Le Comminges, au sud de la Haute-Garonne

L’ancien comté historique se développe, jadis, de Muret à Luchon, courant sur quatre départements, la Haute-Garonne, l’Ariège, le Gers et les Hautes-Pyrénées. Aujourd’hui, le Pays de Comminges correspond à l’arrondissement de Saint-Gaudens, composé de 236 communes. La ville-phare, édifiée à 1h00 de route de Toulouse, est aussi le principal pôle urbain du secteur.

Traversé par la Garonne, le Comminges arbore une belle diversité de paysages, des sommets enneigés de la frontière espagnole aux plaines alluviales où s’écoule la Garonne. Au pied des Pyrénées, à mi-chemin entre l’Atlantique et la Méditerranée, les images de carte postale, du goût des Britanniques, des Belges ou des Hollandais, se succèdent. Les origines du patrimoine haut en couleurs remontent à la Rome antique. Saint-Bertrand-de-Comminges reste l’un des plus beaux villages de France. Les amateurs de station d’eau prennent la direction de Luchon, les passionnés de culture, celle de la cité gallo-romaine de Montmaurin, du musée de Saint-Béat ou encore du château de Valmirande.

« Située au sud de Toulouse, la région, aussi vallonnée que verdoyante, offre des vues imprenables sur la chaîne des Pyrénées », introduit Nadia Koslowski de Sud Propriétés. Par le passé, le site draine une belle proportion de résidents secondaires. Désormais, les Anglais vendent, parfois prêts à consentir à d’importants efforts à la baisse afin de recouvrer des liquidités, tandis que les autres se montrent timides, dans un contexte économique international tendu. Si ces derniers injectaient, auparavant, de 300.000 à 400.000 € en moyenne dans leur villégiature, les locaux, largement majoritaires à l’heure actuelle, ne dépassent pas 150.000 €, la somme requise pour une petite villa neuve T4 sur une parcelle de 600 m2 ou une commingeoise - une habitation ancienne sur deux niveaux d’environ 140 m2, pourvue d’un couloir central - à restaurer ou rafraîchir, sur un terrain de 2000-2500 m2. Les actifs toulousains, souvent primo-accédants, demeurent présents dans une moindre mesure, côtoyant des retraités et des travailleurs du cru, employés dans le tertiaire. Bien sûr, l’éloignement des bassins d’emplois constitue un frein au développement du Comminges. Au sein de ce cadre rural, la part de collectif est anecdotique. La nature règne sans partage, quand l’autoroute permet de rallier la Ville Rose facilement.

« La cote des villages dépend de la proximité de la nationale et de l’autoroute, de la variété des panoramas, du dynamisme des municipalités et des commodités présentes in situ », précise David Arrouy, propriétaire du Cabinet Occitan et commercialisateur des marques Eco-Log et Architecteurs, positionné à la fois sur la transaction, la location, la construction de maisons traditionnelles ou en bois clé en mains ou en kit, l’extension et la rénovation à la carte. Situées dans un rayon de 15 mn autour de Saint-Gaudens, Villeneuve-de-Rivière, Landorthe, Estancarbon, Clarac et Bordes-de-Rivière tiennent le haut de l’affiche. Le marché de la construction se nourrit d’un foncier relativement attractif en termes de prix par rapport à l’existant. Le terrain de qualité, de 800 à 2500 m2, s’échelonne de 30.000 à 40.000 €. Une somme qu’il convient de compléter par un coût de construction de l’ordre de 1100 e/m2 pour du traditionnel et de 1200 €/m2 pour du bois. Curieusement, les jeunes couples d’actifs préfèrent le premier genre, alors que les seniors se tournent naturellement vers le second.