L’Ardèche méridionale : le charme provençal

Secteur verdoyant aux paysages diversifiés et au climat méditerranéen, l’Ardèche méridionale offre le calme d’une Provence paisible. Elle présente également des prix immobiliers moins élevés que plus au sud.

Parmi les adresses incontournables de l’Ardèche méridionale, on compte Les Vans, agréable petite commune de près de 3000 habitants qui vit toute l’année, bien qu’elle connaisse une animation toute particulière en été. Située au sud-ouest du département, à la périphée du parc national des Cévennes, elle propose d’ailleurs nombre d’activités de tourisme et de loisirs : randonnées, canyoning, pêche ou encore visites du patrimoine local (l’église Saint-Pierre, les ruines du château, Naves, labélisé Village de caractère de l’Ardèche...).

C’est ici que sont installés Mathieu Cayrat et Jamel Bezzazi, directeurs associés de l’Agence Teissier, créée il y a trente ans. « Enfants du pays impliqués dans la vie vanséenne, diplômés et amoureux de leur métier et de leur région », ils décrivent des tarifs « qui restent relativement soutenus comparés au reste de l’Ardèche, compte tenu de l’attrait certain dont bénéficie le sud du département », mais qui sont aussi plutôt abordables pour la Provence : « Sur le segment collectif, la fourchette de prix varie de 60.000 € pour un studio en bon état à plus de 200.000 € pour un appartement de standing. Sur le segment individuel et dans l’ancien, elle est assez large puisqu’il est possible de trouver une maison de village avec travaux à partir de 80.000 €, mais aussi une propriété sur plusieurs hectares à plus de 900.000 € ». Les biens les plus recherchés sont les maisons anciennes en pierre « avec du caractère, une vue et proches des Vans ». Quant au foncier, il faut compter 80.000 € pour une parcelle d’environ 1500 m2. Les professionnels sont essentiellement sollicités par des acquéreurs « urbains et européens d’une cinquantaine d’années qui placent leur argent dans la pierre pour concilier plaisir et investissement patrimonial. Dans un premier temps, il s’agit d’une résidence secondaire, mais l’objectif est généralement l’installation définitive en principale dans un avenir proche ».

Egalement basé aux Vans, Julien Suarez, gérant de Provans Immobilier, connait une clientèle identique. « Elle est belge, hollandaise ou encore suisse, traditionnellement de la partie nord de la France, mais également de plus en plus du sud : certains Azuréens et Montpelliérains choisissent en effet notre commune et ses alentours pour leur tranquillité et leurs prix. » Fondée il y a cinq ans et spécialisée sur la transaction, son agence couvre l’ensemble de l’Ardèche méridionale, le nord du Gard et certains secteurs lozériens. Dans son portefeuille, il réunit une large gamme de produits : « Des appartements de 70.000 à 200.000 €, des maisonnettes un peu isolées à restaurer de 100.000 à 150.000 €, des villas d’environ 140 m2 sur 500 m2 de jardin aux alentours des 300.000 €, ou encore des mas en pierre de 400.000 à 800.000 € ». L’une de ses dernières ventes porte d’ailleurs sur un tel bien restauré de 250 m2 sur 5000 m2 de terrain à 380.000 €. Côté terrains constructibles, le mètre carré oscille en moyenne entre 50 et 60 €/m2, « avec des pics selon l’emplacement à 100 €/m2 ». Les lots concernés sont alors souvent situés au cœur des Vans.

A une heure de route, établie au bord du Rhône, à la frontière entre l’Ardèche et la Drôme, on découvre Le Teil, dynamique et touristique commune de plus de 8000 habitants. Isabelle Michel y est gérante de Aplimmo depuis 2011, agence familiale qui tient également un bureau à Beaurepaire, en Isère, depuis 1998. Proposant, en plus des transactions-locations, un service de courtage en assurance, elle couvre l’Ardèche méridionale et le triangle isérois Vienne/Grenoble/Le Péage-de-Roussillon. « Le Teil a notamment l’avantage d’être proche des axes de communication et de Montélimar, ville qui attire. Et les prix teillois sont plus intéressants que ceux de la Drôme provençale. Il suffit de traverser le Rhône pour obtenir des tarifs bien plus accessibles, dans des villages de caractère. » Pour un appartement, ils fluctuent entre 30.000 et 130.000 € dans une résidence de standing. Pour une maison, le choix est large : « De la petite maison à rénover à 60.000 € au mas en pierre d’environ 300 m2 à 600.000 €, voire davantage ». Les terrains viabilisés, eux, se négocient 100 €/m2. Parmi ses clients, Isabelle Michel compte, entre autres, « des primo-accédants lorsqu’il y a des travaux à réaliser, des Belges, des Suisses et des Français du nord, voire du sud, intéressés par une résidence secondaire, ainsi que des investisseurs ».