des plages à pied. La crise sanitaire a redonné ses lettres de noblesse aux biens situés à la proche campagne, d’autant que ces demeures permettent de jouir d’un environnement paisible et verdoyant, tout en demeurant proche de la ville et du littoral. Sur la Côte Basque, notre marché de prédilection, les prix des appartements à Biarritz évoluent entre 6.000 et 15.000 €/m². Pour une maison disposant d’un jardin et permettant d’accéder à pied au centre ou à la plage, les prix dépassent 10.000 €/m². Enfin, les appartements avec vue, en première ligne, situés au dernier étage et jouissant d’une terrasse peuvent atteindre 20.000 €/m². Par ailleurs, le marché de la campagne proche a bénéficié d’une solide revalorisation, à l’image d’Arcangues, Arbonne ou Ahetze, ainsi que le marché des abords de Saint-Jean-de-Luz. À titre d’exemple, dans ces secteurs, une maison de 200 m² disposant d’un jardin de 2.000 m² dans un environnement paisible dépasse aisément le million d’euros dès lors qu’elle ne souffre d’aucune nuisance.»

Benoît Verdet, Prestant Singular Properties. (05 82 80 60 80)

Sur le marché du neuf, le spécialiste relève certaines similitudes avec le marché de l’ancien, soit une demande centrée sur les biens aux prestations de grande qualité. Là aussi, un bien situé au dernier étage et jouissant d’une terrasse et d’un parking dépasse 10.000 €/m². Dans ce contexte marqué par la pénurie, la rareté fait le prix et les biens exempts de défauts atteignent des valeurs notoirement élevées, sur le marché du neuf comme sur celui de l’ancien.