La Vaunage, un lieu apprécié entre Sommières et Nîmes

L’enclave dite de la vallée de Nages, cernée de collines ne dépassant pas les 200 mètres d’altitude, s’ouvre à l’est vers Nîmes et au sud en direction de Vergèze. Plus de 18.000 personnes se répartissent sur le territoire de 10.000 ha. Cette population pourrait atteindre cette année le chiffre symbolique de 20.000, preuve du succès de l’adresse.

La Combe, dessinée dans un plateau de garrigues et ponctuée par le Rhôny, abrite neuf communes : Caveirac, Clarensac, Saint-Dionisy, Calvisson, Boissières, Saint-Côme-et-Maruéjols, Langlade, Nages-et-Solorgues et Congénies. Le paysage, marqué par de nombreux sites archéologiques, sept oppidum et quelques châteaux médiévaux, fait la part belle aux chênes, aux pins et à la vigne. Avec les Cévennes, La Vaunage partage un passé de résistance protestante, quand la tradition taurine rappelle la proximité de la Camargue. Très récemment, l’ancienne voie ferrée devient verte. La création de l’Eco-Parc de Minteau, axé sur les hautes technologies, devrait largement impacter l’endroit, dans la mesure où l’on pressent 3500 installations futures.

« Les affaires se sont arrêtées brutalement d’octobre 2008 à janvier 2009, avant de reprendre calmement au précédent exercice et recouvrer une vitesse de croisière tout à fait satisfaisante cette année », introduit Laurent Gasa de l’agence LGI. Pendant près de 18 mois, les primo-accédants se positionnent difficilement et les Britanniques vendent leur fief pour obtenir de la liquidité. Achètent alors seulement ceux qui possèdent 50-60 % de la somme requise, les banques coupant les robinets du crédit. Les baisses de prix survenues sont finalement logiques et salutaires. Aujourd’hui, la résidence secondaire, sous-tendue par les Belges et les Suisses, représente encore 25-30 % des demandes enregistrées par Laurent Gasa Immobilier. Ces acheteurs paient aux alentours de 400.000 à 500.000 € une villa de 150 m2 en bon état sur une parcelle de 1200-1500 m2. Parmi les personnes installées à l’année, figurent les expatriés d’autres régions françaises et les actifs de Montpellier et de Nîmes, prêts à débourser de 300.000 à 1 M €. Les premiers n’hésitent pas à parcourir 20 mn de route tous les matins pour obtenir, à bien équivalent, des tarifs inférieurs de 20 %. Les seconds, sis à 10 mn de leur lieu de travail, apprécient la qualité de vie et la tranquillité de La Vaunage, d’autant qu’ils s’acquittent ici de taxes foncières nettement plus basses. Parmi ses dernières ventes, le professionnel cite une maison récente de 130 m2 sur un extérieur de 800 m2 à Caveirac, à 420.000 €. Dans ce cas, Madame exerce sur Nîmes et Monsieur, du côté de Montpellier. Un couple de seniors délaisse la Côte d’Azur pour 260 m2 habitables sur 1500 m2 avec piscine à Langlade, moyennant 545.000 €. Enfin, des jeunes s’offrent 90 m2 sur 600 m2 à 250.000 €. Entre les différentes localités, des écarts de prix subsistent. Authentiques et peu lotis, Langlade et la très ensoleillée Nages tiennent le haut de l’affiche.

« Calvisson, près de 5000 âmes, est considérée comme la capitale de La Vaunage », décrit Lidia Darlow-Joaquim de Pierres au Soleil. La ville chargée d’histoire renferme les ruines du château de Guillaume de Nogaret, un seigneur du temps des rois maudits. Elle reçoit un musée du boutis, réputé dans le monde entier, une médiathèque, inaugurée il y a deux ans, des crèches, des établissements scolaires jusqu’au collège ainsi que des associations culturelles et sportives. La coopérative viticole se montre très dynamique. Le chemin des Laines, emprunté jadis pour la transhumance, devrait très prochainement rouvrir. Les services et les commerces s’articulent de part et d’autre de la très conviviale place centrale. Un avantage sur les autres communes que la municipalité entend bien renforcer. Tous les dimanches matins, le marché hebdomadaire attire déjà des centaines de personnes. Plantée en sommet de colline, la résidence de tourisme « Le Mas des Vignes », 408 bâtisses et un espace piscine, héberge 2000 individus par semaine entre juin et septembre. Les maisons en pierres du XIIe siècle situées au sein du vieux village évoluent entre 250.000 et 1 M €, une somme déboursée récemment contre 750 m2 à rénover prolongés par un jardin de curé, une denrée unique dans le bourg. Mais, la majorité des transactions tourne autour de 400.000 € et concerne des unités de 150 m2 avec extérieur et garage. L’accès pédestre à toutes les commodités reste une priorité, quel que soit le profil des acquéreurs.