Le Golfe du Morbihan : une offre variée, un site préservé

Mer intérieure parsemée d’une trentaine d’îles et îlots, le Golfe du Morbihan dévoile un littoral sauvage et de splendides paysages très changeants. Une destination touristique authentique au marché immobilier dynamique.

Des criques, des pointes, des vasières, des marais, des landes : la côte découpée et sauvegardée du Golfe du Morbihan offre de multiples décors. Un site naturel remarquable abritant de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs qui fait l’objet d’un projet de parc régional. Et un paradis pour les randonneurs et les plaisanciers, d’autant que le climat est plutôt favorable. Quant au patrimoine architectural du secteur, il n’est pas en reste, avec notamment la vieille ville de Vannes, le Château de Suscinio, demeure des ducs de Bretagne, ou encore l’abbaye romane de Saint-Gildas-de-Rhuys.

« Protégée par la presqu’île de Quiberon, la baie propose une douceur de vivre exceptionnelle. L’urbanisation y est de plus maîtrisée et les activités ne manquent pas », expose Catherine Fournier, gérante de Orpi Fournier, agence indépendante basée à Carnac depuis 1995 et membre du GIE Orpi Morbihan (groupement de douze agences). Sur le segment collectif, il faut ici compter « entre 1700 et 2500 €/m2 pour un appartement sans terrasse, entre 3200 et 5000 €/m2 dans une bande de 400 mètres des plages, et entre 6000 et 8000 €/m2 pour une vue mer ». Côté maisons, les prix varient « de 100.000 € pour un bien sans jardin nécessitant des travaux à plus d’1 M € pour une vue mer au calme, en sachant que la majorité des produits oscillent entre 300.000 et 500.000 € ». Des tarifs élevés pour le département, justifiés « par les atouts du secteur » et soutenus par une forte demande, « qui ont tout même connu un réajustement drastique ». La clientèle de Catherine Fournier se compose majoritairement d’actifs âgés de 40 à 60 ans et de retraités de l’ouest breton et du bassin parisien.

Thierry Macé, gérant de l’Agence de la Mairie Macé Immobilier, est installé à Theix depuis 13 ans. Spécialisé ancien, il couvre ainsi l’entrée de la presqu’île de Rhuys, à l’est de Vannes, à savoir les communes de Theix, Surzur, Le Hézo, Saint-Armel, Berric, Lauzach, Sulniac et Treffléan. Le professionnel commercialise essentiellement des maisons individuelles : « Le ticket d’entrée est de 150.000 €. On peut alors prétendre à une maison d’environ 80 m2 habitables sur un jardin de 400 m2. Puis les tarifs grimpent jusqu’à 650.000 € pour une belle longère rénovée d’au moins 250 m2 sur 3000 à 4000 m2 de terrain. Nous venons d’ailleurs d’en vendre une à 600.000 € ». Dans cette gamme de produits, « la qualité des rénovations est fondamentale pour la détermination du prix ». Le marché, après une forte hausse des tarifs et une tendance baissière depuis 2008, s’est stabilisé : « Il n’est plus spéculatif. Mais la demande dans le quart d’heure de Vannes reste forte et y investir demeure une valeur sûre », constate Thierry Macé. Les deux tiers de ses clients sont originaires d’une autre région (notamment l’Ile-de-France) et la moitié vient prendre sa retraite. « Ils ont généralement vendu un bien pour s’installer ici. »

Romain Vaquette, responsable de l’agence Avis Immobilier de Sarzeau (créée en 2007), couvre une zone allant de Noyalo à Arzon, soit l’ensemble de la presqu’île de Rhuys : « Un appartement T2 dans une résidence récente de Sarzeau bourg disposant d’un peu plus de 40 m2 se négocie environ 130.000 €. Dans l’ancien, nous avons par exemple vendu récemment un T2 en bon état de près de 30 m2 à 73.000 € ». Concernant les maisons, la demande porte principalement sur les biens à moins de 250.000 €, qui affichent aux alentours des 80 m2 habitables. Quant aux terrains constructibles, « de belles parcelles de 700 m2 sont actuellement proposées entre 100.000 et 120.000 € ». L’agent note également une stabilisation des prix depuis environ un an après une baisse constante depuis 2007. « Même si le volume des ventes reste relativement faible, il s’accroit depuis le début de l’année. Le marché reprend ainsi des couleurs. » Sa clientèle compte une majorité de jeunes retraités en quête d’une résidence secondaire familiale. « Autrement, nous sommes sollicités par quelques étrangers - des Belges, des Suisses et des Néerlandais - et Français expatriés qui reviennent investir dans l’Hexagone. »