Bordeaux, au carrefour des opportunités

Plébiscitée pour sa situation privilégiée sur la côte Atlantique, ses prestigieux terroirs viticoles et sa proximité avec Paris comme le pays Basque, la 5e métropole de France connaît une reprise encourageante.

Directrice commerciale au sein de l’agence Maxwell Baynes Christie’s International Real Estate qui rayonne sur l’ensemble de la Nouvelle Aquitaine, Carmina Candelero intervient principalement dans la région de Bordeaux, du bassin d’Arcachon et du Cap Ferret. « Nous sommes spécialisés dans l’immobilier de prestige. Notre portefeuille de biens comprend des hôtels particuliers, des appartements notamment situés dans le Triangle d’Or et dans le secteur du Jardin Public ainsi que des maisons bourgeoises dans des lieux tels que le Parc Bordelais et le Bouscat. » Disposant de budgets confortables, la clientèle de l’agence est séduite par la situation privilégiée de Bordeaux ainsi que de sa proximité avec le bassin d’Arcachon et le Pays basque tout en affichant des prix moins prohibitifs que ceux de la Côte d’Azur. En outre, la ville jouit de la prestigieuse réputation des terroirs viticoles voisins tout en demeurant à seulement deux heures de Paris grâce à la ligne LGV. « Depuis le déconfinement, nous recevons de nombreux appels d’acquéreurs parisiens qui ont réalisé qu’ils pouvaient travailler à distance et souhaitent s’installer dans notre région. » En moyenne, à Bordeaux, les prix oscillent entre 6.000 et 7.000 €/m2. « Nous avons récemment vendu à des Bordelais un appartement de 250 m2, situé à proximité du quai des Chartrons, pour 2 M €. Près du Jardin public, nous avons également orchestré la vente d’un appartement de 400 m2 prolongé par plus de 200 m2 de terrasse pour 3 M €, pour un couple franco-américain. Enfin, un client anglais vient d’acquérir un appartement de 90 m2 pour 800.000 €, cours du Chapeau Rouge, à proximité de l’agence Maxwell Baynes Christie’s International Real Estate. »

Auparavant surnommée la belle endormie, Bordeaux a rattrapé les prix affichés par les grandes métropoles européennes, selon Didier Laffargue, conseil en investissement immobilier depuis 2000 et spécialiste en défiscalisation. « IPAD Immobilier a été créé en 2012 parce que l’investissement immobilier représente bien plus que le simple achat d’un appartement ou d’une maison. Nous accompagnons les investisseurs dans la mise en forme de l’approche financière, patrimoniale et fiscale de leur investissement immobilier. » Le spécialiste considère que depuis la correction des prix en 2019, les transactions se réalisent sous de brefs délais, avec des marges de négociation restreintes. « Jusque récemment, la demande était sensiblement supérieure à l’offre et les beaux produits rarement disponibles à la vente. La crise que nous connaissons va vraisemblablement rééquilibrer le marché car la solvabilité des emprunteurs se trouve fragilisée ; par conséquent, le nombre d’acquéreurs risque de diminuer. La clé de voute de l’édifice est aujourd’hui incarnée par les banques qui avaient déjà durci les conditions d’octroi des prêts. Vont-elles continuer à accompagner les emprunteurs ? » Après une période d’arrêt total, le spécialiste observe que dès la deuxième quinzaine de mai, plusieurs compromis de vente ont été signés, parmi lesquels une large part de maisons avec jardin et d’appartements avec terrasse. « Dans les communes périphériques telles que Mérignac, Bègles et Pessac, de nombreuses transactions ont lieu aujourd’hui, signe que la reprise est bien là. En outre, à Bordeaux, le prix du neuf - comptez de 180.000 à 220.000 € en moyenne pour un T2 - est aujourd’hui proche de celui de l’ancien, de sorte qu’il séduit un nombre croissant de primo accédants et d’investisseurs qui bénéficient de frais d’achats réduits et deviennent propriétaires d’un bien plus avantageux en termes de consommation d’énergie. »

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