Dans les Pyrénées-Orientales, un littoral très varié

A l’instar de la Corse, des Alpes-Maritimes et des Pyrénées-Atlantiques, le 66 allie les plaisirs de la mer et les bonheurs de la montagne. A l’est, la Méditerranée marque la frontière naturelle du département. 300 jours par an, le soleil brille sur le rivage catalan.

Dans les années 1960, débute l’aménagement touristique du Languedoc-Roussillon. La côte Vermeille, ou rocheuse, qui va d’Argelès-sur-Mer à Cerbère en passant par Collioure, Port-Vendres, Paulilles et Banyuls, se dote d’immeubles. Les 14.700 riverains raffolent des paysages contrastés. Parallèlement, les plages de sable fin du Barcarès, de Canet-en-Roussillon et de Saint-Cyprien séduisent quantité de visiteurs. L’attrait des retraités pour le climat justifie un solde migratoire positif. Le Barcarès se dresse à 22 km au nord de Perpignan, entre la Grande Bleue et l’étang de Salses. Saint-Cyprien, l’une des sept stations balnéaires développées dans le cadre de la mission interministérielle s’inscrit, aujourd’hui, comme le troisième port de plaisance d’Europe. De quelque 10.000 habitants en hiver, la population passe à 100.000 en juillet et en août. Egalement en constante augmentation sur Argelès, une localité respectueuse de la démarche qualité tourisme, elle se répartit vers la plaine et entre le bourg et la mer. Ici, Le Racou, un site relevant du Conservatoire du Littoral, offre des panoramas spectaculaires sur les falaises, de ravissants sous-bois et une zone dévolue au maquis. La commune, sise à 20 km au sud de la préfecture, arbore au total 7 km de sable, 2 km de rochers, 82 % du territoire en surface agricole et pas moins de deux réserves naturelles, Le Mas Larrieu sur le littoral et la forêt de La Massane dans Les Albères.

« Le Barcarès s’avère, sans doute, plus abordable que Canet, Saint-Cyprien et Argelès, des cités de plus de 10.000 âmes qui vivent à l’année », concède Valérie Altman de l’Agence du Soleil, un groupe immobilier composé de 18 cabinets. Les résidents secondaires, largement majoritaires, apprécient la gratuité des parkings et les 10 km de pistes cyclables. S’il plaît aux vacanciers, le village de pêcheurs semble tout indiqué pour un usage principal, dans la mesure où il accueille services, commerces et écoles. Le collectif tourne autour de 3000 €/m2, la villa oscille de 300.000 à 350.000 € et le pavillon de loisirs de trois pièces avoisine les 130.000 €. 2 km séparent les plages de La Coudalère, en bordure d’étang. A l’exception d’une base nautique, le quartier ne reçoit aucune infrastructure. Les unités individuelles de 35 m2 flirtent avec les 100.000 €. Le Lydia, autrement dit la plage, s’avère très animé en été, une tendance qui ne cesse de se confirmer. Le parc recèle surtout des appartements bénéficiant de belles plongées azur. Un T2 en première ligne coûte 80-110.000 €. Les prix semblent se stabiliser et l’activité, recouvrer sa vitesse de croisière.« A seulement 20 mn de voiture de Perpignan, Saint-Cyprien est une station pavillonnaire à la fois familiale et sportive, plébiscitée par les amateurs de disciplines nautiques, de golf et de tennis », décrit Eliane Martin de l’agence Le Lagon. Peu représentés, le T2 vaut entre 90.000 et 120.000 €, tandis que le T3 atteint 180.000 € à condition de regarder la mer. Plus répandue et privée de vue sur la Grande Bleue, la maison de vacances de type 45 m2 habitables sur une terrasse de 80 m2 se monnaie de 130.000 à 150.000 €. Quant à la villa, elle évolue de 280.000 € (le montant requis pour une construction basique de 100 m2) à 850.000 € (la somme exigée contre 300 m2 sur une parcelle de 1800 m2 à proximité des greens). Le secondaire et le principal font désormais jeu égal. La demande porte autant sur le petit pied-à-terre que le bien de qualité. Il est difficile de comparer le site à la côte Vermeille, caractérisé par un bâti typique, un cadre sauvage et varié. D’ailleurs, les typologies immobilières comme les tarifs diffèrent. « Le village catalan de Collioure possède une réputation internationale et un charme indéniable. Les disponibilités demeurent rares et les coûts, forcément soutenus », renchérit Christophe Roux.

« Jouissant d’une bonne desserte routière et ferroviaire Argelès marie les portions sablonneuses, les criques et la montagne. La chaîne des Albères rencontre justement la Méditerranée au niveau du Racou. Comme Canet et Saint-Cyprien, l’adresse s’anime douze mois par an. La crise, débutée en 2007, a eu pour effet l’essor de la part des achats à vocation principale et un engouement marqué pour le haut de gamme. Au cours du premier trimestre 2010, la tranche 350-500.000 € réunit de nombreux adeptes », affirme encore le responsable d’Argelès Immobilier. Parmi ses dernières ventes, le professionnel cite une belle villa de 180 m2 sur un terrain de 2000 m2 avec piscine à 10 km de l’eau, affichée à 800.000 € en 2008 et partie à 675.000 €, une autre habitation confortable de 175 m2 sur 1000 m2 à 15 km du rivage, à 405.000 €, et 141 m2 sur 1100 m2 sans bassin de nage, à 400.000 €. Les propriétés de front de mer sont peu nombreuses et concernent seulement une poignée de transactions par an. On veut, actuellement, 770.000 € pour 240 m2 sur 570 m2 sans vue particulière, séparés de la plage par une simple rue. Le recul des taux d’intérêt, la cote d’amour de la pierre et l’approche plus réaliste de la plupart des vendeurs invitent à l’optimisme. Après un excellent départ, Christophe Roux pense voir le bout du tunnel en 2010.

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