Bordeaux centre-ville, un marché stabilisé

Après un spectaculaire engouement débuté à la fin de l’année 2017, le marché bordelais reprend son souffle et se stabilise. Les prix accusent une légère baisse et le stock de biens disponibles s’étoffe. Les investisseurs ont laissé place aux acquéreurs en résidence principale, qui plébiscitent toujours les plus belles adresses du centre-ville.

Le Cabinet Bedin Immobilier, réseau succursaliste d’une soixantaine d’agences avec des implantations stratégiques sur Bordeaux Métropole, bassin d’Arcachon, Les Landes, Toulouse métropole, continue son développement. L’entreprise vient d’inaugurer une nouvelle agence cours Georges Clémenceau dans le centre de Bordeaux, spécialisée dans le neuf et le fonds de commerce. Une nouvelle agence consacrée aux biens de prestige ouvrira ses portes fin décembre au Moulleau, sur le bassin d’Arcachon. « Depuis la rentrée, nous constatons un marché actif porté par une reprise d’activités par rapport aux mois d’été qui se sont révélés relativement calmes » entame Fabienne Romain, responsable de l’agence située cours de l’Intendance. « L’équilibre entre l’offre et la demande est plus cohérent que l’année dernière à la même période où l’on manquait de biens. Dans le centre de Bordeaux, les secteurs les plus prisés demeurent le Triangle d’Or, Jardin Public, Saint-Seurin et Croix Blanche. La pierre est très recherchée et pour les appartements, un ascenseur et un parking sont des prestations qui font la différence » souligne la professionnelle. Au sein de ces quartiers, les transactions récemment orchestrées par le Cabinet Bedin atteignent 9000 €/m2 pour les appartements de moins de 50 m2 et oscillent entre 7000 et 7500 €/m2 pour les biens de plus de 100 m2. Toutefois une terrasse et une belle vue peuvent encore faire grimper le prix. L’experte cite à titre d’exemple de ses biens récemment vendus un appartement de 125 m2 rénové. Doté d’une terrasse offrant une vue directe sur le Jardin Public, il s’est vendu autour de 950.000 €.

Structure indépendante créée il y a près de douze ans, l’agence J’habite En Ville, est spécialisée en transactions, gestion et officie en tant que syndic dans le centre-ville de Bordeaux. « Aujourd’hui, l’offre se révèle plus importante que la demande. Le marché s’est inversé par rapport à 2017 » confie Emmanuel Coustaud dont le portefeuille de biens se compose d’appartements présentés entre 400.000 € et 1 M €. « Moins nombreux, les acquéreurs - actifs et retraités à part égale - qui visent principalement leur nouvelle résidence principale sont devenus plus exigeants en terme de qualité des biens, de prestations, de quartier... Cela se traduit par un tassement des prix, voire une baisse pour les produits les moins prisés. Seules les petites surfaces - studio, T2 et T3 - demeurent rares. Aujourd’hui, un budget de 500.000 à 600.000 € permet d’appréhender un bel appartement ancien d’une centaine de mètres carrés, bien situé. Les nobles éléments architecturaux de type parquet, moulures et cheminées sont très prisés, ainsi qu’un extérieur et un ascenseur... Ce qui est très rare dans le centre de Bordeaux où seuls quelques immeubles en sont équipés » précise Emmanuel Coustaud.

« La bulle de la fin de l’année 2017 s’est tassée. Nous constatons une baisse de 30 % de nombre d’acquéreurs - essentiellement les investisseurs - et une forte augmentation du stock de biens présentés. Les prix se sont stabilisés, accusant une baisse de 5 à 8 %. Les produits sont revenus à leur valeur marché avec des prix proches de ceux qui étaient en vigueur au début de l’année 2017 » constate Aymeric Sabatié-Garat, directeur associé de l’agence Barnes installée au cœur du Triangle d’Or de Bordeaux depuis 2013. Cette agence propose de luxueuses maisons et des appartements bourgeois et de standing. Toutefois, dans le haut de gamme, qui est le cœur de l’offre Barnes, les biens de standing, situés au sein des adresses les plus prisés telles que le Triangle d’Or, sont toujours présentés entre 7000 et 8500 €/m2 lorsqu’ils cumulent les atouts : étage élevé, ascenseur, vue dégagée, belle exposition, prestations haut de gamme… « Ceux qui sont peu lumineux, situés au sein d’immeubles dénués d’ascenseur ou donnant sur une rue très passante sont plutôt affichés entre 5500 et 6000 € » précise le professionnel. La clientèle plébiscite toujours autant les biens d’exception, à l’image de cette maison de 400 m2 avec ascenseur, garage et piscine. Située secteur Jardin Public, cette noble maison dotée de belles prestations et offrant des vues dégagées vient de se vendre 3,4 M €. « Le marché du centre bordelais demeure attractif et les biens sont très qualitatifs. Après cette période de stabilisation, le marché devrait à nouveau remonter... Mais de façon plus raisonnée. »

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